L'apprentissage de la souffrance

Mylendya ne fut pas plus impressionée que précédamant, cependant l'homme n'avait pas l'air de plaisanter ce qui lui dicta un comportemant plus prudent à suivre. Elle était entourée de bien des regards et pouvait, comme il avait si bien souligné, mourir en un claquemant de doigt. A vrai dire la mort ne l'effrayait nullemant, elle rejoindrait au pire sa déesse, et la torture ne lui faisait pas peur outre mesure. Elle connaissait ce genre de menaces...
Par contre, lorsqu'il lui apprit que la raison de sa présence était du au "besoin de son âme" elle ne put s'empécher de froncer les sourcils. Quelle était donc cette plaisanterie, elle n'aurait pas dus venir et regrettait de plus en plus l'absence de Kaldais. Bien qu'il ne soit pas invincible, il restait pour elle un protecteur précieux. Jogeant l'homme de son regard noire profond sans même ciller, la prêtresse agrandit son sourire, le rire du masque ne l'avait pas touchée le moins du monde, elle ne le craignait pas. Quand on avait peur ni de la mort ni de la souffrance, qu'est-ce qui pouvait bien encore rester effrayant à ses yeux?
La seule personne qui connaissait la jeune femme connaissait sa faiblesse, mais le masque lui, l'ignorait.

La demoiselle a la beautée sans pareille s'approcha sans crainte, écartant les bras pour montrer qu'elle ne portait nule arme, dévoilant dans un même mouvemant sa parure élégante qui mettait en valeur des courbes d'un attrait presque irresistible de son corps svelte. D'une voix toujours aussi calme, elle repris, son ton se fis plus doucereux, plus...soumis? Elle montrait de ce fait à l'homme qu'elle ne désirait pas chercher le conflit.

"Pardonnez mon insolence au sein même de votre domaine messire, je...je me suis sans doute méprise sur votre pouvoir. Voyez, je suis là devant vous impuissante, sans même une arme. Si je suis ici ce n'est certainemant pas pour rechercher quelconque conflit car je n'ai pas la prétention de pouvoir provoquer les Masques, que je ne connais d'ailleurs que très mal. Je suis donc ici à votre disposition et mon temps vous appartien comme vous l'avez précédamant souligné. Je me permet cependant et malgré tout de vous interroger sur le but exact de ma venue ici, sans vouloir insister bien sur."

Dans une attitude respectueuse, prenant un air réellemant impressioné alors que au fond d'elle rien ici ne l'intimidait sincéremant, elle lui témoigna la crainte qu'il semblait souhaiter voir en elle. Soumise.
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[Bluff]
[diplomatie]

[diplomatie : échec]

L'homme en noir ne paru pas tomber dans le jeu de Mylendya, il devait être lui même rôdé à ce genre de manipulations. Quoi de plus dur que de manipuler un manipulateur ? Quoi qu'il en soit l'homme se redressa de toute sa taille, ses yeux luisaient de malveillance à travers son masque. Sa voix tonnante et grave s'éleva une nouvelle fois :

"Cesse d'essayer de me contrôler, je ne suis pas un faible avec lequel tu t'amuse, prêtresse. Grave toi ça bien dans le crâne et ne l'oublie jamais, ou alors le monde t'oubliera comme ta soeur !"

Le type arracha son masque d'un geste brusque, révèlant son atroce visage. Il était couvert de cicatrices et de brûlures, défiguré à un point inhumain. Mais cette face dûe évoquer un souvenir dans l'esprit de Mylendya. Son tortionnaire...

"Tu me reconnais chienne ? Oui bien sûr tu ne pourrais oublier... Même si tu ne cherches pas la vengeance tous cela est gravé dans ta mémoire n'est pas ? Comme le fer rouge sur la peau de ta misérable soeur... Je me souviens encore de ses cris et de ses hurlements, une douleur atroce dont tu te délecte tant anjourd'hui. Je trouve cela ironique au possible..."

Mylendya eu l'impression que son sang se glaçait, des images plus douloureuse que la morsure d'une lame acérée lui traversant l'esprit. Des souvenirs qu'elle avait mis des années à étouffer au fond de sa mémoire. Mais voila que tous en un seul instant ressurgissaient, une douleur plus atroce que n'importe quelle torture s'emparant d'elle. A la vue du visage de l'homme elle recula, l'adolescente blessée au plus profond de son être que les années avait étouffées refaisant surface. Ce visage, jamais elle ne l'aurait oublié.. cet évènemant avait fait basculé toute sa vie en enfer. Plus un son ne parvenait à s'échaper de sa bouche, sa poitrine se soulevant au rythme sacadé de sa respiration. Elle avait presque du mal à absorber de l'air, le simple fait de respirer semblant bruler son corps de l'intérieur. Sans ciller elle fixait l'homme, son regard brillant d'une terreur plus grande que celles qu'ilsn'avait jamais put infliger. Tout son corps était secoué d'incontrolables frissons, les douloureux souvenirs fusant dans son esprit.
La jeune fille pris sa tête entre ses mains, le regard fixant le vide, comme tentant de resister à l'atroce souffrance que ces évènemants passés lui infligeaient encore. La vue de ce visage la faisait retomber en cet enfer qui hantait encore ses rêves, chaque nuit depuis lors elle se réveillait en hurlant avec une peur au ventre qu'elle ne pouvait jamais expliquer. Maintenant tout se clarifiait, tout revenait dans son esprit. Elle aurait voulut fuir mais ne pouvait pas échapper à son tortionaire, la prêtresse était ici dans sa demeure et comme il l'avait souligné quelques instants plus tot, sa vie lui appartenait. Des larmes ruisselèrent alors le longs de ses joues, la jeune femme tremblante complétemant tétanisée face au masque, ses yeux fixant le vide. Une partie d'elle avait périt autrefois avec sa jumelle, et à présent elle revoyait sa douce soeur rendue méconnaissable par les tortures infligées. Prisonnière des cauchemards que le masque avait si facilemant fait ressurgir en elle, Mylendya eu l'impression qu'un froid glacial s'emparait de son être, n'entendant plus rien d'autre que les cris de sa soeur, sentant à nouveau en elle les douloureux effets des tortures passées.

Sans cesser de frémir, elle passa une main sur son oreille tranchée, ses grands yeux noirs fixant des formes inexistantes.
Un murmure exprimé d'une voix tremblante échapa alors à ses lèvres:

"Levia....Non.....Levia.."

Vacillante, elle recula encore, prise d'une terreur insurmontable.

"Non!! laissez moi partir....LAISSEZ MOI PARTIR!"

Terrorisée, elle pris sa tête entre ses mains, parcourue d'incontrolables frissons.

L'homme défiguré se mit à rire, un rire froid et sadique, un rire qui résonnait comme un écho dans les typans de Mylendya, comme celui de la mort. Il s'approcha de la prêtresse tremblante de peur, un sourire gravé sur son visage informe, il attrappa Mylendya par le menton, l'amenant à quelques centimètres de lui.

"Levia, oui... Levia... Tu souffres pour deux n'est pas ? Tu veux partir ? Oh non... J'ai bien mieux pour toi."

Il laissa tomber la prêtresse sur les genoux, elle était exténuée mentalement, ses pires cauchemards venaient de l'assaillir d'un seul coup. La voix grave du tortionnaire envahit une nouvelle fois l'esprit de Mylendya :

"Tu ne connais bien évidemment pas tout les dessous de l'histoire n'est pas ? Tu souffre bien trop pour te demander la raison ? Préférant t'appitoyer sur la cause ? Tu es faible, ta peur et tes regrets te rendent faible. REGARDE !"

Une douleur incroyable assaillit le crâne de Mylendya, qui eut l'impression de se retrouver dans un étau. Devait-elle résister ou laisser faire ?

Mylendya était prise d'une douleur morale insurmontable, recroquevillée sur elle même, elle tremblait de tout son corps, des larmes salées ruisselant les long de ses joues. De longues minutes s'écoulèrent, la voix de son tortionaire raisonant dans sa tête comme une lame que l'on retourne dans une plaie sanguinolante. Sa vie défilait devant ses yeux, mais ce que l'homme ignorait c'est qu'avec le souvenir de sa soeur d'autres avaient ressurgis: des moments heureux, des jours ensoleillés. Ces images bien que mélées aux autres commencçaient à combler les trous de mémoire de Mylendya, cette partie de sa vie que l'évènemant passé avait effacé. La douleur s'estompait quelques peut sans disparaitre cependant, d'autres souvenirs l'assaillant à leur tour comme la lueur d'un nouvel espoir. Non, tout n'avait pas toujours été comme ça....
La jeune prêtresse se revoyait, elle, il y a des années, aux cotés de sa soeur. Mais qu'était elle donc devenue....
Les sourires des membres de sa famille, les fêtes aux mélodies entrainantes, les rires des enfants, d'elle...de Levia. Elle les revoyait, ressentait l'espace d'un instant la chaleur de leur amour. Un sourire apparut sur son visage ruisselant de larmes, elle n'entendait plus le masque, la douleur se faisait moins intense, la jeune femme devenait plus forte. Mais ces visages se tordèrent bientot de douleur, la vision de leurs corps étendus revint la hanter et lui arracha un nouvel hurlemant.

"NON!!"

Elle avait du mal à respirer, cette partie de sa vie reprenant peut à peut surface. De nouvelles questions fusaient à leur tout, ce qu'elle était devenue... ce qui c'était passé. Détachant ses mains tremblantes de son visage, elle les regarda, ses paumes encore témoins des lacérations qu'elle leur avait fait subir. Elle c'était toujours sentie responable de ce qui c'était passé, mais maintenant, avec du recul, étai-ce la véritée?
La jeune femme referma ses mains, fronçant les sourcils. Le puzzle de son passé venant de retrouver ses dernières pièces. D'autres images que le corps mutilé de sa soeur avaient put y prendre leur place.
De longues minutes c'étaient écoulées le temps qu'elle se calme, en silence, elle fixait des formes inexistantes, de nouveau insensible à la douleur qu'il lui infligeait. Ses grands yeux noirs contemplant le vide.
Comme si elle avait formé autour de son esprit une sorte de barrière, plus rien de ce que put lui dire le masque n'eu sur elle le même effet que ses premières paroles. La jeune femme égara alors ses pensées tourmentées vers quelqu'un d'autre, un être encore existant qui malgré tout avait sut lui rapporter un réconfort qu'elle n'aurait jamais atendu à nouveau.

"Kaldais...."

La voix du défiguré, ce démon sans âme, explosa dans la salle, semblant venir de partout à la fois. Même si Mylendya ne voulait plus rien entendre un son déformé parvint à son esprit, faible puis d'un force incroyable. Il lui déchira le crâne, une douleur plus forte que tout traversa le corps de la prêtresse, un voile blanc passa devant ses yeux. Tout semblait exploser autour d'elle, la terre se fendre sous ses pieds, tout était noir et sombre, seules les flammes de l'enfer se tordaient à ses côtés.

Un visage informe brûlait dans le feu infernal, son regard rubis fixait Mylendya.

"Personne ne pourra te sauver... Tu ne peux resister."

Les flammes crépitantes semblèrent se calmer, les larmes de la prêtresse s'écrasèrent sur le sol calciné, puis elle sombra dans l'inconscience.

Quand elle se réveilla elle était dans une maison. Une maison si familière, sa maison. Elle était allongée sur son lit, la fenêtre ouverte. Une douce brise soufflait sur sa peau, un épiderme intact sans la moindre coupure. Au dessus d'elle était penchée Livia, elle parla de sa voix claire et douce :

"Alors tu te reveilles enfin Myli ?"

[hrp: Lidia ou Levia? Je vais faire comme si c'était Levia ^^]

Mylendya était restée pétrifiée sous la torture, tout les efforts qu'elle avait fait pour résister éclatant sous la violence de la douleur que lui infligeait son assaillant.
Elle n'avait plus la force de crier, son corps lui même finit par céder, la jeune prêtresse sombrant dans l'inconscience.
Lorsqu'elle ouvrit les yeux, le visage de sa soeur penchée sur elle la fit sursauter. Elle n'arrivait pas à le croire, non... ce n'était pas possible....
Ca ne pouvait pas être réel, elle secoua la tête. Impossible....Impossible, c'était IMPOSSIBLE!!!
Elle cacha son visage dans ses mains vierges de toutes coupures, elle tremblait encore de tout ses membres. Ne tenant plus, elle hurla:

"ARRETEZ ! ne jouez pas avec ma mémoire....."

Se forçant à ne pas regarder sa jumelle qui venait de la nomer par un surnom affectif qui lui avait fait bondir le coeur dans sa poitrine, elle se leva, regardant autour d'elle.

"Des illusions.. ce sont des illusions...."

Prisonnière, elle chercha à échaper à l'homme qui maintenait son contrôle mental. Elle refusait de croire à ce qu'elle voyait, se forçant tant bien que mal à ne ni voir ni entendre sa "soeur".

"Kaldais! Kaldais!"

Elle frappa les murs, hurlant sans savoir si sa voix porterait quelque part. La seule personne qui avait cherché à l'aider jusqu'a maintenant n'était pas présente, mais la jeune fille s'accrochait à son souvenir.

"Aide moi!!!"

[Hrp : Sorry faute de frappe !]

[Jet de volonté : 12 DD 15]

Le sourire de Levia ne disparu pas pour autant, ses douces mains attrapèrent celle de Mylendya, son regard était rassurant, si chaleureux. Elle s'approcha de la prêtresse, son visage était à quelques centimètres à peine du sien, elle la regarda dans les yeux.

"Hé Myli calme toi, c'est moi, Levia. Tu as du faire un mauvais rêve, calme toi je suis là."

Sa soeur l'étreignit tendrement entre ses bras, la berçant lentement.

"Fini, c'est fini..."

Sa soeur la serra fort contre elle, la consolant de mots doux. La volonté brisée de Mylendya laissa aller, ses larmes roulaient le long de ses joues, mais progressivement une agréable chaleur l'emplit. Elle était si bien que pour rien au monde elle n'aurait voulue que le temps continu.

Mais plus elle se laissait aller plus elle risquait de rester prisonnière de cette étrange piège...

Sa soeur la regarda dans les yeux, un sourire rassurant aux lèvres. C'était si vrai... Mais quel était le but final de tous ça ? Pour Mylendya cela ne devait pas être une question de premier ordre, pour le moment.

"Alors tu vas le faire Myli ?"

Mylendya se laissa bercer, elle avait tellemant désiré que ce moment soit réel qu'elle avait céder. Tout ce qu'elle avait vécue n'avait donc été un simple rêve.. mais pourtant, ces images...
La jeune femme regarda ses mains, cherchant à s'assurer de son état. Non... c'était un rêve, un cauchemard! un simple cauchemard...
Mais les souvenirs...ces moments passés...
Non, ce n'était que le fruit de son imagination!
Elle se laissa alors bercer par sa soeur, se serrant contre elle, s'ennivrant de son odeur fleurie. Pourtant, quelques part au fond d'elle, elle savait que ce n'était réel. Son comportemant n'était pas exactemant le même, et le vide que sa mort lui avait laissé n'était pas comblé. La partie d'elle même qu'elle avait perdue n'était pas soignée. Mais la jeune femme aurait tant aimé que ce soit réel...
Bientot la voix de sa jumelle raisonna. "Alors, tu vas le faire Myli ?"
Le faire...faire quoi????
Ce fut une sensation étrange qui s'empara de la prêtresse, comme si elle avait loupé quelque chose aux évènemants passés. Une certaine méfiance s'empara d'elle, mais sa volontée brisée l'obligea de nouveau à plus douter d'elle même que des illusions qui l'entouraient.

"Faire....faire quoi? explique toi Livi..."

Livia se redressa doucement, un large sourire illuminant son doux visage. Sa voix était toujours aussi tendre, mais la phrase qu'elle prononça, d'un air imperturbable, eut l'effet d'un coup de poing sur Mylendya.

"Mais, me sauver Myli ! Tu sais qu'ils veulent me tuer... Ne me laisse pas !"

Sa soeur fondit en larme. Son regard était implorant, sa respiration se fit plus saccadée, elle tremblait de tous ses membres.

"Je t'en prie...

Mylendya ne put resister, elle pris tendremant sa "soeur" dans ses bras, la berçant doucemant. Elle refusait de l'admettre, mais quelque chose au fond d'elle l'avertissait...ça ne collait pas.
La jeune femme continua doucemant de bercer sa jumelle, elle ne comprenait pas pourquoi elle n'avait aucun souvenir de cet évènemant qui semblait menacer la vie de sa très chère Levia. Bientôt, elle l'interrogea d'une voix douce:
"Livi...explique moi, tout...depuis le début"

Livia essaya de sécher ses larmes, tentant de retrouver un sourire grâce à sa soeur, si rassurante. Elle la serra fort dans ses bras puis déclara, la voix toujours tremblotante d'émotion :

"Tu sais... L'homme..."

Elle renifla, se redressant de toute sa taille, ses beaux yeux se plongèrent dans ceux de Mylendya, il était quasiment impossible d'y résister. Elle reprit, toujours aussi touchante :

"Le sans visage... Il veut me tuer, sauve moi !"

Elle fondit de nouveau en larme, se jetant dans les bras de sa soeur.

Mylendya berça doucemant sa soeur dans ses bras, les questions fusionant dans sa tête. Comment étai-ce possible qu'elle ne soit pas au courant? Comment un fait qui aurait put mettre en danger sa douce Livia aurait il put lui échapper? Quelque chose clochait, mais une force étrange semblait briser en elle toute volontée de chercher les réponses à ses questions. Voir ainsi un être si cher à son coeur fondre en larmes la bouleversait...
Alors elle murmura doucemant à l'oreille de sa jumelle:

"Calme toi livi...calme toi..."

Elle n'osait pas la questioner d'avantage, honteuse d'avoir "oublié" ce qui se passait..
Alors elle se leva, essuyant ses larmes du bout des doigts en lui adressant un sourire apaisant.

"Ne t'en fais pas, tout se passera bien."

Hésitante, elle décida d'aller voir la personne qui l'avait le plus souvent guidé à cette époque: sa mère.

"Je reviens..ne bouge pas d'ici"

Prenant le chemin de la sortie, elle fondit en larmes une fois qu'elle fut seule, les fantomes de son passé ayant repris forme sous ses yeux. Quelque part en elle la jeune prêtresse savait qu'elle n'avait pas rêvé. Elle regarda à nouveau ses mains, hoquetant. La présence spirituelle de sa déesse était toujours là, et la soif de sang qu'elle lui imposait n'avait pas disparut elle non plus. Elle tenta de se souvenir, incantant ensuite afin de faire appel à la magie divine, vérifiant la véracitée des images qu'elle ne cessait de voir défiler devant ses yeux. La sensation que lui imposait ses "souvenirs" était la même que celle de quelqu'un emmergeant d'un sommeil profond qui ne savait plus l'espace d'un instant dicerner le réel de l'iréel. Sa mémoire était encore porteuse de souvenirs particuliairemant douloureux qui avaient pris dans ce monde l'illusions la forme de songes. Mais pourtant la souffrance que ces actes passés lui infligeaient était toujours là, un cauchemard pouvait il être à ce point réel?

Elle tenta d'invoquer sa déesse, désespérement. Encore et encore, mais chaque prière qu'elle tentait d'adresser se perdait au fond de sa gorge, comme si elle ne se souvenait plus des mots à employer, comme si elle ne les avaient jamais apprit. C'était si déstabilisant que Mylendya tomba à genoux. Elle n'en pouvait plus, les ombres dansaient autour d'elle, ne percevant plus rien autre que ses pleurs.

Tous ceci était-il réel ?

Elle se releva et tenta d'aller dans la salle commune de la maison, mais le sol semblait défiler sous ses pieds, l'empêchant d'avancer, c'était horrible. Les murs paraissaient se distordres autour d'elle, puis se mirent à "fondre". Un hurlement strident perça les typans de Mylendya, elle se mit à crier elle aussi tant la douleur était grande. Elle ferma les yeux

Puis l'air devint froid, et quand elle rouvrit les paupières elle était face à sa soeur. Elle pleurait des larmes de sang, son corps nu était couvert de blessures et de mutilation. A côté se tenait un homme en noir, au visage défiguré, un tortionnaire trop connu de Mylendya. Il tenait un couteau aiguisé, son regard brillait de haine. La voix faible mais pourtant parfaitement audible se Livia s'éleva :

"Ne le laisse pas me tuer, je t'en prie..."

Ses larmes sanglantes coulaient le long de ses joues, laissant des sillons écarlates sur sa peau. Mylendya remarqua qu'elle tenait sa masse dans sa main droite.

Un silence absolu tomba sur la salle, un silence si fort qu'il en devenait assourdissant. Une voix le brisa, le fit voler en un millier d'éclats, aussi coupants et blessants que du verre. C'était Livia, qui, pleurante, réussi à articuler :

"Hoo Myli..."

Sa voix se perdit, ses larmes roulèrent jusqu'à la commissure de ses lèvres, pour ensuite aller s'écraser sur le sol en un goutte à goutte obsédant. Elle sourit une ultime fois malgré la douleur, puis le bourreau achevant son oeuvre. Il planta sa lame dans l'abdomen de Livia, qui hoqueta, crachant du sang.

"Pourquoi Myli ?"

Alors elle ferma les yeux, rendant son dernier souffle. Elle s'écroula au sol, sous le regard malveillant de sa soeur. L'homme sans visage se tourna vers elle, sa dague trempée du sang de sa soeur. Un sourire atroce sur ses lèvres brûlée il déclara d'un ton rauque :

"Tu résiste grâce à ta foi ? Ta foi serait-elle ton destin ? Comme c'est charmant... Peut-être que ta déesse te le rendra..."

Des chaînes semblèrent s'enrouler autour de Mylendya, qui ne pouvait plus bouger un muscles. Du feu semblait couler dans ses veines, ses yeux étaient rouges comme le sang. Ses veines, gonflées, battaient à ses tempes. Elle ne se sentait plus elle même.

Puis soudain...

Un flash si violent que la prêtresse s'écroula totalement au sol, la douleur la paralysant totalement. Sa respiration était saccadée et difficile, résonnant comme un écho contre les murs. Elle sentait le choc de la pierre froide contre sa peau brûlante. Ses yeux roulèrent dans leur orbites, puis elle sombra dans l'inconscience.

Quand elle se réveilla elle était étalé sur le sol de marbre de la salle des Masques. L'homme défiguré debout devant elle, ses bottes à deux centimètres de son visage. Mylendya était couverte de sueur, du sang avait coulé de son nez et de ses yeux. Mais elle était à présent certaine d'être dans le monde réel. Et même si elle paraissait faible, elle se sentait intérieurement plus forte que jamais, grâce à la foi de sa déesse.

"Quelle résistance ! C'est impressionant... Je crois que tu sera à la hauteur... Emmenez là !" Ordonna l'homme en noir.

Deux hommes la relevèrent et la trainèrent quelque part, sans trop de ménagements.

[Augmentation permanente du nombre de sort lançable de niveau 1 par jour. (+1)] [/i]

Mylendya ne su combien de temps elle resta ainsi, à pleurer. Prostrer contre elle même, hors du monde extérieur. Plus rien ne sembler l'atteindre pour le moment. Mais le réel était bien là, et rattrapait tout le monde. Elle sombra finalement dans un lourd sommeil tant elle était épuisée. Un sommeil sans même un rêve ou un cauchemard, ce qui était presque miraculeux compte tenu de l'épreuve traumatisante qu'elle venait de subir.

Mais ce qui ne tue pas rend plus fort...

Quand elle se réveilla elle pu se rendre compte qu'elle était en fait dans une geôle des plus froides. La porte de bois renforcé à son opposé s'ouvrit en grinçant.

Et le seigneur des Masques entra.

Il s'arrêta à quelques mètres de Mylendya, les bras croisés sur sa poitrine. Même si il portait un masque la prêtresse était sûr qu'il aborait un sourire sardonique. Et quand il parla ses doutes se confirmèrent :

"Dites moi jeune prêtresse, savez-vous seulement pourquoi vous êtes là ?"

Mylendya releva son visage où ruisselait ses larmes rougies par le sang. Agenouillée sur les dales glaciales, la jeune femme avait perdu de sa préstance l'espace d'un instant. Frissonant dans la froid qui reignait en ces lieux sombres, sa chevelure d'ébène voilant à demi son visage, elle fixait l'arrivant. Son regard brilla ensuite d'une haine profonde et d'une malveillance plus grande encore. Un temps viendrais où elle se vengerait, et la jeune femme savait qu'il existait bien pire que la mort. La simple pensée des tortures qu'elle pourrait infliger à ses ravisseurs fit naitre en elle de nouvelles forces, le gout du sang flattant agréablemant ses papilles. La frêle jeune femme était là, tremblante de haine dans sa vulnérabilitée, ses grands yeux noirs luisant d'une malveillance si grande qu'elle en voilait la profonde blessure infligée à son âme brisée. De plus, elle sentait que la déesse lui accordait ses faveurs, qu'elle était fière d'elle. Mais ses jambes encore tremblantes ne semblaient pas décidées à la soulever, la faiblesse de sa chair la maintenant au sol.
Les bras croisés sur sa poitrine, elle le fixait sans ciller, finissant par répondre à sa question d'une voix calme et sure, nullemant effrayée.

"Non.."

La jeune prêtresse d'a peine 17 printemps ne daigna pas le regarder plus longtemps, songeant un instant à sa vie ici. Elle avait eu tor de se laisser pousser par sa curiositée et esperait que Kaldais la retrouverait vite, ne supportant pas l'idée de se faire manipuler plus longtemps.

L'homme éclata d'un rire caverneux, un rire qui semblait venir des plus profondes des abysses. Les mains croisées l'une dans l'autre, il pencha légèrement la tête sur la gauche, comme pour mieux cerner Mylendya. Puis il déclara d'un ton partagé entre la déception et la moquerie :

"Non... Bien sûr que non."

Il se racla la gorge, puis prit une profonde inspiration avant de commencer à parler de sa voix grave :

"Sachez que je suis moi même un Serviteur de la Douleur, de la Dame Loviatar. Les temples de la surface ne regrouppent que des faibles, trop modérés, trop tolérés. Ils ne sont là que pour faire vitrine... Dans les tréfonds de la ville se trouve les vrais servants de la Souffrance ! Les Masques ne sont qu'une couverture, car nous somme indépandants de cette guilde, bien qu'ils soient utiles dans nos projets et qu'une "alliance temporaire" existe entre nous."

Son index ganté pointa Mylendya puis il reprit du même ton sans émotion :

"Nous savons reperer les adeptes prometteurs, ceux qui ont le potentiel de s'élever au dessus de la racaille des temples ! J'avoue qu'un doute m'avait parcouru lorsque la Dame t'avait montrée dans mon esprit, toi, une fille que j'avais meurtrie. Mais lorsque que tu as passée le Test avec un succès formidable je n'ais pas était déçu. Maintenant que tu es ici sache que tu ne pourra plus en repartir, tu es dans l'engrenage ! De toute façon tu ne voudrais pas contrarier notre Déesse n'est pas ?"

Mylendya était méfiante, mais après tout, peut-être avait-elle raison ? Comment le savoir, tout semblait fou ici ! L'homme en noir se pencha sur la prêtresse, et d'une poigne d'acier la remit debout, il la plaqua contre un mur pour éviter qu'elle en retombe toute seule. Il la fixa dans les yeux, l'obligeant à le regarder. Sa voix grave résonna une nouvelle fois dans les oreilles de Mylendya :

"Tu ne me crois pas n'est pas ? Tu ne répond pas, tu hésite, sache que je peux tout voir, rien ne m'échappe... Je suis bien plus qu'avant... Ho oui beaucoup plus... Et toi aussi tu sera plus, laisse toi faire, il ne faut pas résister quand cela n'est pas ; nécessaire."

L'homme en noir la traina hors de la cellule, l'obligeant à marcher. Ils traversèrent quelques couloirs. En fait le repaire des pseudo-Masques semblait immense, Mylendya serait pour le moment incapable de s'y retrouver si elle s'échappait. Le défiguré l'ammena dans une pièce circulaire, ou en centre se trouvait un autel de marbre noir, majestueusement décoré. Elle fut mise à genou, alors que l'homme déclarait d'un ton solennel :

"Tu vas prouver ta loyauté. Jure sur le nom de la déesse que jamais tu ne nous trahira. Tu sais ce que tu encourerais si tu prononce un faux serment..."

Mylendya avait du mal à croire tout ce qui se passait. Elle jogea donc l'homme, longuemant, sous toutes les coutures. Il était certes puissant mais il ne portait rien sur lui qui aurait put trahir son appartenance au clergé de Loviatar. De plus le clergé de la vierge des souffrances était gouverné par les femmes, de quel droit cet homme aurait il osé lui donner des ordres si il appartenait à l'église. Cependant, sa puissance et ses capacitées à la torture auraient très bien put faire de lui un adepte de sa déesse. Ces pensées déchiraient Mylendya entre deux points de vus, elle réfléchit donc un instant avant de faire son serment:

"Je jure par la vierge des souffrances que jamais je ne trahirais ses adeptes et de toujours obeir à sa parole divine"

Ainsi, si jamais elle se trompait sur l'homme et qu'il n'était pas réellemant un prêtre de loviatar, elle pourrait le tuer sans aucun remord. De plus, pour trahir il fallait promettre, et elle ne lui avait rien promis du tout! Et pour finir, les paroles de loviatar poussaient ses adeptes à se venger lorsqu'on les faisait souffrir par des douleurs plus grandes encore. Pour tenir ce serment, elle devrait donc tôt ou tard lui faire cracher le sang..