Haute forêt: Le début de l'aventure aveugle...

Il écouta avec un visage sévère, les explications de la jeune elfe. Il marqua à son tours un léger temps de silence et compris comme une tension qui s’installa. Il sentit l’elfe se crisper sous un effet de peur. La peur naturelle de mourir, celle de voir son destin le plus terrible arriver à grand pas.

« Un démons dis-tu.. Ne nous affolons pas avant l’heure. Nous pourrons faire des conclusions lorsque nous la verrons.. enfin.. lorsque tu la verra. » Ajouta t’il avec amusement. Finalement, il tourna son visage souriant en direction de la voie de la jeune femme. Il lui afficha un grand sourire comme amusé.

« Tu as déjà entendu les contes pour enfant ? » Il laissa échapper un rire détendu

« En générale, les mauvais loups on toujours une épine dans la patte qui les fait souffrir et les rends méchant.. Et bien c’est peut-être le cas ici » Termina t’il en lui tapotant, amicalement, l’épaule de la main droite.

*Mais au risque, que la créature aille à l’encontre de la Nature, il nous faudra la tuer.. si elle ne nous tue pas avant.*

- Mouais, quand je la verrai... C'est vrai que les morts ont l'éternité pour tirer des conclusions...

Dit-elle sur un ton un quelque peu cynique. Mais la suite avait tendance à l'agacer plus encore :

- Je te prierai de ne pas me prendre pour une gamine impressionnable! J’ai tout de même une certaine expérience des forêts, et parmi ceux qui m’ont parlé de la Bête, il n’y avait pas que quelques paysans superstitieux, mais bien des collègues rôdeurs également!
Et si ce truc à son « épine dans le pied » comme tu dis, elle ne risque pas d’être des plus simples à extirper… Enfin saches quand même que si elle vient à nous attaquer, ce sera elle ou nous, si nous ne réussissons pas à nous enfuir, et à ce qu’on dit, nous ne seront pas les premiers…
Mais assez de sombres paroles, on ne va pas la laisser nous miner dès le départ!

Tout en avançant, elle fit un pas de côté, tirant un peu Nero, pour lui éviter une zone pierreuse à quelques mètres de là.

- Au fait, connais-tu un peu la région ?

Son sourire s’évada un instant, l’instant des paroles coléreuse de la jeune elfe.

*Il y a certain poins de vue qui ne se discute pas.*

Finalement, il retrouva rapidement le sourire, suivant le près la femme qui lui tenais le bras.

« Et bien pas tellement. Si je l’a connais.. non.. On peut bien connaître un lieu que lorsque l’on peu courir les yeux fermé.. Or là, j’ai beau avoir les yeux fermé, je ne voie rien » ajouta t-il avec humour. Il échappa un léger ricanement agréable et doux.

« Non, je viens d’un peu plus loin. Un peu plus au Sud. Je suis partit de chez moi pour aider la Nature. » Il se racla la gorge discrètement

« Et toi ? Connais-tu le coin ? Tu viens d’ici ? »

Inaëlle calma un peu sa soudaine irascibilité et répondit à son compagnon d'un ton plus doux:

- Moi... Je ne la connais qu'un peu, je viens d'une région plus à l'est. Et vu le nombre de pierre dans ce petit vallon, je ne me risquerai pas à y courir les yeux fermés!

Et son rire aux mélodies elfiques vint à nouveau rejoindre celui de Nero.

- Excuses-moi de m'être un peu énervée, mais je suis, il faut le dire, assez inquiète... Enfin, pour l'instant, tout va assez bien...
Sinon, aider la nature est l'un des buts les plus louables qui soit, et j'espère que nous y arriverons!

Ainsi, il continuèrent d'avancer dans les bois, discutant de manière bien plus légère à présent. Arrivés près d'un gros rochers aux multiples mousses vertes alors que le soleil atteignait son zenith, Inaëlle proposa au druide de prendre une pause sur le doux duvet de verdure à son pied. Ainsi, elle s'assit simplement sur le sol, dans un léger bruit mat, et invita Nero à faire de même.

- Allez, ici c'est pas mal du tout! Tu ne trouves pas? Au fait, as-tu des provisions? J'en ai, mais ne suis pas sûre que ça nous suffise à deux...

Au millieu du petit tas de mousse, Nera tombe doucement à genoux. Il baissa la tête près du tas de mousse pour laisser Ailym descendre. Avec un petit gemisement, l'animal pose ses pates au sol et retourna s'allongé dans celui-ci, se rendormant à la fraicheur de la végétation.

"Des provisions..? J'espère qu'il m'en reste, ma chasseuse ne pourra plus me ramenner autant de met." dit-il en désignant Ailym d'un léger sourire. Il la caressa entre les deux oreilles, reveillant ainsi l'animal qui poussa un petit gaint.

"Oh, pardonne moi.. Bon, voyons ce qui me reste." Il plongea ses deux mains dans sa beusace, fouillant, cherchant un moindre pain, un moindre quartier de viande.

"Et bien, j'en est presque asse pour nous deux. Bien dix miches de pain, quelques morceaux de viande.. elle se conservera bien asse tard. Oui, je peus me nourir, voir même t'en donner si tu en manque" Dit-il le sourire aux lèvre. Il ferma son sac tout en s'allongean doucement sur le fine t doux tapis de mousse.

(Trop désolé pour le temps, j'avais perdu le lien, impossible de la retrouver. Je ne me rapelle plus de ce qui me reste dans le sac, je trouve plus le forum ou j'ai posté mes caractèristiques)

Le sac de Nero contenait presque de quoi monter un petit banquet, et il trouva sans problème de quoi bien manger lors de cette halte bienvenue.

- Et bien! Si c'est ainsi, je garde ce que j'ai pour moi!

Dit Inaëlle sur un ton mutin en riant à moitié.
L'instant était agréable, le soleil réchauffait la mousse molle et très légèrement humide, et les trois compères se sentaient sereins et à leur aise. Mais il y avait une ombre, une tache qui ne collait pas et que tous, connaisseurs des bois, remarquèrent presque immédiatement: Toujours un silence pesant et immobile, seulement rompu par leurs quelques bruits de mastication.

- Cette histoire de Bête me préoccupe terriblement... Penses-tu que tu puisse vraiment avoir de quoi la calmer, ou du moins de quoi la fuir?

La rôdeuse fit quelques mouvements dont le bruit était faible, elle semblait se mettre dans une position de manière un peu tendue. Doucement elle reprit la parole, à peine un murmure empli d'inquiétude, sur un ton bien moins fleuri que d'habitude, comme si elle pensait à haute voix:

- Je commence à avoir sérieusement les foies... Qu'est-ce qui faut pas faire quand même...

Le jeune elfe se redressa et il tourna son visage vers le bosquet. Il lança, comme un regard soupçonneux. Puis il se rapprocha de la jeune elfe et lui parla bas, comme en murmurant.

"Mon point de vue est caché de beaucoup. Enormément n'ont ni le coeur, ni les yeux pour voir sa réelle destinée. Je ne crains pas le mort, je l'attends Nous sommes terre, nous retournerons terre, tu comprend? N'est pas peur. Continuons notre chemin, qui est celui de la vie. Si celui-ci dois s'arrêter, soit, arrêtons nous.. Enfin, ne parlons pas de ce qui est appelé "drame"..D’accord?" Enfin, il tourna son visage vers cette source de bruit. Il ne sourirait plus, il ressentait, essayait de comprendre les bruits de les interpréter. Puis il rapprocha son visage encore de l'elfe, lui susurrant encore plus bas.

"Il y a quelque chose là-bas.. ne bougons plus, si nous ne l'importunons pas, je ne vois pas pourquoi elle nous attaquerait." Il posa une main fraternelle sur Ailym, qui paraissait à l'affût. Aussitôt, celle-ci se calme, comme si elle comprenait ce geste. Elle s'aplatie contre la mousse, s'étalant comme pour se cacher.

"Dites moi si vous voyez quelque chose, si l'animal, ou la chose s'approche de nous, parlons lui d'abord. Si elle ne vient pas pour tuer, il n'y a pas de raison pour que nous la tuons." Il rangea sa nouriture dans son sac qu'il referma le mieu possible et de la façon la plus silencieuse. Il fit un geste bref à l'elfe pour lui faire comprendre de faire de même. Il attrappa un morceau d'herbe du bout des doigts et les jetta en l'air pour voir la direction de l'air..

Alors que le druide s'avançait toujours plus vers elle, Inaëlle eut un petit mouvement de recul un peu surpris et gêné, mais elle écouta tout de même attentivement. Elle s'apprêtait à répondre lorsqu'il parla d'une présence proche.

- Hein?

Elle sembla bouger.

- Mais... y a... juste un marcassin dans un taillis!

La jeune Elfe se leva et regarda Nero faire son manège, un peu perplexe.

- Mais que fais-tu avec ton herbe?! Tu ne peux même pas la voir et ce n'est pas un marcassin, il ne va nous faire grand mal!
Et même si je rejoindrai la terre lorsque je serai morte, je tiens quand même à la fouler encore un temps. Tu as une bien drôle façon de te comporter tout d'un coup...

Mais une réflexion lui traversa soudainement l'esprit:

- Un marcassin? Oh... merde...

Nero peu soudainement entendre un bruit de lourds sabots sur les racines non loin de là, suivit d'un grognement porcin d'une mère sanglier apparemment peu amicale et prête à charger...

« Je comprend.. le marcassin n’est pas seul, évidemment »

Nero, d'un visage bien plus ferme qu'habituellement, fit un signe négatif de la tête. Ailym redressa la tête et émis un léger grognement. Elle ressentait la réelle menace d’une mère sanglier désirant protéger sa progéniture. Doucement, il se redressa saisissant Ailym et son sac. La femelle grognait toujours, c’est pourquoi Nero la caressa afin de lui demander de se calmer, ce que fit l’animal. L’elfe se sentait légèrement irrité du comportement hâtif et peut-être un peu violent de la part de sa partenaire. Mais il ne montra point de signe d’agacement ou d’irritation à celle-ci. Il lui chuchota

« Si elle charge et que vous réussissez à éviter son coup, soit tu grimpe dans un arbre, soit tu fais la morte. Si elle réagit ainsi, c’est pour protéger son marcassin. Du moins je l’espère. Essayons de la calmer, c’est tout ce qu’on a à faire. » Nero pris une pause pacifique, mains à plat devant lui, émettant un son calme, comme un petit sifflement apaisant. Il se courba légèrement, attrapant un peu de vivre dans son sac. Il ressortit un morceau de viande qu’il tendit au sanglier

« Espérons que celle-ci aime la viande, même si les sangliers ne se nourrisses essentiellement de racine. » Il jeta le morceau de viande, en direction des sons de sabots. Toujours calme, faisant des gestes lents et réfléchis. Ses armes n’étaient jamais bien loin, mais il ne désirait pas réellement s’en servir, surtout qu’étant aveugle, il avait beaucoup besoin de sa magie pour combattre.

« Dites moi ce que tu vois s’il te plait. J’en est besoin, y a-t-il un arbre ? un couvert ? Quelque chose ou l’ont peu grimper facilement ? S’il charge, nous pourrons nous abriter ici, si nous ne sommes pas blesser, évidement.. » Dit-il à l'elfe à voix basse.

Le morceau de viande vint atterrir à un bon mètre de l'animal. Celui-ci, surpris, se retourna et renifla un instant l'objet, instant dont Inaëlle profita pour rappeler à son compagnon qu'il se trouvaient juste au pied d'un énorme rocher.

- Si on monte dessus, c'est bon!... Et cesse de me donner des ordres en me prenant pour une enfant, je m'y connais aussi en nature!

Malgré le danger imminent, son caractère bien trempé restait d'actualité. Néanmoins, la diversion de Nero lui permit de tirer sa lame et de se poster devant celui-ci.

- Je te couvre... même si t'as peu de chance de monter... Fais ce que tu peux!

Mais déjà, la mère en furie se détournait de l'appât pour commencer à prendre son élan...

[Initiative:

19: Nero+Ailym
5: Sanglier
Inaëlle est en action préparée.

A toi Nero! ^^]

Nero parut un moment surpris de toute cette agitation. Il savait à peu près ou se trouvait le rocher, mais comment grimper sur cette pierre, là était tout son dilemme. Il était aveugle, impossible de voir s'il y avait ou non des prises. Partant de là, monter sur une surface dure pouvait s'avérer difficile. Avec Ailym sur le dos, l'elfe s'avança alors à l'aveuglette vers la grosse pierre. Une fois qu'il le toucha, il se rendit compte à quelle difficulté il était confronté. Non, jamais il n'y parviendrait. Comment grimper sans la vue

"..Je.. Je n'y arriverais pas."

Alors il eut une idée. Si la pierre avait une couche de mousse asse suffisante, peut-être qu'en agissant vite, il pourrait monter. Précipitamment, il prit deux de ces dards au poing et se lança sur le rochet poignardant celui-ci de coup de Dard pour essayer de s'agripper. Ailym prit une légère impulsion pour monter elle aussi. Elle fut sur le Rocher en un rien de temps et elle tourna son visage de Félin sur la jeune elfe.

¤Un arbre.. Il m'aurait fallut un arbre, mais l'heure n'est pas à la discussion.¤ Il s'acharna pour essayer de monter le plus vite possible, l'étape fut difficile.

[Nero essaye de grimper]

Par chance, le rocher était bien sec et irrégulier, offrant de nombreuses prises faciles. Ainsi, même aveugle et chargé, Nero réussit à monter à une hauteur de plus d'un mètre cinquante. Encore un effort comme celui-ci et il était tout en haut. Néanmoins, ses dards n'étaient d'aucune utilité, tout ce qu'il put en faire, ce fut d'en briser un.

[Jet d'escalade: 18, réussite, mais un dard inutilisable.]


De son côté, le sanglier chargea. Bondissant sur ses pattes arrières dans un grognement de furie, il fonça tête baissée vers la jeune Elfe, bien posée, prête à frapper en ajustant ses mains à la garde de son épée, le visage concentré sur le déplacement de l'animal.
Soudain, le druide put entendre le cris victorieux d'Inaëlle, suivit du glissement de la lame dans les chaires de la bête qui hurla de douleur. Elle avait réussi à éviter de justesse la charge d'un pas de côté, et son coup avait creusé une profonde entaille tout le long du dos de cette dernière. Mais à présent, il fallait s'attendre à ce que celle-ci contre-attaque, c'est pour cela qu'en deuxième lieu, la jeune Elfe vint se coller au rocher, espérant y monter rapidement.

- Vas-y, t'y es presque!

Hurla-t-elle à son compagnon, avant d'en revenir à son adversaire.

[Attaque du Sanglier: 15, raté
Contre attaque d'Inaëlle: 17, réussi, 5 dmg]

A toi!

Effectivement, il était presque arrivé. Il restait concentrer pour essayer de ressentir toute les prises qui s’offrait à lui. A, en voila une.. Puis une autre. Il s’accorda un moment pour rangers son dard intact à sa ceinture, utilisant une prise efficace d’une main, et pour mettre le dard brisé entre les dents, usant toujours de cette prise efficace mais de l’autre main. Une fois les deux mains totalement libres, il continua à avancer du mieux qu’il le pouvait. Ailym, peu alaise, se redressa, et utilisa la tête de son maître pour monter plus vite. Blessé, mais agile, elle arriverait plus vite sur le sommet du Rocher.

Nero, était désespérer. Il pria les dieux pour qu’il n’arrive rien à l’elfe qui essayait de le couvrir. Ses talents n’étaient pas encore bien acquis, et ne pouvant en utiliser qu’un seul par jour, il voulait se conserver pour la bête qui devait rôder dans ces bois. Il savait pertinemment, que le destin de tous était de revenir à la terre. Qui naquis poussière, redeviens poussière.. Mais il refusait cela, si c’était de sa faute. Peut-être était-ce le destin pour cette elfe de mourir en le protégeant ? Il ne le désirait point. Il fit attraction de ses sentiments, pour continuer à grimper.

[Nero grimpe]

La suite de l'ascension s'avéra un peu moins aisée, mais Nero pu bientôt sentir qu'il arrivait sur un replat où l'attendait Ailym. Et c'est légèrement soulagé qu'il se hissa en lieu sûr.

[Jet d'escalade: 15, réussite]

Mais au même instant, le sanglier tentait de transpercer Inaëlle d'un violent coup de défense. Par miracle, elle réussit un mouvement de côté, qui fit glisser la terrible dent acérée et vint heurter le rocher.

[Jet d'attaque du Sanglier: 14, raté]

Et c'est ainsi que, profitant de cette seconde de répit, la jeune Elfe s'élança sur le rocher, grimpant avec aisance. Mais soudain, un cri aigu de douleur emplit la forêt alentours: la bête venait de donner un brutal revers de défense, qui vint entailler le mollet de la rôdeuse encore à portée, en passant outre ses épaisses bottes.
Celle-ci failli bien chuter au cours d'un instant, mais au prix d'un douloureux effort, elle parvint à se hisser sur le promontoire, se laissant choir aux côtés de son compagnon de route.

[Jet d'escalade: 21 -5 (vitesse): 16, réussite
Attaque d'opportunité du Sanglier: 19, réussite, 4 dmg]

Je pense que nous pouvons cesser les rounds de combat, le sanglier ne peut pas vous atteindre.

Il fut glacé de ce hurlement de douleur, et tenta tant bien que mal d’aider sa partenaire. La voici maintenant, elle aussi hors de porté, le combat semblait avoir pris fin. Il se redressa, et se tourna vers ce qui devait être la rôdeuse. Il prêta tout de même à l’animal qui ne pouvait plus rien pour eux.

« Il vous a touchez ? Pourquoi ce cri, que vous a-t-il fait ? » Il ne savait en fait, pas trop que dire. Il pouvait certes, apaiser ses douleurs, mais il se rendait à l’évidence, c’est bien indirectement de sa faute et de ses handicaps qu’elle s’est trouvé dans une telle situation. Ailym à ses côtés, dévisagea la rôdeuse, soucieuse, consciente de la souffrance qu’elle pouvait endurer. Elle émit un léger miaulement aigu.

Intérieurement, Nero ne s’était jamais sentit aussi désolé qu’aujourd’hui. Il remémora les incantations de soins, que ses connaissances lui permettaient d’utiliser.

A présent allongée sur le replat, la rôdeuse semblait respirer avec rapidité, à ce qu'entendait Nero. Elle lui répondit tout en serrant les dents:

- Ouais... Y m'a eue... mais j'ai vu pire, ça ira.

Le druide put la sentir bouger; il semblait qu'elle se mettait en position assise aux prix d'un douloureux effort.
Pendant ce temps, le sanglier, comme enragé, essayait d'atteindre la petite compagnie. ce qui lui valut juste quelque mauvaises chutes.

- Elle m'a pas loupée... m'a presque arraché le mollet cette charogne!

Alors, quelques bruits tintèrent lors de ses recherches dans son sac en quête de bandages, à peine audible sous la cacophonie de grognements porcins. Lorsqu'elle en eut trouvé, elle les appliqua sommairement avant d'ajouter tout en les attachant aux mieux:

- Ne t'en fais pas, je m'en tirerai très bien. Ailym, elle est en bien plus mauvais état. Mais à présent, on est coincés ici... Je crois avoir une idée... Mais avant cela, est-ce que toi tu vas bien? Et est-ce que tu aurais de quoi éloigner ou charmer cette mère en furie?

Nero parut de nouveau calme. Assit sur la roche, au côté de l’elfe il porta ses mains à son visage. Lentement, il fit glisser le morceau de tissus qui masquait ses yeux de couleur bleu pâle démontrant bien son véritable handicap. A présent, le morceau de tissus sur le cou, il s’assoie d’une manière plus décontractée. Accompagnons ses gestes avec ses paroles, il s’exprima d’une voix calme en essayant d’être le plus clair possible.

« Je suis désolé si tu as été touché, c’est un peu de ma faute.. Ecoute, il est normal que tu ne me comprennes pas sur tous les points de vues. Mais je ne te prends, ni pour une gamine, ni pour une incompétente. Bien au contraire, tu as une véritable force, et.. tu viens de le prouver. Mais s’il te plait, évite de t’emporter ainsi. Je.. ne suis pas fou. Même si quelque part tout les druides sont prit pour de vieux sages qui prétende ne pas craindre la mort.. » Dit-il en restant droit, le visage souriant. Il s’adressait à elle, comme si elle se trouvait en face de lui, alors qu’en fait, elle n’était qu’à sa droite.

« Tu sais, tu dois m’imaginer vaniteux, et sur de moi. Et c’est.. Peut-être le cas après tout » rajouta t’il en laissant lui échapper un ricanement étouffé.

« Mais dans aucune cas, je ne te manquerais de respect ou te rabaisserais. » Termina t’il en se tournant vers elle. Il marqua un temps de pause, silencieux. De la main gauche, il fouilla son sac, recherchant de nouveau le Dard qu’il avait rangé lorsqu’il était en train de monter. Lui, ne pouvait rien faire contre le sanglier avec cette objet. Mais si elle était suffisamment précise Peut être arriverait elle à l’atteindre ? L’animal prendrait certainement la fuite, une fois blesser. Et puis de toute façon, il ne peu leurs arriver que très peu de chose perché sur ce rocher.. Mais au fond, Nero était perplexe. Le cri de l’elfe et ceux du sanglier aurait et pourrait se faire entendre des animaux alentours. Il repensa à cette créature qui pouvait, après tout, ne pas être loin.. Espérons que celle-ci n’est rien entendu, ou qu’elle ne soit pas curieuse.

Le jeune druide ne pu percevoir le sourire qui adouci le visage de son amie malgré la douleur qui lui tiraillait le mollet.

Elle n'émit autre réponse que de refermer les doigts de son compagnon de route sur le dard qu'il lui tendait, avant de répondre, d'un ton étrangement doux et apaisé:

- Non... Ne t'en fais pas, j'ai bien plus efficace.

Il entendit des mouvements, elle prenait quelque chose, se mettait lentement debout. Puis il y eut quelques craquements de quelque chose que l'on tendait. Un silence, et enfin un claquement sourd suivit d'un sifflement à peine audible.
A peine ces bruissements subtils eurent-ils pénétré les sens de Nero qu'un puissant grognement de douleur et de rage s'éleva: le sanglier avait pris la flèche de plein fouet, profondément fichée dans son flanc. Ce dernier, résigné, s'enfuit tête baissée dans les taillis, couinant à tue tête tout en s'éloignant, pour finir par s'échapper à toute perception.

- Voilà... La pauvre doit souffrir et souffrira, mais elle devait bien comprendre qu'elle n'aurait pas du nous charger, et lâcher prise quand nous n'étions plus à portée. Il aurait été préférable pour tous que je puisse la tuer, mais c'est un sanglier, et ces bêtes sont des plus coriaces...
Enfin... on ne s’en sort pas trop mal...

Elle s'arrêta, le temps de se rasseoir en serrant les dents.

- Tch... ça fait mal...

Puis elle attendit un peu et se retourna vers Nero.

- Mais... ce n’est pas de ta faute... non.
Et... excuse-moi d'être un peu rude avec toi. Je n’ai juste pas l'habitude...
Et puis... merci.

Tout en marquant un silence, elle se rapprocha un peu de son acolyte et reprit sur un ton amusé:

- Mais c'est vrai que tu es assez... spécial. On dirait que tu es aussi sûr de ce que tu fais qu'un voyant. Je ne sais pas si tu es fou, mais je ne le suis sûrement pas moins, et puis... pour le reste... c'est gentil de ta part.

Ce disant, elle avait un peu baissé le ton, un peu gênée. Elle n'avait apparemment pas du tout l'habitude de recevoir des compliments...

Son sourire illuminait son visage clair. Ses yeux clos, comme s’il recherchait le calme, comme s’il désirait s’apaiser un moment il tourna légèrement la tête vers l’elfe à ses côtés. D’un ton amusé, compréhensif et surtout très calme, il reprit la parole.

« Ce n’est pas que tu es dur avec moi.. C’est.. Oui, tu n’as pas l’habitude. Tu sais, tu n’es pas la première à réagir comme ça face à moi. Rare sont les aveugles qui survivent à leurs épreuves. Si je réagis parfois comme si j’étais voyant, c’est parce que je ne me considère pas comme handicapé. Il est vrai.. Que pour la combativité, je ne suis pas le meilleur. Je suis même presque incapable de me battre. Je sens les choses, mais tout va trop vite. Je peu avoir un humanoïde, mais pas deux, je peu.. Peut-être en usant de tout mon savoir venir à bout d’une bête, mais n’en ressortira pas indemne. »

Il reprit son souffle, se replaçant en se soulevant avec les bras.

« Beaucoup me dise aveugle.. Même moi emploi se terme. Mais c’est faux. J’ai simplement une vision de la vie différente. Plus réaliste, plus fantastique, je ne sais pas, mais elle est différente. Et puis, tu sais ce qu’on dit.. On ne voit bien qu’avec son cœur. »

Un ricanement amical lui échappa. Il ouvra ses yeux dépourvus d’âme. Ceux-ci se mirent à fixer le vide, comme s’il était pensif. Nero voyait à peu prêt comment et où était sa compagne. Il tourna donc son attention vers les jambes de l’elfe.

« Je propose qu’on reste ici quelques moment.. Comme ça, tu pourras te reposer un peu. Et si ce n’est pas toi qui a besoin de te reposer, c’est Ailym » Annonça t’il avec amusement.

Inaëlle resta silencieuse et immobile alors que Nero parlait, et ce dernier ne pouvait que se demander s'il s'agissait de réflexion ou de gêne.
La dernière phrase de Nero se perdit dans le silence vertigineux des bois alentours, et la jeune Elfe ne reprit pas avant un instant d'hésitation.

- Restons ici, pour Ailym...

Le silence retomba comme un voile, qu'elle sembla s'empresser de rejeter avant qu'il ne les étouffe.

- Sache que tu n'as pas de trop de souci à te faire, pour les combats, je suis là. Et je vous... protégerai, toi et Ailym!

Enfin, la voix de la rôdeuse sembla se rapprocher un peu, comme si elle se penchait dans la direction du jeune druide.

- Sinon... tu as raison... pour le coeur... Et le tiens, que voit-il en cet instant?

Comme un réflexe, il tourna son regard vers la source des mots. Comme s’il pouvait voir ses yeux bleus fixaient en direction de la bouche d’Inaëlle. Il lui souria chaleureusement, puis il fermis les yeux. Il ne voulait pas embarrasser sa compagne avec ce regard vide et froid qui était celui d’un aveugle. Il en avait, gênée plus d’un avant elle, et il avait prit l’habitude d’éviter ce genre de chose, c’est pourquoi il porte généralement ce fameux bandeau blanc.

-" ..Ce que me dit mon cœur ? Et bien, il me susurre ce que des yeux ne peuvent certifier. J’ai eut beaucoup de chance de tomber sur toi.. Enfin, même si c’est plutôt toi qui est tombé sur moi, et qui m’a sauvé la vie.. Encore une fois " Il échappa un rire agréable. Rire qui ne dura pas mais il garda ce visage agréable et chaleureux d’un rire chaud et sincère. Il reprit donc..

-" Ce pauvre bigleux ne serait pas allé bien loin sans toi. Je ne te dois pas un vie, mais bien deux.. Trois, pour Ailym.. La pauvre, je l’aurais mener à la mort.. Tu es vaillante, d’autre n’aurais pas hésiter à me laisser mourir sans le moindre gêne.. Voila, c’est ce que peu me dire mon cœur en cette instant.. "Les yeux clos, le sourire aux lèvres, il paraissait regarder le ciel, évidement ce n’était pas le cas. En fait, ce genre de chose lui était interdit. Dans des nuits sombres et froides, il lui arrivait de regretter la vue. Cette chaleur dite soleil, doit être tellement beau lorsqu’il s’éveille, où lorsqu’il laisse place aux étoiles. L’eau ruissellent, doit être tellement beau à voir. Un exemple parfait du calme et de la paix..

Il aime pourtant rester à l’écoute. Se reposer, la tête sur un tas de mousse, l’oreille près de l’eau, c’est peut-être aussi une façon de voir. Être assis face à l’ouest, alors que l’humidité tarde à disparaître, consumé par la chaleur et le bien fait du soleil, Sentir le vent sur sa peau, il y a tellement de façon de voir. Tellement de façon que Nero est obligé d’utiliser. Malgré toute ses façon, il arrive toujours un instant de regret : « Et si j’était voyant ? »

Pour ce qui était de la jeune elfe, il ne savait plus trop quoi dire. Si ce n'était d'essayer de montrer toute sa gratitude. Comment? Il ne savait pas. Un mot bien placé vaut parfois mieux qu'un long discourt hors sujet. Alors il termina par un simple:

-"...Merci..."

A cet instant, l'embarras que provoquaient les flatteries de Nero parvint à son comble, et son interlocutrice rougissait à tel point que, même s'il ne pouvait la voir, Nero aurait presque pu sentir la chaleur de ses joues. D'ailleurs, ils étaient tout proches, et Inaëlle prit doucement la main du druide entre les siennes pour répondre avec douceur:

- Bien... Tu sais... tout ce que tu viens de dire m'a... énormément touchée. Et je n'ai d'autre mots que... moi aussi, je tiens à te remercier, de m'avoir fait confiance!

Elle se tut, ne sachant vraiment que répondre d'autre aux plus beaux compliments que quiconque ne lui aie jamais fait, si ce n'est qu'elle maintint ses fines mains d'Elfe rendues robuste par sa vie de gardienne des bois autour de celle du druide.

- Nero...

Aylim émit un petit miaulement.

- Hum... Oui, faudrait qu'on se repose, je crois que c'est ce qu'elle veut dire.

Puis elle lâcha doucement sa prise et émit un petit rire, cristallin, certes, mais un peu nerveux...
Alors, Inaëlle s'adossa à son sac et se positionna pour commencer son repos, mais d'un oeil seulement, comme à son habitude.

Il se frotta la main que lui tenais l’elfe comme par affection. Cette réaction délicate avait atteint le druide. Peu s’était montrée aussi doux avec lui, il était sous le charme du sentiment pur et innocent d’embarra. Nero fut profondément touché par la réaction d’Inaëlle. Celle-ci s’était allongée pour trouver le repos, mais le jeune druide resta droit, assis en tailleur. Les yeux toujours clos, le sourire chaleureux et les joues roses, il ne rajouta rien pour laisser à la jeune elfe, le repos qu’elle méritait. Il l’entendait se poser sur une matière souple, un peu comme son sac. Celle-ci se servait sans doute de sa besace pour y poser sa tête.

*..Si je te fais confiance, c’est bien grâce à toi-même. Tu as la force, tu as le courage, c’est à toi-même qu’il te faut présenter des remerciement, c’est toi qui forge ta destinée.* Ce sont bien ses pensés. Il lui aurait volonté dévoiler cette façon de voir, mais il préféra laisser la parole au silence, bien trop négligé par certain. Il accentua le sourire sur son visage, montrant sa fine denture blanche à la nature. Il leva le visage vers les cieux, comme pour observer le ciel. Il profitait en fait de ce silence et de cette intimité avec la nature. L’écoutant, calmement. Un petit rire agréable et joyeux lui échappa alors. Prenant les quelques secondes de parole à la nature

-Oui, reposons nous.. Écoutons ce que la nature peu bien raconter.. Lui dit-il simplement finalement lui même le teint rose. Ce retournant, il vérifia à tâtons ce qui pouvait se trouver derrière. Son sac, Ailym était un peu plus loin, parfait. Il s’allongea sur le rocher comme s’il s’allongeait sur un tas de feuille. Dans une position presque confortable, il ouvra les yeux. Pourquoi ? Lui-même doute encore. C’est une manie de toujours. Même s’ils ne lui étaient d’aucune utilité, il lui plaisait de les ouvrir régulièrement. Peut-être, son inconscient espérait voir apparaître un miracle. Non, non, il supportait sa particularité, mais toute les discrimination, et les jugements qu’il ai pu déjà recevoir l’on très probablement touché. Alors, en sont fort intérieur, certainement que le désir de la vue ne lui était pas inexistant.

Il prêta alors oreille à la nature. Une mélodie qui n’était autre que le son des bois. Le vent sur les feuilles, un animal qui passe, la nature à son langage et ce dernier n’était pas désagréable aux oreilles du druide. Le disciple de la Nature, prit donc le repos dans cette écoute. Comme un enfant qui regardait les cieux, il était allongé sur ce fameux rocher, les mains derrière la tête, le sourire au lèvre.

Ou peut-elle bien être partit ? A la chasse ? En exploration ?
Qu’important, Nero attendra calmement son retour. Il avait quelques petites choses à faire avant de partir. Il espérait que la jeune elfe ne tarde pas trop non plus. De toute manière, il devait être en sécurité sur ce haut rocher. Peut-être pas de tout et de n’importe quoi, mais même s’il est à découvert, il se sentait d’un minimum défendu. Il effleura doucement la flèche avec les doigts. Qu’est-ce que cette flèche signifiait, il n’en savait rien.. Il ne s’inquiétait pas trop pour elle. Dégourdi, intelligente et rapide, et saura se tirer de l’embarra. Il se tourna donc vers Ailym, pour la caresser.

-« Comment tu vas aujourd’hui. »
Il allongea l’animal et passa à tâtons ses doigts fin et précis sur le corps de l’animal. L’auscultant, il s’assurait que sa plaie guérissait. Son petit bandage était légèrement défait, ainsi, le druide prit le temps de le défaire pour mettre la plaie à l’air. *Elle te guérira aussi, Ailym. La Nature donne la vie, ne t’en fait pas, elle t’aidera.*

Il enroula calmement cette petite bande, et la rangea dans l’une de ses poches. Il s’en resservira dans quelques minutes, inutile de la ranger dans le sac. En revanche, la faim lui parvint. Il saisit donc, un petit morceau de viande dans son havresac. Petit morceau de viande conservé et préparé pour le voyage. Il en coupa un morceau pour sa compagne animale et commença son petit repas.