Rhandall "Érébus" Arcadis

"Relève-toi, le jeune" lui indiqua son mentor, alors qu'il prenait un malin plaisir à lui enseigné l'art du combat.

Frappant de colère un bon coup sur le sol, la main ganté de l'homme souleva la poussière. Il prit trois bonne bouffées d'air, fermant les yeux un court moment, ces longs cheveux bruns ondulant sur chacune de ses joues, dissimulant ainsi son regard. Donnant un coup de tête vers l'arrière, il fit rapidement voler ses cheveux dans son dos, dans le but de rétablir sa vision de l'adversaire et, par le fait même, dévoilant son visage.

Le "jeune"? On aurait dit carrément un vétéran de guerre. Son visage avait été sculpté sous la tutelle de la violence et de la soif de puissance. On aurait même pu lui donner une trentaine d'années, alors qu'il commençait à peine sa percée dans la vingtaine. Tout ceci était le résultat d'un entraînement qu'il s'était exigé lui-même. Les armes, les poids, la course avait été son pain et son vin durant nombres d'années. Mais un regard plus porté montrait qu'il était loin d'être l'une de ces montagnes de muscles idiotes. Ces yeux, aux teintes vertes, montraient un esprit calculateur et aiguisé, assoiffé de connaissances dans un domaine qu'il jugeait déjà sien.

Ramassant épée et bouclier qui traînait sur le sol, il s'empressa de se relever, jurant de temps à autres contre lui-même, puis recrachant un brin de sang. Son mentor ne l'avait pas raté sur ce coup la. Les traits de son visage s'endurcire. Pour lui, c’était naturel. Le voir sourire était un phénomène rare, et les situations qui offraient cette "chance" étaient franchement ironiques.

Jetant un coup d'oeil à son bouclier, il le balança alors sur le sol. Ses traits s'adoucissaient étonnament. Concentration certains diraient, mais son mentor savait bien que le jeune Arcadis s'abandonnait dans ce qui lui plaisait le plus, une soif de bataille indomptable. Comme pour s'incruster encore plus dans l'un de ces plaisirs, il frappa le plastron qu'il portait sur sa poitrine de son poing qui tenait l'arme, à trois reprises.

"Approche Nathaniel, ça ne fait que commencer!" cria t’il, cette fois-ci, le ton bien éveillé et sûr de lui. L'homme ne portait aucun vêtement sur sa poitrine, comme si la chaleur que lui apportait sa propre armure était amplement suffisante. Son pantalon était d'un simple tissu noir, visiblement très confortable, quoi que sali par endroit par la poussière de leur champ de bataille. Un marteau de guerre était aussi attaché à son flanc, tandis qu'une dague était insérée dans un fourreau, ce même fourreau étant sanglé sur son bras gauche, tête renversé vers le bas. Une attache spéciale empêchait la dague de tomber sur le sol.

Son mentor lui adressa un sourire, puis inclina légèrement la tête, semblant fier de son apprenti. Le vieil homme entraînait une relève pour porté son flambeau. Il mena alors de nouveau l'entraînement, faisant ressortir le zèle de son élève, aussi prometteur était-il.

Un dernier détail pourrait attirer le regard des véritables intéressés. Chacune des armes de l'homme possède une chaîne attachée à leur pommeau. Chaque chaîne à été visiblement forgé à même la lame, ainsi que le symbole qui pend au bout de chacune d'entre elle. Un simple gantelet minuscule, dont le dos est ornée de l'oeil éternel de Heaum. Il est dit que ces chaines n'éclateront que la journée ou le jeune guerrier mordra la poussière.

Une question reste : Pour quelle raison porte t'il ce symbole avec tant de dévotion, alors que plusieurs pourraient le croire vendu corps et âme à Tempus? Un mystère que seul le jeune Arcadis sera en mesure de répondre...