Le retour du fils d'un dieu [Elvith]

Elvith, comme à son habitude, traînait dans Port-Ponant, à la recherche de quelques méfaits ou larçins à accomplir. La routine, quoi ! Il était vêtu de la robe noire de "feu" son maître, et sa peau presque blanche contrastait encore plus que d'habitude, à la faible lueur de la lune ... Cette lune, l'astre qui éclairait quand il ne le fallait pas, l'astre qui trahissait ceux qui rôdaient dans la nuit ... Elvith cracha par terre, dégouté de cette blancheur, cette blancheur qu'il estimait être le seul à pouvoir porter, SA couleur, le blanc, blanc comme la cervelle d'une victime, blanc comme la peau des cadavres, blanc comme sa peau ... Ah, si seulement les nécromanciens portaient des robes blanches ! Mais il ne voulait pas qu'on le prenne pour un pathétique prêtre d'un quelconque dieu du bien ... Et la robe de son maître lui rappelait qu'il était seul à pouvoir mener la gloire de Cyric sur cette terre, qu'il n'aurait aucune aide dans sa divine mission ...

Le cliquetis de l'acier le fit sursauter. Qu'est-ce qui pouvait bien venir rompre la monotonie habituelle ? Sur ses gardes, Elvith alla se dissimuler derrière quelque chose traînant dans la rue, comme un tonneau, ou un banc ... Puis il attendit patiemment, mais curieux, l'arrivée de ... de la personne qui produisait ce doux son, le son qui lui rappelait étrangement le bruit qu'avait produit le plat en verre en se fracassant sur le crâne de son ex-maître ...

Pourquoi le bruit si caractéristique de l'acier lui rappelait-il ce joyeux épisode de sa vie, ce moment de jouissance, il n'aurait su le dire ... Peut-être était-ce tout simplement l'envie de tuer, d'assassiner une victime, innocente ... ou pas !!!

L'envie submergea Elvith, mais il secoua la tête et reprit ses esprits. Après le récent assassinat qu'il avait commis, le moment n'était pas venu de se laisser capturer. Il se renfoncea donc dans sa cachette et patienta ...

[Discrétion : 6]

[Discrétion = réussite]

La patrouille continua à avancer sans se rendre compte de rien, Elvith pouvait alors entendre le cliquetis de métal dû aux armures diminuer peu à peu.

Seul régnait le silence dans cet endroit à présent. La ruelle étroite où se trouvait était sombre et déserte.

Puis soudain, un cri résonna près de l'endroit où se trouvait Elvith. Apparemment quelqu'un avait trouvé son méfait et déjà on pouvait entendre les bruit des armures métalliques partir en direction vers cet endroit à toute vitesse.

Zut !!! Toujours un paysan débile pour ameuter la garde !
"On ne peut pas accomplir son devoir tranquillement en ce bas-monde !" murmura-t-il tout bas. Il prit quelques secondes pour réfléchir. Que devait-t-il faire ? Rien, conclua-t-il. La curiosité n'est pas toujours une qualité, disait souvent son maître. Il regarda à droite, puis à gauche, et s'il ne vit personne il repartit le plus paisiblement possible dans la direction opposée au cri, en s'efforçant de ne pas céder à la curiosité, ou même à l'envie d'aller éliminer cette personne qui allait mettre toute la garde à ses trousses.

Intrigué par les cris, Elvith tendit l'oreille.
"Ah la la ... Ces mortels et leur joie ... Ils font tellement pitié ... " chuchota, dégoûté, le fils du Soleil Noir.
Il n'était pas sûr de l'origine de ces cris, mais continua son chemin tout en caressant Slamar, son serpent.
Mais après quelques mètres de marche, la curiosité devint trop forte, et il voulut en avoir le coeur net. Si ces cris pouvaient être utile dans la tâche qu'il était persuadé de devoir accomplir, c'est-à-dire répandre la divine parole du Prince des Mensonges en ce plan d'existence, il ferait bien de ne négliger aucune piste ...

Il fit alors demi-tour et se rapprocha de la fenêtre discrètement, afin de savoir si ces cris étaient bien des cris de joie, et, si oui, s'il pouvait y faire quelque chose ... Les cris de douleur étant tellement plus plaisant que les cris de joie, tellement plus jouissant aux yeux du jeune albinos ...

[Discrétion 6 ; Détection 4 ; Déplacement silencieux 6 ; Perception auditive 4]

[Discrétion : réussite]
[Déplacement silencieux : réussite]
[Perception auditive : échec]

L'intérieur du batiment était rempli de gens qui semblaient boire sans se poser de limites, certains étaient d'ailleurs couchés sur les tables et semblaient inconscients. D'autres, plus violents, s'étaient levés et avaient dans leurs mains des chaises en bois qui semblaient se servir d'armes car certains se frappaient avec comme s'il sagissait de massues.

Tandis que les hommes se battaient, ils ne firent pas attention à ce voyeur qui les observaient par la fenêtre mais une chaise partit en direction de la fenêtre derrière laquelle le "Fils de Cyric" s'était installé et celui-ci ne put la voir venir qu'au dernier moment, brisant la fenêtre et heurtant le front d'Elvith de plein fouet.

Elvith réussit à ne pas crier au prix d'un grand effort, et détala, accroupi.

Il s'arrêta hors de vue du bâtiment, puis réfléchit tout en se massant le front. Mais en un instant, la folie prenant le dessus sur la raison, la fureur monta en lui et il prit sa décision. Ces insolents avaient osés blesser le fils de Cyric, ils devaient payer.

Sans même réfléchir à ce qui pouvait lui arriver, il repartit vers la maison, en dégainant sa dague. Slamar le serpent siffla, et le Fils du Soleil Noir, aveuglé par la rage et dévoré par sa folie, se diriga d'un pas ferme vers la baraque.

Mais petit à petit, le sadisme prit le dessus sur la psychopathie.
L'albinos changea d'optique de vengeance, décidant qu'il souffrirait tous, lentement, et qu'ils l'imploreraient vainement de les épargner, au lieu de mourrir brutalement et trop rapidement comme il avait pensé faire au début ...

Mais pour cela, il devait d'abord rentrer dans le bâtiment ...
Il rengaina sa dague, et, arrivé devant la maison, il re-essaya d'entendre par la fenêtre quel était le sujet de la bagarre, afin d'avoir des informations lui permettant d'entrer sans éveiller trop les soupçons ...

*Vous mourrez tous, autant que vous êtes ...* pensa-t-il en jetant un coup d'oeil à l'intérieur.

La fenêtre brisée lui rappella à quel point ils avaient osés le profaner, et il se rassit, regardant pensivement la chaise qui trainait encore par là. Il se jura intérieurement que la main de Cyric les frapperait tous, à travers lui bien entendu.

Son père ne pouvait se permettre de se rendre sur le plan Matériel, ses ennemis étant bien trop nombreux. La tâche de répandre sa parole et d'accomplir ses désirs lui incombait donc, et Elvith avait décidait dès le jour où Cyric lui avait révélé ses divines origines qu'il remplirait sa mission sans faillir ...

Mais ces importuns avaient osés se mettre entre Elvith et sa quête, et ils devaient soufrir pour cela ... La punition serait exemplaire, et plus jamais on ne se mettrait en travers de son chemin ... Alors que les manières les plus sordides de les torturer jusqu'à la mort germaient dans la tête du fils du Prince des Mensonges, il se rappella que le danger était imminent, et le goût pour les coups se réveilla en lui. Mais s'il voulait s'amuser avec ces gueux, il devait d'abord s'introduire à l'intérieur ...

Il se raffermit donc dans sa position et tenta de nouveau d'entendre quel était l'objet de la dispute, retenant sa pulsion qui lui disait d'entrer sans faire de manières et de faire un carnage sans autre forme de procès.

A travers cette fenêtre, Elvith put alors voir qu'un homme grand plutôt musclé était comme fou de rage et martelait de coups les autres occupants avec tout ce qui lui passait sous la main tel que des chaises, des chopes et même des pieds de table.

Certains des adversaires encore debout cherchèrent à s'enfuir vers la sortie pour ne pas recevoir plus de coups qu'ils ne pouvaient endurer alors que d'autres s'écoulaient sur le sol avant de pouvoir se défendre.

Puis une fois que cette masse de muscle a démoli un peu tout le monde, il se dirigea vers un homme de gabarit nettement inférieur et l'attrappa par les épaules avant de lui crier.

"J'espère que tu as compris la leçon, mon grand ! La prochaine fois que tu m'insultes, tu seras en moins bon état. Est-ce que je suis suffisamment clair ?"

L'homme acquiesca faiblement de la tête avant d'être jeté contre le sol par ce monstre qui alla s'asseoir à une table en plus ou moins bon état avec des chaises qui n'étaient pas cassé.
Plus personnes ne bougeait et semblaient en sal état, cet homme lui-même semblait avoir pris quelques coups.

Elvith ne savait vraiment que faire. Cet homme, cette brute pourrait lui être utile, en tant qu'éxécuteur des tâches ingrates. Si Elvith arrivait à le persuader d'entrer à son service, il aurait un précieux atout. Mais là était justement le problème, le persuader ...
Un éclair de génie le prit par surprise et, stupéfait par son idée, il se rua sans plus attendre dans le bâtiment, ouvrant la porte à toute volée. Une fois à l'intérieur et avant qu'on ait pu lui dire quoi que ce soit, il fit comme s'il était essouflé, fit semblant de reprendre son souflle et haleta :
"-Un homme fort, vite !"
*Cela devrait semer suffisamment la discorde pour que je puisse attirer l'attention du bourrin*, pensa le fils du Soleil Noir, fier de son coup.
Et il parcouru la salle du regard, en ayant l'air d'être dans le besoin pressant d'aide.
[Bluff +8]

[Bluff : réussite]

L'homme leva la tête un court instant pour observer cet étranger qui semblait essoufflé avant de froncer les sourcils et de demander d'une voix grave et indifférente.

"Hum ? T'as un problème ?"

Il continua à dévisager d'un air hautain et légèrement surpris Elvith en attendant un réponse de sa part.

Sortant de sa bourse quelques pièces d'or, le fils du Soleil Noir les montra à la brute et lui dit, tout en conservant son ton essouflé :

"Si tu vas dehors et que tu empêches quiconque d'entrer, que tu tues ceux qui essaieront d'entrer, tu aura ces pièces d'or, et encore bien d'autres !"

Il rangea ses pièces dans sa bourse, enfouie au fond de sa robe, tout en laissant bien voir sa dague "dissimulée" de façon à décourager n'importe laquelle de ces brutes de lui voler son or. Mais, se rendant bien compte de l'air curieux mais avide du "bourrin" comme il l'appelait déjà, il ajouta dans sa barbe mais de façon à ce que tout le monde l'entende :

"Saloperies de poursuivants ..."

Et il lança, de façon la plus spectaculaire possible, un sort de Résistance sur lui-même. Les grandes arabesques qu'il décrivit et la formule presque criée n'avaient pas besoin d'être autant exagérée, mais il pensait que cela l'aiderait à "convaincre" la brute de ne pas l'attaquer, mais plutôt de lui obéir et d'aller protéger l'entrée du bâtiment. Il retint un sourire, fier de son plan parfaitement réfléchi ...

"Bon alors, tu y vas ou tu n'en veux pas de ces pièces d'or ?" ajouta-il afin "d'aider" le bourrin à faire sa décison.

Slamar le serpent sortit sa tête des cheveux d'Elvith et siffla. Ce dernier remercia par la pensée son fidèle familier. L'animal ne pouvait qu'ajouter à sa crédibilité ...

[Bluff +8, Intimidation +5]

[Bluff : réussite partielle ; intimidation : échec]

Le tas de muscle sembla écouter attentivement l'albinos et sourit légèrement à la vue de ces pièces d'or qui lui avaient été présentées.

Il reposa son regard son regard sur Elvith avant de déclarer d'une voix indifférente.

"Apparemment, t'es encore un de ces magiciens... J'ai déjà eu affaire à des gens comme toi et je ne me ferai pas avoir deux fois donc si tu veux que je vienne t'aider, tu as intérêt à me payer sur le champ sinon je ne bougerai pas mon cul de cette chaise. Au fait, vu que tu sais lancer des sorts, tu devrais te débrouiller tout seul, non ?"

Son regard se posa sur le serpent et il fronça les sourcils.

"Et fais en sorte de ne pas traîner ta bestiole dans mes pattes, tu ne voudrais certainement pas la retrouver sans sa tête, je me trompe ?"

"Désolé, mais j'ai épuisé mes sorts à retarder ces agresseurs, je n'ai donc plus rien pour les arrêter, de plus ..."

Une lueur d'espoir le traversa, et il ajouta, toujours essouflé et sans finir sa précédente phrase :

"Dis-moi ... es-tu croyant ? Connais-tu ... le saint dogme ? Es-tu initié au ... Soleil ... Noir ?"

Une furtive lueur de démence traversa les yeux de l'albinos, et il ajouta en perdant cette fois-ci tout ton essouflé, et reprenant son habituelle voix de fou dangereux :

"Mon dieu pourrait t'offrir une récompense bien au-delà de toutes tes espérances ..."

La folie avait repris le dessus chez l'homme blanc, et le refus du bourrin lui avait fait perdre toute logique. Son espoir, espoir futile mais espoir tout de même, lui avait fait posé cette question en espérant que l'homme répondrait par l'affirmative. Pas un instant il avait pensé à ce qui pourrait lui arriver si l'homme ne croyait pas au Prince des Mensonges. Pourtant, Elvith misait beaucoup sur cette demande ... Il lui fallait convaincre cet homme de l'aider ...

Mais l'aider à quoi, au juste ? Elvith commençait à croire lui-même à son propre mensonge ! Il plissa les yeux et dit au tas de muscles, d'une voix à présent sûre et dénuée de toute crainte ...

"Oublie tout ce que j'ai pu te dire, homme. Ce n'était que mensonges destinés à ... Il ricana. Je n'ai nul poursuivants, mais par contre je recherche des hommes forts, tels que toi, afin de m'aider dans ma divine mission. Malheureusement , je n'ai pas de quoi te payer. Mais mon dieu, Cyric le Grand, pourras t'offrir bien plus que de l'or. La vie éternelle, le pouvoir ! Oh oui ..."

Un sourire démoniaque se traça sur ses lèvres ... Il hésita, puis ajouta en espérant que cet argument suffirait :

"Je dois t'annoncer ... il marqua une pause. Je dois t'annoncer, et c'est ma plus grande fierté, que je suis ... son fils ! Oui, oui !!!... Je suis le fils de Cyric !..."

L'euphorie du moment passa, et il repris son calme et dit :

"Crois-bien que mon père veille sur moi, et qu'il te récompensera gracieusement ... si tu m'aides. Si tu acceptes, et seulement si tu acceptes, je te dirais ... en quoi consiste ce travail. Mais saches que d'après ce que j'ai aperçus à la fenêtre, ce boulot te conviendra parfaitement ... Alors ?"

Il retint un sourire, en pensant à ce qu'il allait demander au bourrin. Il allait lui demander d'achever tous les laquais présents dans ce bâtiment, car tel était son bon vouloir, et tel était son désir de vengeance. Et ensuite, le moment venu, il se débarrasserait de ce tas de muscles sans cervelle ! Elvith jouit intérieurement. Sa vengeance prenait forme ...

Pas un moment il ne réalisa que c'était pour un tir perdu, une chaise débile qu'il allait faire mourir tous ces hommes ...

Le barbare fronça les sourcils et porta sa main à son menton, faisant mine de réfléchir.

"Soleil Noir ? Mouais, j'en ai entendu parler... Et tu dis que tu es son fils ? Hum... Je comprends pourquoi ça j'ai pas trouvé ton culte si intéressant, il suffit de te voir pour comprendre que tu sais vraiment pas te battre..."

Il marqua un temps de pause et continua avec un sourire plus ou moins intéressé.

"Le pouvoir ? Non, ça m'intéresse pas. La vie éternelle ? Hum... Ca pourrait être utile... Dis-moi ce que je suis censé faire mais je te préviens, si tu oses te foutre de moi, je prendrai un malin plaisir à t'arracher ta glande pour que jamais tu ne puisses lancer tes sorts de lâche !"

Il se calma alors et sembla alors entendre la proposition de l'albinos, faisant craquer ses doigts et sa nuque au passage.

Elvith contint sa fureur. L'inculte avait osé qualifié le dogme de Cyric "d'innintéressant" ! Mais il ne fallait pas l'éliminer tout de suite ...

"Pour commencer, achève tous ces gueux !"dit-il en désignant les agonisants, par terre.

Une phrase simple mais suffisante ... Et pendant que la brute achevera les mourrants, Elvith fermera la porte de la pièce, et utilisera ses pouvoirs pour effrayer l'impie, puis lorsqu'il sera affaibli par le sort l'albinos l'achèvera. Et pour le dissuader de s'enfuir, il fera apparaître devant la porte un puissant orc de 2m30 armé d'une hache ... Un grand sourire sadique pointa sur le visage d'Elvith ...

[Se prépare à lancer Image silencieuse d'abord, puis Frayeur]

L'homme haussa les épaules puis sortit sa hache pour commencer sa besogne, d'abord un premier donc le coup lui trancha la tête, laissant ainsi jaillir un flot de sang abondant sur le sol. Il s'en alla ensuite s'occuper d'un autre agonisant, celui était déjà salement amoché et le barbare le frappa dans vertèbres avec une si grande force qu'Elvith put entendre le craquement du corps prouvant ainsi que la victime était morte.

Puis d'un coup la masse de muscle s'arrêta et adressa un regard interrogateur à l'attention d'Elvith avant d'ajouter d'une voix calme et intimidante par sa froideur.

"En quoi cela t'amuse-t-il ? Ils ne peuvent même pas tenir debout... Les tuer ainsi est d'un ennui... Tu as intérêt à ne pas m'avoir sorti des conneries sinon je prendrai un grand soin à m'amuser avec toi pour m'avoir fait perdre mon temps."

Il se remit ensuite à son travail car après tout, il semblait plutôt intéressé par ce qu'on lui proposait.
Neuf corps furent ainsi rendus inertes. Certains lacérés, d'autres éventrés tandis que certains n'étaient pas totalement inconscients quand ils se firent vider de leur sang et les râles d'agonies résonnaient dans la salle.

La besogne terminée, le barbare s'approcha d'Elvith, hache en main et toisa l'albinos.

"J'ai terminé ! A présent, donne-moi ce que tu me dois !"

Sa voix était forte et la posture de ce tas de muscle montrait qu'il n'hésiterait pas à frapper s'il n'avait rien en échange.

Alors que la triste besogne était accomplie, Elvith lança le plus discrètement possible ses deux sorts, d'abord Image silencieuse puis ensuite un de ses sorts favoris, Frayeur. L'orc ainsi créé ressemblait à ça : 2m30 de haut, une grosse hache foudroyante, une cuirasse en adamantium et un regard de tueur. Il "bloquait" la porte d'entrée. Quant à Frayeur, Elvith fit comme à son habitude : il se donna l'aspect d'un puissant démon, grand comme deux hommes, avec des cornes grandes comme des bras orcs et nappé de flammes ... Puis Elvith lâcha toute la fureur qu'il avait en lui, ricanant de toutes ses forces et avançant vers le barbare avec la ferme intention d'en finir ...

[DD des sorts 14]

Elvith avait pris soin que l'homme ne voie pas cette illusion en plaçant celle-ci alors qu'il était dos à la porte.

Et quelle ne fut pas la surprise du barbare quand il vit son "employeur" grandir et prendre une apprence démoniaque.

"Que... Qu'est-ce que c'est que c'te bestiole ?"

Il se mit alors à recula tandis qu'il voyait le démon approcher et se tourna vers la porte pour prendre la fuite. Mais il constata qu'un nouveau visiteur était apparu en silence et lui faisait barrage.
Il se retourna alors vers le Cyriciste et beugla.

"Graaaaaaah ! Tu m'as roulé mais on se reverra ! Par Talos ! Tu peux être sûr que la colère Gordath sera la dernière chose que tu verras !"

Sur ces mots, il se mit à courrir et fonça vers une fenêtre, la brisant et profitant de ce passage pour s'enfuir dans les ruelles de Port Ponant.

"Pfff !!!"

Elvith ne put réprimer ce soupir de soulagement. Malgré sa folie, il s'était bien rendu compte du danger. Le barbare aurait pu le tuer d'un coup ...

Sa vengeance n'était pas totalement accomplie, mais un éclair de lucidité traversa le Fils de Cyric, et il décida que malgré tout, il ne poursuivrait pas le type, pas pour l'instant en tout cas, car il n'avait décidément pas la puissance pour l'affronter ...

Alors il balaya la pièce d'un regard. Même si un des "agresseurs" qui lui avaient envoyé cette chaise en pleine figure était parvenu à s'échapper, tous les autres étaient morts. Comme d'habitude, le sang et la mort éveillèrent l'insctinc psychopathe d'Elvith.

*Magnifique ! Qu'est-ce que la mort est belle, quand elle frappe dans sa toute puissance ! Merci, mon père, de m'avoir accordé cette vengeance et ce plaisir ...*

Il décida alors de fouiller les corps et la pièce, à la recherche de quelques pièces d'or ou d'éventuels objets magiques.

[Gain des fouilles des cadavres : 9 pièces de cuivre]

Elvith fouilla donc les corps inertes des malheureuses victimes innocentes. Malheureusement, la somme n'était pas vraiment satisfaisante mais à quoi pouvait-il s'attendre avec des ivrognes venant dans une taverne des bas quartiers à gaspiller leur argent dans la boisson ?

Tandis qu'il fouillait les corps, l'ensorceleur put entendre le cliquetis des armures provenant sans doute d'une patrouille de la milice locale. Le bruit se rapprochait par ailleurs du batiment.

"Par Cyric ! Je vais être capturé !" s'écria-t-il.

Rassemblant les quelques misérables pièces qu'il avait trouvé, il les fourra dans sa bourse sans perdre son temps.

*S'ils m'attrapent ici, au beau milieu de tous ces morts, je ne serais plus d'aucune utilité à mon père !* dit-il en réalisant tout à coup que ses récents crimes lui vaudraient sûrement la peine de mort ...

Il s'enfuya alors son demander son reste, du côté opposé à la patrouille.

[De quel côté proviennent les bruits ? Dois-je m'enfuir par la porte ou par la fenêtre ?]

La patrouille venant du côté de la porte, Elvith s'enfuit alors par la fenêtre brisée auparavant par le barbare. Les débris de verre sur lesquels il atterrit craquèrent sous ses chaussures mais par chances, la milice était trop loin pour entendre ces petits bruit.

Elvith pouvait alors être en sécurité si ce n'était qu'une patrouille avançait dans la ruelle où il était. Vu comment ils s'était mis à courrir dans la direction de l'albinos, les miliciens devaient sûrement avoir dû l'apercevoir à sa sortie du batiment.

"Eh vous là-bas !" cria d'ailleurs l'un d'eux en courrant vers l'ensorceleur.

Sans perdre un instant, Elvith choisit une rue et s'enfuit en courant dedans. Tout en prenant ses jambes à son cou, il espérait que les armures des miliciens les retarderaient ... Heureusement, il n'était pas trop mauvais à la course, et ses longues foulées lui donnait l'avance suffisante pour réfléchir sans se faire rattraper :

*Dès que je trouve une ruelle suffisamment sombre, je m'engoufre dedans et je prie papa de me venir en aide ...*

Malgré tous les efforts qu'il faisait pour garder la tête froide, sa folie menaçait à tout instant de prendre le dessus et de lui faire se retourner pour aller affronter les gardes, et en même temps courir au suicide ...