Ils arrivent... Le Vert et le Gris !

A ces mots Vohn scruta le garde de ses yeux gris acier et s'approcha lentement de lui. Soutenant sa garde, il observa lentement le pauvre homme...

Jamais les yeux du paladin n'avaient été aussi glacials et aussi sévères ! Il se tenait en face du garde, froid, stoïque, sans un mot...

Il avait cette prestance et cette grandeur qu'ont certains paladins investis de la noblesse de leur Dieu. La mine renfermée, un visage de marbre, le regard d'un homme qui n'a rien à perdre...

"Qui peut me dire que je peux vous faire confiance ? Fit-il d'une voix profonde et sombre, qui peut me dire que vous êtes différents des autres ?"

Il se pencha davantage vers lui, son visage à quelques centimètres du sien :

"Vous vous êtes jeté sur moi afin de me découper en rondelles, et ce sans le moindre remord ! Pourquoi, dès que mon camarade s'est rué vers vous, avez-vous lançé votre arme à ses pieds ?"

Il le considéra un petit instant les poings sur les hanches, un clair-obscur se dessinant sur son visage, le rendant encore plus menaçant.

"C'est assez étrange, vous ne trouvez pas ? On veut bien étaler le vieux paladin, par contre son gros malabar de copain, certainement pas !

En effet, il en fait deux comme vous ! Cela serait dommage !"

A cet instant, il jeta un rapide coup d'oeil à Skaron et ajouta, d'un air étrangement amusé :

"A votre avis, Skaron ? Que pourrions-nous en faire ?"

Il en revint au garde.

Skaron s'appuya sur son épée pour souffler un peu. Un sale coup de plus, pris entre deux côtes. Voilà ce que c'est, que de se battre sans échauffement! Saignant comme un gros steak, le demi-orc cracha par terre.

"Je sais pas. On pourrai le couper en rondelles lui aussi ?"

Grinçant de douleur, il se redressa et pointa un index menaçant.

"Balance plutôt ce que tu sais sur tout ce bordel. D'où y sort, ce fils de pute d'Ordinsson, et sa bande de coupes jarrets ? Il est pas plus juge que je suis fils d'un elfe. Et t'a intérêt à être convainquant, sinon je vais te foutre de la justice divine sur la tronche à toi aussi!"

Chacun son tour, d'instaurer des procès! Voilà une chance d'avoir plus d'information sur tout ce mic-mac. Skaron avait bien l'intention de mettre la main sur Ordinsson et Vitrakk, et de faire de la chair à paté avec leurs culs. D'ailleurs, d'ici à ce que ce soit eux qui aient commis les meurtres, il n'y avait qu'un pas.

L'homme hausse un sourcil lorsque que Vohn s'approcha de lui, mais il resta aussi droit qu'au début de la conversation. Il croisa les bras et toisa le paladin, ses yeux gris comme l'acier étant presque aussi incisifs que ceux de Kerison.

"Inutile de se montrer menaçant, je ne suis pas né de la dernière pluie ! Si vous vouliez me tuer de sang froid vous l'auriez déjà fait, mais vous êtes un paladin de Heaum, et je sais que vous n'êtes pas un tueur. Votre compagnon oui c'est un sacré gars, mais vous ne permettriez pas qu'il me tranche en morceaux sur place alors que je suis désarmé !"

Le type n'était pas stupide, il serait étonnant qu'il ne soit en fait qu'un simple garde...

"Je suis Arwald Stender, seconde lame des "Phoenix" ! Je ne combat pas pour mourir aux côtés de ceux que je déteste ! Alors je vous propose mon aide, vous ne sortirez jamais d'ici sinon, c'est un véritable dédale !"

Les Phoenix était un groupe d'hommes d'armes assez connu dans la région, les caravaniers qui avaient accompagnés les deux compère n'avaient pas arrêtés d'en parler, surtout de la disparition de l'un d'entre eux...

"Je peux vous guider ici, je connais l'endroit... Je sais qui possède les clés, qui est vraiment dangereux et qui ne l'est pas... Mais à une seule condition : Que vous me laissiez tuer cette pourriture de Vitrakk !"

Vohn considéra l'homme un instant :

"Alors, comme ça, vous travaillez pour des gens que vous détestez et, comme l'occasion se présente, vous n'hésitez pas à vouloir les massacrer ?"

Il croisa, à son tour, les bras sur sa poitrine :

"En admettant que l'on vous fasse confiance et qu'on vous laisse nous conduire à travers ce "dédale", comme vous dites, qui ne nous dit pas que vous n'allez pas tout simplement nous emmener droit dans la gueule du loup ?

Qu'est-ce qui peut m'assurer, par ailleurs, que vous n'êtes pas de mèche avec Vitrakk pour ce petit complot ?

Nous ne connaissons rien sur vous et ne sommes même pas assurés de ce que vous prétendez ! Comme vous dites, vous connaissez bien le manoir et assez bien pour nous y perdre !"

Il décroisa les bras, s'approchant de lui en le dardant toujours :

"Prouvez-nous que l'on peut vous faire confiance et nous en rediscuterons ! Pour l'instant, vous êtes sur la sellette !"

Vohn continuait de se montrer froid et autoritaire. Il ne souhaitait rien laisser passer dans cette affaire, ni même avec ses gens ! Sa vigilence et sa méfiance le poussait ainsi à passer tout au peigne fin et à ne faire confiance qu'à lui-même et à Skaron.

Arwald secoua la tête, l'air dépité. Il ouvrit la bouche comme pour parler mais finalement ne dit rien. Il soupira et croisa de nouveau les bras, parlant cette fois-ci lentement et d'une voix nettement moins fière :

"Alors vous ne connaissez pas l'histoire ? Pourtant on me dit qu'on l'entend dans toute les tavernes... Très bien alors écoutez moi..."

Il s'arrêta un instant pour être bien sûr qu'il avait l'attention de tout le monde. Puis enfin, continua :

"Vitrakk et moi étions de grands amis à une époque... La compagnie du Phoenix cherchait une nouvelle lame pour les accompagner, et nous nous sommes proposés tout deux, dans une compétition amicale. Ce fut moi que ces célèbres mercenaires prirent, et Vitrakk ne me le pardonna jamais, mort de jalousie ! A partir de ce jour là il disparu, jurant qu'un jour c'est lui qui me dominera et qui aura la première place. Je n'ais pas vraiment prit ça au sérieux, mais, cinq mois plus tard j'apprend qu'il a prit ma soeur en otage. Il m'oblige à quitter la compagnie du Phoenix sous peine de la tuer, et finalement, m'oblige à travailler pour lui, juste pour me narguer et me voir sous ses ordres. C'est un pervers et un enfoiré de première ! Là il est occupé avec Jarr'Mak, et même si il s'en sort il est "prit" pour un moment... Je veux profiter de cet instant pour libérer ma soeur, emprisonnée dans les souterrains du manoir ! A la vérité j'ai aussi besoin de votre aide, alors autant conclure un accord mutuel !"

Skaron soupira, toujours appuyé sur son épée.

"Et votre compagnie n'a pas voulu aider un de ses membres? S'ils sont aussi fameux, ils ne se serait pas laissé impressionner par cette petite raclure de Vitrakk. Et c'est moi qui me le ferait! Par les os de Gruumsh, je ne partirai pas d'ici avant d'avoir pissé dans la bouche de son cadavre!"

Cet élan de colère réveilla ses blessures douloureuses et lui arracha une quinte de toux. Une main sur le genoux, l'autre sur la poignée de son épée, il repris lentement son souffle.

"Et Ordinsson, qui est ce pourri? C'est pas un serviteur de Tyr, et je lui ferait bien la peau aussi."

Apparament c'était lui qui tirait toute les ficelles. Jarr'Mak n'avait l'air d'officier ici de son plein gré lui aussi. Pouvait-on faire confiance à Arwald? Son histoire pouvait être aussi bien vraie que complètement bidon, le gaillard ayant l'air plutôt malin. Alors quoi? Skaron avait peut-être une idée, en temps et en heure, mais pour l'instant, valait mieux le laisser passer devant.

"La compagnie n'a rien pu faire, imaginez bien que Vitrakk à bien précisé que je devais en parler à personne... Sinon il mettrait ses menaces à exécution ! Je suis partis sans rien dire, je me doute que mes camarades me cherchent, si ils pouvaient débarquer maintenant cela serait d'ailleurs parfait..."

Arwald sembla réfléchir à l'évocation d'Ordinsson. Le fameux juge avait tout l'air d'un bourgeois péteux, mais il fallait généralement se méfier des apparences, surtout dans les manoirs perdus au milieu d'une forêt...

"Ce type je ne sais pas exactement de qui il s'agit, il fait pas trop parler de lui, le seul truc que je sais c'est qu'il a le bras très long... Suffisement pour que toute les forces de justice du secteur lui foute la paix et qu'il a un droit exclusif de jugement sur tous ce qui passe sur ses terres. C'est une sorte petit seigneur en fait. Mais ce qui est sûr c'est qu'il mène des rituels bizarres dans les sous-sol, la nuit on entend des mélopées étranges jusque dans la caserne ! Mais je ne pense vraiment pas qu'il soit une cible facile, je l'ais vu tuer des hommes en quelques paroles mystiques..."

Il marqua une courte pause, comme si un détail frappant venait de lui revenir.

"Il possède même d'étrange navires, des navires qui volent ! Je ne sais pas ou il les cache exactement mais j'ai plusieurs fois vu ces bateau se poser non loin de là."

"A personne, hé, comment voulez-vous qu'il le vérifie, imbécile, vous ne faites même pas confiance à vos camarades? Je m'en souviendrai."

Le demi-orque se redressa de toute sa taille. Avoir le bras long était une expression très relative en Aglarond. La garde prétorienne de la Simbule avait toute latitude pour s'occuper de ce genre de cas. Plutôt étonnant que la Reine-Sorcière laisse un type louche faire ce qu'il voulait dans ce trou perdu. Il serait peut-être temp d'y remédier.

"Mystique ou pas, si je croise ce connard, je lui foutrai mon épée sur la gueule. Bon, Vohn, j'ai l'impression qu'on a encore affaire à un culte démoniaque! Je ne sais pas quelle fiente des abysses ils adorent cette fois, mais ils ont certainement commandé le massacre dans la forêt. Quoi de mieux pour occuper une après-midi, que de s'offrir une petite virée en bateau volant pour aller sacrifier des vagabonds aux forces obscures?"

La religions, les sectes et tout ça, ça commençait vraiment à lui taper sur les nerfs. Comment pouvait t-on se laisser aller à adorer ce genre d'entités? Fallait vraiment être con, c'était bien pourtant les dernières dont on pouvait espérer un bon geste.

Vohn releva la tête, laissant la lumière caresser sa gorge. Il soupira :

"Les bateaux volants. Je ne sais pas si vous vous rappelez, Skaron, mais nous en avons vu juste avant que l'attaque, dont nous avons été les spectateurs, ait lieu !"

Il en revint au garde, toujours aussi froid.

"Décidemment, un "sang différent" comme disait Vitrakk et maintenant d'étranges vaisseaux volants !

Je crois que, sans nous en rendre compte, nous avons trouvé ! Où plutôt, ce sont eux qui nous ont trouvé !"

Il observa un instant Arwald, le considérant de haut en bas. Manifestement, il s'agissait d'un guerrier qui n'avait rien d'un imbécile. Il semblait même très futé et assez intelligent pour savoir se débrouiller tout seul où se retourner encore contre la main qui le dirige...

Vohn réfléchit un instant puis poursuivit :

"Dites, votre ami Vitrakk, quand il vous parlait, évoquait-il une éventuelle histoire de "sang différent" ? Si oui, sauriez-vous ce que cela signifie, ce qu'il veut dire par là ?"

Le paladin voulait l'interroger à fond, histoire d'être réellement sûr et de se soulager de quelques doutes à son sujet...

Ensuite, sincère ou pas sincère, il avait sa petite idée sur la suite des événements.

Le visage du jeune guerrier s'empourpra à la toute première phrase de Skaron, mais il répondit de façon posémenent :

"Non vous ne comprenez pas : Vitrakk n'est pas seulement un guerrier... D'après ce que j'ai compris il s'est rangé dans le clergé à son arrivé ici, c'est un prêtre d'une divinité obscure, je ne le vois jamais prier, il se cache toujours pour ça. Si il échappe à Jarr'Mak il aura tôt fait de nous retrouver, son Dieu "vois-tout", ou en tout cas suffisamment pour nous suivre à la trace..."

Arwald vit face à Vohn, le "sang" différent semblait bien lui rappeler quelque chose, sa mine vira même au dégoût.

"Oui c'est leur grand crédo... Je ne sais pas ce qu'ils mènent, si c'est de l'épuration éthnique ou quoi mais Vitrakk et sa clique n'arrêtent pas de se la ramener, ils disent que leur sang est supérieur au notre..."

"Son dieu vois tout? Je t'en foutrais moi..."

Skaron regarda en l'air et brandit son majeur droit.

"Hé! Bande de salopard, vous voyez ça?! Ah, vous pouvez prier, c'est le mieux qu'il vous reste à faire! Parce que quand je vais venir pour tous vous botter le cul, ça va chier grave!"

Il n'allait pas se laisser impressioner par une petite congrégation de sectateurs à deux cuivres. Première bonne déscision à prendre, arrêter de perdre du sang. Il allait avoir tant de culs à botter, qu'il ferait bien de retrouver toutes ses forces. Une potion où deux traînait bien quelque part dans cette immense bicoque.

"Bon, nouvelle question, y'a t-il des potions de soins dans le coin? On va avoir besoin d'un maximum d'aide. Tien, ça me fait penser, y'a pas un de ces connards qui aurait quelque chose des fois?"

Il se pencha sur les cadavres, s'il y en avait un qui possèdait un trousseau de clés, ça leur éviterait bien des tracas.

Vohn passa une main catastrophée sur son visage lorsque Skaron commença à lever son doigt en direction du ciel. Il ne dit rien et reprit en direction du garde :

"Alors c'est simple. Il faut découvrir ce qu'ils font ! Ils doivent être en-dessous de tout ça et n'ont voulu nous supprimer que dans le seul et unique but que nous ne puissions pas parler !

Peut-être nous seriez-vous assez utile en fin de compte..."

Il réfléchit un instant tandis que son compagnon commençait à fouiller les cadavres pour trouver une potion.

Il se pencha alors vers lui, une main sur l'épaule.

"C'est inutile, Skaron. Laissez-moi faire !"

Il s'approcha davantage de lui et posa ainsi ses deux mains à l'endroit où le demi-orque saignait. Se concentrant, il invoqua la puissance de son Dieu...

[Je tente une imposition des mains sur Skaron et j'en garde éventuellement un peu pour moi ;)]

[Tu n'en a qu'une seule par jour paladin ! Elle soigne ton niveau X ton charisme, soit 3Pv !]

[Skaron regagne donc 3 pv, vous êtes à égalité de points de vie]

Un halo blanc entoura les mains du paladin, et un court instant, un silence apaisant tomba sur la salle, un silence divin si l'on puis dire. Les blessures du barbare s'estompèrent en un fraction de seconde, mais elles étaient trop graves pour que Skaron soit remit d'aplomb d'un seul coup, pour sa solide constitution cela faisait plus office anasthésie. Le demi-orc fouilla les cadavres, il y'avait donc trois épée longues et trois écus. Les cottes de maille étaient fracassées, donc inutilisables. Arwald ramassa sa lame, la remettant dans son fourreau. La seule chose véritablement utile que trouva Skaron fut la paye des gardes, soit au total : vingt-quatre pièces d'or. Le plus logique serait de partager ça en deux part égale, soit douze pièces chacun, à moins que Vohn, en tant que nobre paladin, refuse toute rétribution matérielle.

Arwald répondit à Skaron après avoir un peu réfléchit :

"Des potions ? Bien sûr qu'il y'en a, mais elles sont à la caserne. Je ne sais combien il y'a de gardes actuellement, mais compte tenue des patrouilles dans la journée, je dirais pas plus de trois ou quatre. Et la caserne c'est la porte à gauche."

Le guerrier désigna une lourde porte à gauche du hall ou ils étaient. En fait il n'y avait que deux portes, une en face d'eux, au bout du hall, par ou était arrivé et puis parti Ordinsson, et l'autre qui semblait donc mener à la caserne.

"Il y'a aussi pas mal d'armes là dedans, il y'aura peut-être des choses qui vous interesseront, vous êtes des fines lames à ce que je vois."

[Décidez la direction à prendre, et choississez ce que vous partagez et ramassez par terre, cela sera mit à jour sur vos fiches.]

Skaron compta les pièces, et les sépara en deux parts égales.

"Tenez, Kerison, pour les bonnes oeuvres..."

Il jeta un coup d'oeil à la porte de la caserne.

"J'ai p'têt une idée. Vous Arwald, vous allez y aller. Vous dites que vos, hum, camarades ont été blessé en nous exécutant. Vous emportez trois ou quatre potions, mais pas toute la caisse, sinon ça paraîtrait suspect. Vous revenez, et vous nous dites exactement combien ils sont."

Il planta son index dans le torse d'Arwald.

"Bien sûr, s'il vous prenait l'envie de retourner encore votre veste, vous serez le premier que je buterai."

Il fit signe à Vohn.

"Venez, on se planque sur le côté."

[Je me permets de prendre un écu, le remplaçant par celui que j'ai ;)]

Vohn remercia son compagnon et lui sourit. En effet, il était temps de rendre aux bonnes oeuvres ce qui était aux bonnes oeuvres, et il serait heureux que l'argent gagné durant cette quête serve à aider des personnes bien plus malheureuses que lui !

Il observa les pièces dans sa main. Il se sentait serein et libéré de toute souffrance ou contrainte. Ainsi, il remit le tout dans sa bourse.

Il en revint à son compagnon. Ce dernier était en train d'établir une stratégie qui paraissait des plus exemplaire ! Etrange de la part de quelqu'un qui se prétend barbare et qui fonçerait plus dans le tas qu'il ne réfléchirait !

Vohn, lui-même, n'était pas une brute épaisse de nature. La discussion avant la bataille ; et mieux valait, également, rester sur la defensive dans certains cas !

Epée au poing, il suivit son compagnon. Il se plaqua contre le mur qu'il venait de lui indiquer, rivant droit ses yeux sur la porte que s'apprêtait à ouvrir Arwald.

Attendant de le voir faire, Kerison prit le temps de chuchoter au demi-orque :

"Au moindre faux-pas, je ne réponds plus de ma responsabilité ! Je vous le laisse ! Vous en ferez ce que bon vous semble !"

D'un côté, il l'avait dit suffisamment fort pour que l'autre entende -le fixant de son regard gris au cas où il se retournerait...

"Maintenant, tenons-nous prêts à toute éventualité, camarade !"

Les deux compères se mirent sur les côtés, de façon à ne pas être vus. Avant d'ouvrir la porte Arwald lança à voix basse mais d'une façon parfaitement audible :

"Je suis un Phoenix, et j'ai un honneur."

Il inspira profondément puis ouvrit la porte à la volée, la faisant claquer contre le mur. A l'intérieur on pu entendre tout un remue ménage. Arwald gueula à tue tête pour couvrir les éclats de voix et le bordel qu'il avait causé :

"Donnez moi les potions et vite ! L'enfoiré puant de demi-orc et l'autre paladin de mes deux on réussit à blesser quelques un de nos gars !
- Hein ? Ho les fumiers ! Ils sont morts ?
- Ouais on les a fini.
- Je veux voir ça, cracher sur leurs cadavres ! Kadren prend les potions !"

Arwald fit un pas en arrière, une main dans son dos trois doigts levés. Vohn pu en déduire qu'il y'avait trois gardes. Le jeune guerrier essaya une autre tentative pour distraire les gardes :

"Filez moi les potions et c'est tout, Vitrakk veut s'occuper lui même des corps, vous savez comme il est bizarre des fois...
- Ho il est chiant ouais... Bah tant pis..."

Quelques secondes plus tard et Arwald refermait la porte avec cinq potions de soins.

Le chevalier s'approcha d'Arwald et prit les potions afin de les distribuer.

"Hmmm... paladin de mes deux ? Fit-il en direction du jeune homme, un peu de respect envers vos ainés, mon garçon !"

[Je propose de séparer les potions, c'est à dire 2 pour Skaron, 2 pour Vohn et 1 pour Arwald au cas où, qu'en pensez-vous ?]

Il se tourna à nouveau vers son compagnon -voir si ce dernier tenait le coup malgré tout. Il ajouta tout de go :

"Ne tentons en rien le diable (il désigna la porte de la garde des yeux), Skaron et moi-même ne sommes pas en grandes formes et il serait vraiment risqué de se jeter sur eux dans notre état... Surtout qu'ils doivent être reposés et bien armés qui plus est...

Nous y reviendrons plus tard, qu'en dites-vous ?"

Il jaugea ses compagnons du regard, attendant une réponse.

Skaron haussa les épaules.

"Et moi je retiens l'enfoiré puant. Trois contre trois, et on a l'avantage de la surprise. A la clef, le reste des potions et plus si affinités. Pour moi c'est jouable. Mais si on passe notre tour, que proposez-vous de faire, Kerison?"

Il saisit le bouchon d'une potion entre les dents et l'arracha.

"A votre santé."

Quel doux nectar. On devrait en avoir plus souvent. Il ne voyait aucun inconvénient majeur à ne pas attaquer ces hommes. Tout ce qui comptait actuellement, c'était de voir cette salope de Vitrakk morte et refroidie avant de partir d'ici. Quand à Ordinsson, ce serait un joli bonus, même si le besoin n'était pas aussi pressant.

(HRP : me revoila ^^ j'espère avoir le droit de poster après Skaron loll ^^).

"A votre santé."

Kerison, à cette phrase, eut un petit sourire amusé.

"Alors, vous pensez que c'est jouable, Skaron ? Pourquoi pas, en effet... Généralement, je suis quelqu'un de prudent, qui ne prend que peu de risques...

Je pensais simplement continuer notre chemin ! Avec Arwald comme guide et éclaireur nous ne devrions pas avoir trop de surprises..."

Il haussa les épaules, signe qu'il laissait le libre choix à ses compagnons.

"C'est à vous de voir, après tout ! Si vous vous sentez d'attaque, Skaron, vous devriez faire des ravages en tant que demi-orque !"

Il lui fit un clin d'oeil et attendit sa réaction.

Skaron s'essuya la bouche d'un revers de main.

"J'm'en fiche. Arwald, vous les aimez pas ces trois-là? Comme ça, on aura une excuse pour les défoncer."

Après avoir pris des sales coups, il aimerai bien ne pas trop forcer encore. Il regarda sa vieille maille, percée de partout. En trouver une autre serait pas mal. Plus il y pensait, plus il se sentait prêt à la bagarre. Ceux-là ou d'autre, de toute façon...

Il resserra ses larges mains autour du manche de son épée. Des vrais combats comme ça, c'était ce qu'il lui fallait. Cette chaleur ennivrante, ces flots d'adrénaline, comme il y a tant d'années, chez les orques. Peut-être se laissait-il trop aller? Tel était le lot des métis, penchant d'un côté puis de l'autre, faute de trouver un équilibre entre leurs natures duales.

[Vohn guerri 4 Points de vie et Skaron 6]

Arwald secoua la tête avec un étrange sourire. Il dégaina sa lame et fit un pas vers la porte, l'air décidé et presque possédé.

"Je m'en moque de ces abrutis, ils sont tous aussi cons que Vitrakk... Les affronts qu'ils m'ont fait ne peuvent êtres lavés que dans le sang."

Ses paroles sonnaient avec une voix grave et mystique. Il était sûr qu'il ne mentait pas, il comptait visiblement les tuer, avec ou sans Vohn et Skaron. Il s'avança encore plus, jetant un dernier coup d'oeil à ses camarades. Il donna un violent coup de pied dans la porte qui s'ouvrit en claquant. Les soldats tournèrent la tête alors que Arwald fonçait dans le tas, lame haute. Il arriva en moins d'une seconde au contact, les trois hommes eurent à peine le temps de réagir que le jeune guerrier frappait déjà.

[Jet d'attaque Arwald : 20+4=24 ; Jet critique 20+4=24, décapitation j'hallucine !]

En un coup net et purement magistral la lame d'Arwald fendit l'air à une vitesse quasi inhumaine, l'acier trancha la tête du garde qui vola dans les airs. Le mouvement était vraiment parfait, il y'avait de quoi rendre jaloux le meilleur des escrimeurs. Un geyser de sang plus tard et le corps sans vie du soldat s'écroulait sur le sol de marbre, devant les regards horrifiés de ses camarades.

[Initiative : Arwald ; Vohn ; Garde 1 ; Skaron ; Garde 2]

Vohn serra les dents et resserra sa main gantée sur sa fidèle épée. Il était prêt, son regard était dur comme l'acier qu'il tenait. Rempli par l'immense force de son Dieu, il se sentait pousser des ailes, porté par le vent brusque et soudain d'une victoire toute proche.

Il s'approcha de la porte et la poussa davantage de côté pour pouvoir passer. Poussant un "Pour la gloire d'Heaum !" fier et fort, il se jeta sur le premier garde venu -certainement un peu impressionné de voir une aussi grande masse que Vohn débouler comme un dingue.

Il arqua son bras et le prit à revers de façon à faucher sa tête à la manière d'Arwald ! Sa volonté était sans faille et sa soif de vaincre pour que justice soit faite intarrissable.

Il était prêt !

[Je m'occupe donc du garde 1 ^^]

[Jet d'attaque Vohn : 11+2 ; Echec]

A la différence du coup magistral d'Arwald l'épée de Kerison ne suivit pas la même gloire. Elle se perdit dans une attaque trop courte qui rata le torse du garde qui s'opposait au paladin. L'homme ricanna et s'avança d'un pas, l'air encore plus déterminé qu'avant.

"Alors on est trop vieux pour ça ?"

Le soldat fit tournoyer sa lame d'un air de défit, nul doute qu'il comptait bien transformer le paladin en morceau de steak. Le type railleur se jeta sur le Heaumite, lame haute, prêtre à trancher.

[Jet d'attaque Garde 1 : 16+1 = 17 ; Touche. Dégâts : 8+1 =9]

L'épée du soldat fendit si vite l'air que Vohn ne dû même pas la voir venir. La garde surprise du paladin fut percée et l'acier fracassa son armure sans remords et sans peines. La chair de Kerison se lacera en une longue trainée sanglante, qui perla sur le brillant de sa cuirasse. Sale blessure... L'épée à présent vermeille de l'assaillant se remit en garde, préparant sûrement un nouveau sale coup.

[Vohn prend 9... A Skaron de jouer]

Entré le dernier par la force des choses, Skaron analysa la situation et surpris Vohn en bien fâcheuse posture. Voilà un coup comme on aimait pas en recevoir. Un peu d'aide serait bienvenue semblait-il? Appuyé sur une jambe, le demi-orc lança un estoc sur le flanc du garde

"Voilà pour toi, salopard!"

Pas question de laisser son paladin préféré se faire dessouder par le premier margoulin venu.

(attaque garde 1 à +7)

[Jet d'attaque Skaron : 7+8 = 15 ; Echec.]

Le garde semblait vraiment être un rusé, il n'était pas né de la dernière pluie. Du coin de l'oeil il avait dû voir le barbare venir et s'était déjà préparé à l'assaut. Malgré que la frappe fut violente l'homme réussit à la détourner d'un coup de bouclier. Un fracas métallique plus tard et le type se retrouvait face à deux hommes. Il serra les dents et resta sur la défensive.

Pendant ce temps là son camarade s'en prit à Arwald, le "décapiteur". Mais le garde avait sûrement un certaine apréhension face à un adversaire aussi impréssionant. Il manqua d'assurance et son coup se perdit inutilement dans le vide, fouettant l'air à gauche du jeune guerrier. La riposte ne se fit pas attendre, prenant un pas d'élan Arwald se jeta de nouveau à l'attaque. Sa lame décrivit un coup de haut en bas purement mortel, de nouveau l'assaut était parfait. Arwald avait décidément une grande maîtrise du combat ou alors il était très chanceux. En tout cas son adversaire ne s'en remit pas, le crâne fendu en deux comme une pastèque tomba au sol. Une marée sanglante se déversa sur les dalles de marbre, entraînant avec elle divers bouts de cervelle et d'os.

[Jet d'attaque Garde 2 : 11+2 = 13 ; Echec]
[Jet d'attaque Arwald : 19+4 = 24 ; Coup critique. Dégâts : 3+2 = 5 X 2 = 10]

[A Vohn]