Dans les environs de Lunargent

Lienduil se ravisa bien vite lorsqu'il vit la réaction d'Erylas. Surtout qu'elle était parfaitement justifiée. Le magicien elfe de la lune, n'ayant pas un sens pratique très développé à cause de son apprentissage théorique, n'avait pas réalisé le problème de sa question. Il le réalisait à présent avec un certain choc.

*Ah, oui, c'est sur que vu comme cela, ma demande a de quoi surprendre! Fort bien, mon maître pourra être compréhensif quant à mon retard. Et il ne peut de toute façon rien y faire et moi non plus. Ah, c'est vraiment stupide, je vais gacher toutes mes chances de poser les questions que je veux!*

Il essaya donc de s'excuser, pour pouvoir par la suite continuer a poser ses questions au Gardesort.

- Toutes mes excuses pour mon ignorance. Oubliez ma question impertinante. Si je m'interroge à propos des Magiciens Rouges, c'est parce qu'un détail m'est revenu. Lors de l'attaque des bandits contre la caravane dans laquelle je me trouvais, une magicienne rouge est apparue durant le combat, je ne sais comment. Ce qui m'intrigue est que le commandant des mercenaires connaissait cette magicienne, et je me demande comment, car elle n'est pas puissante ou importante, il me semble. De plus, le commandant des mercenaires est un dénommé Pavlov, qui est soupçonné d'avoir ravagé un ou plusieurs villages dans la région. Les Thayens étant surement capable de lever une armée de morts vivants telle que je vous l'ai décrite toute à l'heure, puisqu'ils l'ont déja fait, c'est une piste possible. Je ne fais qu'explorer une piste en cherchant des indices pour étailler ma thèse, en fait.

Là dessus, il se tût. Il voulait présenter son idée au Gardesort plus expérimenté, et espérait à présent qu'il y réfléchisse un peu pour voir si il pouvait apporter un élément pour ou contre sa théorie. Il espérait qu'il ne rejetterait pas tout en bloc sur un coup de tête, mais avancerait des arguments... enfin, la balle était dans son camp.

Évidemment, Niamh ne saisissait pas un mot de la conversation... Elle commençait à peine à comprendre les rudiments du chondathan, mais pour ce qui était de l'elfique, elle était loin d'y parvenir ! Elle supposait qu'il lui demandait de quoi se refaire un grimoire... Quant à "Thay", c'était sans doute une référence à la Rouge qui les accompagnait. Lienduil la détestait visiblement, et il devait faire partager ses doutes à son sujet. C'était aussi le but de la Calishite, mais elle préférait user d'une autre méthode. En tout cas, il lui fallait absolument être de nouveau en pleine possession de ses moyens, ou elle ne ferait pas long feu dans un environnement si précaire ! Patiente, elle attendit que la conversation s'achève, guettant également les mouvements des deux elfes, et quand ils sortiraient...

* J'imagine qu'il doit garder dans sa tente quelques parchemins, et autres objets importants... Ce qu'il ne transporte pas en permanence sur lui. S'il a beaucoup d'expérience dans la magie, je peux même espérer qu'il ait plusieurs livres de sorts. Et s'il est prévenant, il aura peut-être mis un système d'alarme... Mais il faut savoir prendre des risques. *

La jeune femme observa prudemment les alentours, afin de s'assurer que personne ne trouvât bizarre sa présence ici. Mieux valait ne pas se faire remarquer avant même de commencer son forfait... Avec sa tenue cela dit, elle ne devait pas spécialement attirer l'oeil. C'était bien son seul avantage, car elle s'y sentait plutôt à l'étroit, et ces couleurs ne lui allaient pas du tout. Pour une femme comme Niamh pour qui une apparence soignée et distinguée était éminemment important, être habillée comme une soldate était quasiment de la torture.

Le gardesort ne sembla pas tenir rigueur à Lienduil. Il roula le parchemin entre ses mains et soupira.

-Franchement, je ne vois pas ce qu'ils y gagneraient. Thay est à plus de trois milles kilomètres de Lunargent, nous ne nous sommes jamais préoccupé de leurs affaires et eux des nôtres. Au contraire, si le Nord sombrait dans le chaos, ce serait plutôt mauvais pour leur commerce. Et si vraiment ils nous souhaitent du mal, ils leur suffit de s'asseoir et de regarder les trolls, les orcs, les uthgarts... ils n'ont pas à risquer de se faire repérer avec des mort-vivants. Non, si des thayens sont là, c'est en spectateurs. Peut-être même attendent-ils l'occasion de nous proposer leur aide en échange de quelques accords de plus...

Pendant ce temps-là, Niamh attendait dehors. C'est vrai qu'on ne faisait pas du tout attention à elle. Mais en revanche, la conversation avait l'air de s'éterniser là-dedans.

Plus loin, deux rouquines avaient signés un cessez le feu. Ce n'était pas encore bras-dessus, bras-dessous, mais peut-être qu'un bon repas ferait la différence. A l'heure de manger, ce qui ne saurait tarder, chaque soldat avait sa ration. Les compagnies d'éclaireurs se déplacent avec bien peu de logistique. Mais il devait bien y avoir dans ce chariot quelques conserves... et au menu : viande froide et pain bis.

En écoutant les arguments d’Erylas, Lienduil commença par acquiescer. Mais il eu soudain une autre idée. Il s’empressa d’essayer de la communiquer à son pair. Il parlait de manière respectueuse, mais parfois son enthousiasme le faisait parler de manière un peu plus familière.

- Effectivement, je ne vois pas ce qu’ils y gagneraient. Mais nous ne sommes pas eux. Nous n’avons jamais eu l’ambition de conquérir le monde par n’importe quel moyen. Thay est loin, effectivement. Mais j’ai entendu qu’ils avaient une enclave près d’Eauprofonde, ce qui est bien plus près. De plus, il est vrai que notre situation est suffisamment sombre pour ne pas avoir besoin de plus de problèmes. Mais, visiblement, ceux qui sont derrière tout ça n’ont pas la patience que les trolls et les orques nous détruisent et veulent accélérer le processus. Et pourquoi pas caché derrière des morts vivants ? C’est quand même plus discret que des magiciens tatoués habillés de rouge. Cependant, cela pourrait être quelque chose d’autre, bien sur. La Confrérie des Arcanes, qui est bien décidée à détruire les Marches d’Argent, par exemple. La seule chose qui me fait penser aux Thayens, c’est cette Milena qui connaissait Pavlov.

Il marqua une pause. Il se rappela soudain une idée qu’il avait eu plus tôt, et il continua donc :

- J’ai eu une idée toute à l’heure. Serait ce possible que les massacres qui ont eu lieu dans la région ont pour but de relever les cadavres pour faire une armée de morts vivants ? Et avez-vous des pistes quant aux auteurs de ces massacres ?

Erylas récupéra une sacoche posée sur une table pliante et fourra le parchemin qu'il lisait tantôt à l'intérieur.

-Laissez tomber, vous n'y connaissez visiblement rien en politique internationale. Les choses ne sont pas aussi simples. D'abord, on ne peut pas qualifier de "discret" une armée de mort-vivant qui se lève en pleine campagne. On peut dire ce qu'on veut des Rouges, s'ils veulent nous mettre un coup dans le dos ils s'y prendront de façon beaucoup plus subtile. Et puis je vous le répète, car vous n'avez pas l'air d'écouter : pourquoi diable sacrifieraient-ils leur toile commerciale, qu'ils ont mis des années à construire, en mettant tout le Nord en état de guerre? Celui qui est derrière ça profite certainement des évenements récents pour poursuivre son propre but sans trop être gêné. Et ce n'est pas de détruires les Marches, car sinon il aurait déjà attaqué des cibles d'importances.

Le mage mis son sac sur l'épaule, comme s'il était décidé à aller quelque part. il poussa Lienduil vers la sortie.

-Avant de tirer des conclusions hâtives, posez-vous les bonnes questions. Sur ce, j'ai à faire.

C'est ce que vit Niamh. Erylas qui sortait en trombe, bien pressé, en laissant Lienduil devant l'entrée de la tente. Mais l'elfe ignorait encore que la sudiste l'épiait.

Sa quête de nourriture mena Cledwyna à questionner quelques soldats, eux même consommant leur pitance. Jetant un coup d'oeil à Milena, elle sembla rechercher son soutien... Mais les événement de cette journée démentielle avaient eu leur répercutions sur la jeune femme, dès lors bien moins mal à l'aise, et seuls quelques réflexe de reculs exprimaient encore sa crainte du contact avec l'inconnu qui s'atténuait au fil de l'aventure... Franchement, après avoir eu un petit tête-à-tête avec une horde cadavérique, tous les êtres vivants prenaient des airs bien plus sympathiques! Alors, elle s'avança vers les gardiens au repos et leur demanda aimablement:

- Bonjour!... Euh... Dites, vous sauriez où on peut trouver à manger, on vient d'arriver.

N'ayant rien vu qui ressembla à de véritables réserves de camp, elle préféra s'en assurer avant de leur demander si le partage de quelques rations ne les dérangeait pas... outre mesure.

(HJ: bon, il est temps de s'occuper un peu de tout ça)

Après avoir vérifié une dernière fois que personne ne regardait dans sa direction, Niamh s'engouffra avidement dans la tente d'Erylas. Elle y trouva du mobilier de qualité : un écritoire, deux chaises, une table et une sorte de petite armoire qui devait servir aux composants magiques. Il y avait également une baignoire derrière un paravent, et une grosse malle de voyage dans un coin. D'ici à ce que tout cela rentre dans un puit portable ou un sac de contenance, il n'y avait qu'un pas! A première vue, rien ne semblait traîner. Erylas devait être un de ces maniaque du rangement. Du moins cela correspondrait tout à fait à sa personnalité hautaine et grincheuse.

Plus loin, Lienduil fût dérangé dans sa réflexion par une agitation croissante autour de lui. Des grappes de soldats rassemblait une partie du matériel dans les quelques chariots dont ils disposaient. Avaient-ils l'intention de partir? Alexandra n'était toujours pas revenue. D'ailleurs, l'elfe était bien seul. Nulle trace de Niamh, ni de Cledwyna ou de Milena.

Dans un autre coin du camp, Cledwyna se vit confier sans trop de mal de quoi manger. Un peu de fromage, de jambon salé, de fruit séché, satisfaisant, bien que tout ces aventures avaient creusés un large trou dans l'estomac de la guerrière. Un petit coup de rouge aurait été le bienvenu, mais il ne fallait pas trop en demander non plus. Elles eurent droit à une liqueur que leurs palais humains trouvèrent pas désagréable, bien que la plupart des elfes devait la considérer comme de la gnôle frelaté.

Un éclaireur s'approcha du groupe et s'exprima en elfique à ses camarades. Si Cledwyna y comprenait que couic, Milena entendit qu'ils avaient reçu l'ordre de préparer le départ pour demain matin.

Peu impressionnée par le luxe pourtant fastueux de la tente du Gardesort, Niamh en fit un tour rapide, en observant de près mais en ne touchant rien, pour commencer. Elle se comportait comme si elle était chez elle, sans empressement particulier, sans même prendre garde à qui pourrait entrer. La magicienne détailla particulièrement l'armoire, qui devait a priori contenir les biens les plus précieux. On rangeait habituellement les habits dans la malle, mais qui sait ? Les magiciens se montrent souvent tordus. Elle jeta un coup d’œil rapide sous la table, pour s'assurer que rien n'y était dissimulé.

Son tour d'inspection effectué, elle commença à fouiller ce qui était le moins "protégé", gardant l'armoire pour la fin. Niamh ouvrit l'écritoire, dès fois qu'il y traînât quelque chose intéressante. Puis elle ouvrit la malle, si elle n'était pas verrouillée, déplaça tout ce qui ne l'intéressait pas pour tenter de trouver quelque chose en dessous, et remit bien tout à sa place avant de refermer.

Alors, si seulement elle ne trouvait toujours rien d'intéressant... La jeune femme s'intéresserait de plus près à l'armoire, et vérifierait si par hasard elle n'était pas ouverte.

* Tiens, le camp s’active. Ils partent quelque part ? Peut être qu’a défaut d’être utile magiquement ou pour comprendre la situation, je peux me rendre utile de manière plus conventionnelle. Et maman m’a toujours dit que l’effort physique pouvait faire beaucoup de bien. Bien sur, elle dirait ça. Même si papa la soutient en général, il ne fait pas beaucoup d’exercices pour autant. Et vu que j’ai une idée fixe, peut être que cela me permettra d’apprendre quelque chose, on ne sait jamais.*

Lienduil laissa donc ses armes contre la souche sur laquelle il s’était assis et se leva. Il ne garda sur lui que les parchemins donnés par Alexandra. Il se dirigea vers les éclaireurs affairés, attira leur attention par un léger raclement de gorge et s’adressa à eux amicalement en elfique en faisant une brève salutation avec les mains. Et puisqu’il était de coutume de se présenter avant tout, il commença par ça. Heureusement pour lui, il était beaucoup moins timide en face d’autres elfes que devant les autres races. Il était rassuré de les sentir à travers la Toile.

[Son nom de famille est ici traduit, puisque c’est ainsi que ses interlocuteurs le comprennent. J’ai oublié de le faire avant.]

- Bonne rencontre. Je me nomme Lienduil Ruisseau-de-lune, et je suis rescapé d’un accident en amont de la rivière. Que faîtes vous ? Je peux vous aider ? Que faut il mettre dans ses chariots ?

Associant le geste à la parole, il chercha du regard quelque chose qu’il pourrait bien mettre dans un chariot. Mais vu qu’il voulait réellement se rendre utile et pas faire du travail inutile, il cherchait les doubles de ce qui se trouvait déjà dans un chariot et pour lesquels il était à peut près sur qu’il fallait les déplacer. Mais attendit quand même la réponse des éclaireurs, pour ne pas faire de gaffes.

A vrai dire, la tente d'Erylas n'avait rien de luxueux, surtout au regard de ce que Niamh avait pu voir chez les mages calishites. Il n'y avait rien sur la table, même pas l'assiette de son déjeuné. L'ecritoire avait servi récemment, car ilrestait un peu d'encre fraîche sur la plume. Mais probablement que le mage venait d'emportait avec lui ce qu'il venait de rédiger. La malle ne contenait que des vêtements et autres objets sans intérêt, à l'exception notable d'un petit carnet à couverture de cuir. en feuilltant rapidement, Niamh trouva des entrées datées : c'était un journal. Le lire maintenant c'était prendre le risque de se faire surprendre par le retour d'Erylas, quand l'emporter, il faudrai trouver un moyen de le remettre en place plus tard.


Pendant ce temps-là, Lienduil récolta quelques sourires ironiques des soldats, qui jaugèrent rapidement son physique de rat de bibliothèque.

-Il veut nous aider, Ehtril fit l'un des elfes debout dans le chariot, à l'adresse de son camarade tout près de Lienduil.

-Et bien, mon cher Aorleth, ne gâchons si bel entrain... répondit l'interessé.

Il déposa dans les bras de Lienduil le ballot ficelé qui était à sa charge. Le magicien failli laisser tomber le machin sous le poids. Diantre, ce truc-là était lourd. Les éclaireurs le regardèrent ensuite marcher jusqu'au chariot. Quand Lienduil posa enfin son fardeau et se retourna, il vit Aorleth, avec un autre ballot sur l'épaule et une pile d'autres identiques derrière lui...

[allez hop, personne n'a l'air décidé]

Milena écouta en silence. Elle préférai pour le moment ne pas avertir explicitement tout le monde qu'elle parlait elfique.

L'information avait son intérêt. Ils levaient le camp... mais pour aller où? A Lunargent? A la poursuite de Pavlov et de ses tueurs? La première option était de loin la plus préférable. Elle donnerai cher pour retourner dans un endroit civilisé, fût-il Lunargent. Au moins on n'y croisera pas de zombis. La sorcière rouge s'avisa également que ni Alexandra, ni les deux trappeurs n'étaient revenu.

"Je me demande ce qu'ils fabriquent..." marmonna t-elle à haute voix sans s'en rendre compte.

Niamh semblait s'être éclipsée également, quand à Lienduil, bah, il pouvait aller se faire pendre.

[désolé pour l'énorme retard, mais c'est vraiment une année infernale]

* Hum, pas très polis. Ils ne se présentent pas, et ne répondent pas à mes questions. Moi qui pensais que même le plus rustre des Elfes de la lune était aussi poli qu’un noble humain… Et je suis conscient que je n’ai pas la carrure d’un Uthgart, pas besoin de le souligner. D’ailleurs, eux non plus n’ont pas la carrure des barbares. Mais ouh ! Que c’est lourd ! Vite, le déposer avant que je ne le lâche ! *

Lorsque Lienduil eu déposé avec soulagement le fardeau et vit qu’il en restait tout une pile, il eu un moment de découragement. Mais avec les autres éclaireurs autour de lui, il pris son courage à deux mains et se dirigea fermement vers la pile de ballots. Croyant dur comme fer en la suprématie de l’intellect sur le physique, il prit quelques secondes à réfléchir à la prise la plus efficace pour prendre le ballot. Il le prit finalement avec ce qui paraissait comme la moins mauvaise des prises possibles, c'est-à-dire une prise extrêmement inconfortable.

Il tituba un peu sous le poids du ballot au début, et avança ensuite vers le chariot le plus vite possible pour être débarrassé de son fardeau. Il recommença ensuite la tâche, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de ballots ou d’autres affaires à porter, ou jusqu’à ce que ses bras ne puissent plus porter leur charge. Durant tout l’exercice, le magicien ne dit pas un mot et se concentra sur la tâche. L’effort physique ne lui demandait pas de réfléchir, mais était suffisant que pour l’empêcher de ruminer ses pensées. Au final, cela le reposa mentalement, mais l’exténua physiquement.

[Vous ne rêvez pas ceci est une réponse...]

Niamh analysa l'amoire sous toutes ses coutures. A priori elle avait l'air parfaitement normale... Néanmoins elle n'était pas experte dans ce genre de domaine, et puis il pouvait très bien y'avoir un piège à l'interieur et non à l'extérieur du meuble. Mais avant qu'elle n'est le temps de peser le pour et le contre elle entendit des voix s'approcher. Il s'agissait visiblement de deux elfes en train de discuter qui s'amenaient vers la tente ! La calshite avait tout intérêt à rapidement trouver une solution.

Après avoir transporté les tonnes de sacs Lienduil avait les bras en compote. Les autres elfes le regardaient avec un peu plus de respect, mais quelques sourires étiraient toujours le coin de leur visage.

"Pas si mauvais que ça... Il n'y a plus rien à faire pour l'instant, mais les officiers vont sûrement réfléchir à quelques ordres pour nous... Ce n'est qu'une question de minutes avant le départ."

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Alexandra discutait avec le Gardesort, avec les autres officiers ils devaient se réunir pour décider de la marche à suivre...

Lienduil poussa un soupir de soulagement lorsqu’il n’y eu plus rien à porter. Il roula ensuite des épaules pour décrisper les muscles endoloris et alla s’asseoir pour se reposer un peu. Il était content d’avoir fait cela. Pour lui, c’était une victoire de la volonté sur le physique, car ce n’était que par un effort de volonté qu’il y était arrivé. Et puis, pour réaliser le vieil adage « un esprit sain dans un corps sain », il fallait bien faire de l’exercice de temps en temps. Mais les derniers mots de l’Elfe le ramenèrent à la réalité et à sa situation actuelle. Il posa donc les questions qui lui brûlaient les lèvres :

- Tiens. Et savez vous où nous allons ? Et pourquoi partons nous ?

* Ce qui me rappelle que je ne suis pas seul. Il faudrait que j’aille voir où en sont les trois humaines. Enfin, quatre, si l’on compte Alexandra. Ah ! J’ai du mal à réfléchir, avec toute cette fatigue. J’espère que j’aurai le temps de rentrer en Rêverie dans pas trop longtemps, j’en ai besoin ! Et de manière plus immédiate, je dois aller me soulager. *

Le magicien attendit la réponse de son interlocuteur, le remercia et s’éloigna. Sur son chemin, il demanda la direction des lieux d’aisance et y alla. Lorsqu’il arriva sur les lieux en question, il réalisa qu’on avait déjà démonté l’installation. Il du donc se contenter d’aller à l’extérieur du camp, dans la forêt alentour.

Lorsqu’il eu fini, il repartit en sens inverse, à la recherche de ses compagnons de route.

[Bon j'ai PNJsé Cledy pour ceux qui ne savent pas, voilà maintenant que tout es en place, l'aventure va reprendre sérieusement !]

A la question de Lienduil les deux elfes se regardèrent mutuellement, comme si la réponse était évidente. L'un d'eux toussota et posa ses mains sur ses hanches.

"Avec tout les troubles du coin, les villages détruits et les morts-vivants, on devoir enquêter un peu. On ne peut pas tolérer que la région devienne aussi meurtrière. Des éclaireurs sont partis vers le nord, c'est là bas que semble progresser la Compagnie des Dragons."


L'autre elfe acquiesça d'un hochement de tête, il ajouta ensuite :

"Pour le necromancien je pense qu'Erylas va seulement envoyer un rapport aux gradés, il est trop rigide pour agir de lui même."

Lienduil s'éloigna, et lorsqu'il revint vers le campement il apperçu Alexandra suivie du Gardesort. La jeune humaine paraissait aussi souple et agile dans sa démarche que n'importe quel elfe, c'était assez peu commun. Les deux gradés annoncèrent leurs ordres en elfique :

"Une fois tout le matériel récupéré, je veux que deux hommes ouvrent le chemin, nous allons prendre la route qui mène directement au village de Krenwin, nous devons faire vite, je crains que la compagnie des Dragons continue son massacre..."

Niamh, quant-à elle, pu sortir de la tente sans soucis, personne ne regardait dans sa direction. Ni vu ni connu elle s'éclipsa. Elle remarqua alors que le camp entier était sur le départ, et que les elfes entrés dans la tente récupéraient les affaires du Gardesort. En fait la calishite fut observatrice d'un remarquable spectacle : Les deux elfes ressortirent de la tente du mage avec un simple sac, puis il commencèrent à la démonter pour la faire elle aussi rentrer dans le contenant. Un sac magique ! Un objet intéressant qui appartenait sûrement à Erylas...

Milena n'avait plus qu'à décider : soit elle suivait le mouvement, soit elle tentait de rentrer à pied à Lunargent... Ce qui était assez risqué. Cledwyna elle ne se posa pas la question, l'idée de rattraper Pavlov la poussa à suivre les elfes. Odan et Borsk vinrent vers les deux humaines, la mine sombre.

"Pavlov continue loin au nord, mais il y'a plein de village sur son chemin, alors on va essayer d'arriver avant qu'il ne soit trop tard, mais on a de la route à rattraper !"

Lienduil était aux anges. Malgré les revers qu’il avait subit lors de sa discussion avec Erylas, il reprenait foi dans les Marches d’Argent ! De plus, l’excitation du départ lui donnait de l’énergie, le rendait plus exubérant et plus nerveux que d’habitude.

*Les éclaireurs vont agir ! Nous allons vers l’aventure, vers la réponse aux questions et vers la justice envers les morts déjà causées. Ce qui me fait rire, c’est que les éclaireurs n’ont pas une bien meilleure opinion que moi du Gardesort ! Si seulement je pouvais me souvenir où ce trouve ce village de Krenwin, cela m’éclairerait peut être sur l’endroit où nous nous trouvons… Ca ne servirait pas à grand-chose, mais cela a un côté rassurant. Enfin bon, il faut que je récupère mon maigre équipement et que je parle à Rousse… euh, Cledwyna. Il faut qu’on aille avec les éclaireurs. Niamh et Milena… l’avantage, si elles viennent, c’est qu’on pourra garder un œil dessus. Mais sinon… *

Il enjoignit l’acte à la pensée et alla chercher ses affaires laissées à coté du tronc d’arbre près du feu : son arc, son épée courte et son gourdin de fortune. Mais où était passée Cledwyna ? Il tourna sur lui-même pour essayer de la repérer, et tendit l’oreille pour voir si il décelait les sonorités du langage Commun quelque part. Ne la voyant nulle part, il se déplaça un peu dans le camp en train de se lever. Lorsqu’il l’eut repéré, il s’avança vers elle, remarqua Milena, Odan et Borsk et leur dit à tous de manière enjouée (il arriva juste après la phrase des barbares et ne l’entendit pas) :

- Les éclaireurs partent pour devancer les Dragons et pour les arrêter ! Allons y également !

Occupée à enlever les dernières miettes de pain de sa tunique, Milena assista au retour de Lienduil, visiblement tellement émoustillé qu'il devait être sur le point de se pisser dessus. Elle lui répondit alors sur le même ton faussement enjoué, raillant l'emphase de l'elfe :

"Oh, vraiment? Mais par les dieux, c'est absolument génial! Fan-tas-tique!"

Où est-ce qu'il avait entendu ça? On avait parlé de suivre Pavlov, mais jamais d'arrêter ce dingue. Du coup, elle jeta un coup d'œil à Odan et Borsk pour voir s'ils confirmaient cette idiotie. Plus sèchement, elle ajouta :

"Excusez-moi si je ne me lève pas pour applaudir, mais je n'avais pas remarqué qu'on avait reçu le renfort de la cavalerie lourde du Cormyr..."

Finalement, elle se leva quand même. D'une voix calme et maîtrisée, elle s'adressa aux nordistes :

"Messieurs, s'il vous plaît, qu'est ce qu'a dit exactement l'officier?"

*Dites moi que le plan consiste juste à faire évacuer ces putains de villages avant l'arrivée de Pavlov...*

[HRP: eh be, qu'est ce qu'il se passe? pourquoi cela reste bloqué?]