Une ville en effervescence [Gabrielle, Hivirel, Hartanis]

Cette effervescence était bien plus intéressante et préoccupante que la perspective d'un simple tournoi... Les orques... Ainsi ils ne cessaient pas leurs attaques sur les citadelles naines ! Ces créatures immondes pullulaient indéfinivement à croire... L'accumulation de périls mettaient les Marches d'argent dans une situation difficile...

- Il serait bon de se renseigner sur Quaervarr. Le village n'est pas loin et nous pourrions avoir notre utilité à aider Lunargent. Jouer un rôle dans une guerre est bien plus important que s'amuser à un tournoi. N'est ce pas là ton avis Hartanis ?

Il regarda Uriel du coin de l'oeil, sensible au fait que la barde pourrait être peiné par sa réaction... Adieu ses envies de récits palpitants sur un elfe et un nain dans le tournoi...

Le nain sourit à son ami.

-Je vois qu'avoir fait route ensemble t'as permis de mieux me connaître l'ami.
Tant que le Mal sévira dans cette région, Marthammor Duin guidera mes pas, et la volonté du Tout-Puissant Moradin s'accomplira.
Mais les guerres ne se mènent pas à deux, même si ta bravoure vaut sans doute celle d'un bataillon entier. Ce qu'il faut c'est enquéter sur les fauteurs de troubles et leur localisation, et ensuite nous pourrons organiser une contre-attaque rapide et radicale.

Il semblait se perdre dans des réveries de batailles épiques où des armées naines et humaines combattaient ensemble sous ses ordres afin de reconduire les créatures maléfiques dans les Neuf Enfers. Vision future ou fantasme ? Seul l'avenir le lui dira, pour l'heure, et à son petit niveau il ne pouvait que proposer l'aide de son bras armé pour apaiser les tourments des haitants de la région.

-Si ces habitants tiennent un siège depuis tout ce temps, il ne refusera certainement pas l'aide de quelqu'un, que ce fût-ce un elfe ou un nain. J'avoue ne pas très bien avoir suivi ton récit mon ami, tu dis que ce sont des tribus de barbares Uthgart qui sont la cause de ces tourments ? Peut-être vaudrait-il mieux envisager de parlementer avant d'engager le combat, qui sait sont-ils peut-être manipulés.

Si Uriel fût chagriné, Hivirel n'en décela pas la moindre trace. Il reposa son verre et écouta Hartanis.

"Parlementer avec les uthgarts? Un exercice périlleux, maître nain... Certaines tribus comme le Lion Noir, sont honorables mais non moins taciturnes. Mais d'autre se conduisent réellements en brutes sanguinaires et valent à peine mieux que les orcs. J'en ai vu qui, pour une raison qui échappe complètement à la logique, entrent dans une colère furieuse et reprennent brusquement les hostilités après des années de trêve."

Mais la suite était plus surprenante :

"Mais ce ne sont pas les barbares qui inquiètent Quaervarr. Ils sont encore loin du Boislune. Je le tiens d'un ami qui en reviens. Il semblerait que les gens là-bas n'osent plus sortir de chez eux à la nuit tombée. On a commencé par retrouver des cadavres dans la forêt environnante, et des fermes isolées dévastées, puis les mystérieux agresseurs en sont venu à rôder la nuit jusque dans les rues de la ville. Et le plus effrayant c'est qu'on ne sait toujours pas qui ils sont, bien que l'autorité locale pense à des pillards orcs particulièrement fourbes et organisés.

Néanmoins, votre decision des les aider vous honore, et j'espère avoir un jour le modeste privilège de conter votre courageuse escapade pour leur porter secours."

En effet, Quaervarr n'étaient jamais qu'un gros bourg sur la carte des Marches, et leur problème devait paraître de second ordre à côté des hordes de trolls et d'uthgart déchaînés qui battaient la campagne. A ce moment-là, deux autres individu entrèrent dans la taverne. Le premier était un humain de taille moyenne emitouflé dans son manteau de voyage, le second était un nain aussi large que haut. On aurait dit une souche à laquelle aurait poussé deux bras. Sa trogne grêlée et mangée par une barbe noire, agrémenté d'un bandeau sur l'oeil gauche, semblait peu avenante. A en juger par son plastron cabossé et son large morgenstern, il avait fait de la baston son métier. A travers le bruit, Hartanis pu saisir ces quelques paroles dans sa langue natale :

" ...si je chope ce fils de kobold..."

De son côté, Hivirel constata qu'Uriel s'était brusquement raidi sur son siège. Le barde déclara brusquement d'une voix plus pressée qu'à l'habitude:

"Et bien mes amis, je me rappelle soudain que d'autre affaires m'attendent, même si ce fût un plaisir de m'attarder avec vous. Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter bonne chance et bon voyage, et je compte sur vous pour me raconter tout ça à votre retour, je..."

"Tiens, regarde, là-bas!" s'exclama l'humain en tendant l'index hors de son manteau vers Uriel, qui lâcha un "Oh-oh!" de circonstance.

Le nain borgne se tordit le cou pour le voir et darda sur lui un regard noir de colère. Il s'écria, cette fois en langue commune:

"Toi! Je vais te faire ta fête, salopard!"

Uriel se leva précipitament, manquant de trébucher, et tenta de se frayer un chemin vers la sortie la plus proche. Manque de chance, il fût rattrapé par le nain étonnament rapide, qui le jeta à terre et lui distribua une série de coups bien senti. En roulant sur le plancher, le barde échappa finalement à son adversaire, et se remettant tant bien que mal debout, enjamba une fenêtre ouverte aidé au dernier moment par un coup de pied au fesse. Il disparu ainsi de la vue d'Hivirel et Hartanis.

"Qui vole un nain vole par la fenêtre." Déclara brusquement Gabrielle, qui s'était curieusement faite discrète tout du long.

Marmonant quelque chose qui devait être 'bonne journée', l'humaine se leva et quitta les lieux sans se retourner. Personne ne savait ce qu'Uriel avait fait pour mériter une telle raclée, mais visiblement ce n'était pas la première fois que ça arrivait dans cette taverne. Hivirel et Hartanis pourraient peut-être le demander la prochaine fois, mais pour la moment ils se retrouvaient donc seul à la table, avec leurs résolutions.

Hivirel regarda la scène, et si l'idée d'intervenir lui traversa l'esprit, le barde s'en sortit suffisamment bien pour ne pas avoir à lui demander son aide. L'elfe se tourna vers le nain, et fit la moue en haussant les épaules.

- Etrange personnage, n'est ce pas ? Ta curiosité ne te poussera pas à aller te renseigner auprès des nouveaux arrivants pour savoir de quels torts est accusé notre barde ?

Il termina sa question par un petit sourire moqueur, sachant très bien que son compagnon était curieux par excellence... un peu comme lui d'ailleurs. Cependant, perdre du temps était une chose, se renseigner en était une autre...

Le nain était resté ébahi devant la vitesse du barde pour décamper à la vue de ses éventuelles "victimes", avant de se rendre compte d'une chose capitale.

-Le sagouin est parti sans payer !!!

Hivirel semblait perplexe lui aussi sur ce qui venait de se produire sans toutefois en faire étalage. Hartanis répondit à son ami en souriant.

-Tu as certes lu dans mes premières pensées, l'ami mais, ce bon vieux Uriel doit avoir des "bons amis" come ceux-là un peu partout, et doit donc être coutumier de ce genre de situation. Et puis s'il avait beson de nous, il nous l'aurait signalé, ou plutôt il nous le signalera. Que pense-tu plutôt de cette affaire de village ?

Hivirel acquiesca. Ce nain le surprenait, dans le sens où tout ce qu'on lui avait raconté sur les nains n'était guère pour relever leur prestige...

- J'en pense que nous ferions bien de nous y rendre. Demain pourquoi pas. Le temps de nous reposer un peu, et passer une soirée agréable et de trouver d'autres informations si possible. Je ne sais s'il y a une guilde de chasseurs ou de forestiers en ville, mais comme notre village est dans un bois, il se pourrait que de telles personnes puissent nous renseigner.

Hartanis se gratta la barbe en vue de cette idée.

-Il est clair que partir avec si peu d'informations n'est pas judicieux, et puis nous avons un peu de temps devant nous encore. On pourrait donc chercher ces guildes de chasseurs avant de trouver un endroit où dormir.

Hivirel saisit son verre de vin et se leva, tout sourire.

- Eh bien, qu'attendons-nous ? Sortons respirer le parfum des rues de Lunargent !

Il alla jusqu'au comptoir, non sans difficultés, pour y déposer son verre, puis retourna prendre son équipement à la table. Un fois Hartanis prêt à partir, il se fraya un chemin entre les tables, saluant du regard les clients qui posaient leurs yeux sur lui, puis sortit à l'air libre.

*Profitons de cette visite et tachons d'oublier ce vin d'orque*

Hivirel et Hartanis se retrouvèrent donc dans les rues de la plaisante cité de Lunargent. Bien que ce ne fût ni la plus grande, ni la plus riche des villes du nord, son architecture si particulière, mélange hétérogène de toute les races qui vivaient là, lui conférait un cachet unique. S'il existerait un jour l'harmonie parfaite entre toute les peuples, c'était à Lunargent que ça se produirait.

A cette heure-ci, il y avait encore du monde qui circulait. Tout ce bourdonnement presque joyeux n'avait rien à voir avec les sinsitres troubles décrit plus tôt par Uriel. Il y avait beaucoup de gens venant de la campagne, qui semblaient être là pour une sorte de foire en centre-ville. D'autres, plus citadin, vaquaient à leurs occupations. Au final, il n'y avait que peu "d'aventuriers", c'est-à dire de personnes portant armes et bagages, comme l'elfe et le nain. Tout juste ce type, là-bas, droit comme un piquet, la main négligeamment posée sur son épée, semblant attendre à un rendez-vous.

[Et maintenant, que faites-vous?]

Hartanis respirait la quiétude et la gaieté qui inondaient les rues de la cité.

-Ahhh, la réputation de cette ville n'a pas l'air dêtre usurpée, mais pour l'heure, mettons de côté nos envies de tourisme, et tâchons de trouver une guilde de chasseurs Peut-être que l'un de ces braves gens pourrait....

Il portait déjà son regard aux alentours, lorsqu'il s'attarda sur l'homme armé qui semblait attendre quelqu'un.

-Excuse moi mon brave, puis-je te déranger quelques instants ? Je suis pour le moins perdu dans cette grande cité.

Le gaillard tourna lentement la tête vers le nain. Son regard était d'une non-expressivité totale, comme s'il dormait les yeux ouverts. Du reste, il était plutôt bien fait de sa personne : taille moyenne, teint bistré, petite moustache raffinée, cheveux châtains ramené en arrière, yeux noirs impénétrables. Il n'avait rien d'un athlète, mais on sentait, à la manière qu'il avait de se tenir, que sa belle épée elfique n'était pas là par pure décoration.

Il devait être extrêmement préoccupé, au vu de la réponse laconique qu'il fit au nain.

"C'est déjà fait... mon brave."

Tout en invitant le nain à vite poser sa question, il s'efforçait pourtant de rester courtois. En le voyant de plus près, on pouvait se rendre compte qu'il s'agissait certainement d'un métis demi-elfe. Probablement elfe de cuivre, au vu de son teint.

Le nain ne prit pas conscience du ton presque froid de son interlocuteur, et il reprit.

-Pourrais-tu me dire s'il y a dans le coin une guilde de chasseurs ou de forestiers, et si oui sais-tu où nous pourrions la trouver ?

Le demi-elfe haussa les sourcils comme s'il en savait rien, mais pourtant il lui répondit instantanément.

"Une guilde de chasseurs... et bien il y en a exactement deux. Près de la Porte du Couchant se trouve la Maison de l'Arc Lunaire, tenue par l'insupportable Rhistel Calunthar, et à l'angle des rues du Crochet et de l'Hirondelle siège le Cercle des Chasseurs de Lunargent. Enfin, si on peut qualifier de chasseur une bande d'aristocrates oisifs. Bref quelques soient ceux qui vous intéresse, vous aurez affaire à des gens détestables."

L'inconnu ne semblait pas porter tout ces gens dans son coeur. Etait-ce parce qu'ils étaient incompétents, arrogants, voire les deux? Ou bien était-ce seulement de l'amertume?

Hivirel était resté silencieux, Hartanis faisant très bien la conversation. Mais le ton froid de l'étranger lui déplut particulièrement, il s'attendait à mieux.

- Nous aimerions beaucoup éviter ces gens détestables.

Il quitta sa position derrière le nain pour se mettre face à l'homme, et lui fit le salut traditionnel des elfes, avec un sourire on ne peut plus amical.

- Hivirel Sombrétoile, du Royaume d'Evereska. Serait-il possible que vous puissez nous aider ? Nous cherchons quelqu'un qui puisse nous renseigner sur une bourgade du Boilune.

Le demi-elfe eu un mouvement de recul, comme s'il ne s'attendait pas à ce que Hivirel lui adresse la parole. Il sembla confu un instant, regardant un peu à droite et à gauche comme s'il cherchait quelqu'un. Finalement il se raidit, et répondit à l'elfe par le salut militaire. Apparament, c'était un soldat.

"Euh, hemm... Cyril Roseblanche, de Lunargent. Le Boislune, hein? C'est grand, mais à part Quaervarr, je ne vois pas d'autre bourgade. Mais même ça, il n'y a pas grand chose à en dire."

Tout en parlant, le guerrier gardait un oeil sur les alentours.

"A l'origine, il n'y avait qu'un relais voyageur : le Cerf Siffleur. Puis, le commerce aidant, tout un village s'est développé autour. Aujourd'hui, il doit bien y avoir un bon millier d'habitant. Enfin, assez pour se faire reconnaître comme membre à part de Marche d'Argent. Un endroit plaisant à visiter. Faites quand même attention si vous y allez, on dit que les orques seraient de retour dans le Boislune."

Le nain avait la barbe qui frétillait d'excitation.

-Roseblanche hein ? Tu es un des fameux duellistes dont on ne tarie pas les éloges, surtout à l'approche du grand tournoi.

Il inclina légèrement la tête, un geste somme toute très disgracieux et maladroit, car il n'en avait pas l'habitude.

-Enchanté de rencontrer quelqu'un d'aussi réputé. J'aurais aimé admirer de telles prouesses martiales, mais des affaires nous attendent dans le Boislune. N'y-a-t-il rien d'autre que nous devrions savoir avant de partir là-bas ?

Le demi-elfe soupira, visiblement embarrassé au possible.

"Fameux? Réputé? N'exagérons rien, il ne faut pas croire tout ce qu'on raconte..."

Tout en se tenant les coudes, il haussa les épaule.

"Je ne suis pas sûr de comprendre le sens de votre question. Ce qu'il y a à savoir? Rien. J'y suis allé deux fois. Et bien la première c'était, disons charmant, et la deuxième ennuyeux. Les habitants sont tellement fiers de la montée en grade de leur patelin qu'ils veulent prouver à tout le monde à quel point c'est mérité. Comme s'ils allaient devenir le nouveau centre économique du pays. Ce n'est pas tant qu'ils soient tellement prétentieux, mais tout ces chichis sont assomants à la longue."

Il n'y aurais donc rien de marquant à Quaervarr, à part cette fameuse auberge du Cerf Siffleur, et tout ces gens qui vivent autour.

"Le Boislune autour est plus intéressant, d'une certaine manière. Si Quaervarr a pris autant d'ampleur, c'est parce qu'il y a un peu plus de cinq ans, tout les orcs qui vivaient dans le bois l'ont quitté pour répondre à l'appel d'Obould Mille-flèches, qui cherchait à s'emparer de Felbarr. Mais comme on le sait, c'est Emerus Couronneguerre qui a gagné sur toute la ligne. Et aujourd'huis, vu comment ça chauffe là-bas, il se pourrait que les peaux-vertes soient de retour dans leurs pénates.

Mais si vous vous intéressez tant que ça à la vie locale, vous vous rendrez vite compte que les gens là-bas n'attendent impatiamment que ça : qu'on leur pose la question pour pouvoir déblatérer à tout va sur la merveilleuse destiné de leur belle ville."

Hivirel acquiesca silencieusement. Il avait déjà entendu parlé de ça, mais ce qui n'était qu'un vague souvenir était confirmé. Restait cependant une question à éclaicir.

- Dites-moi, quelle est la raison qui vous a poussé à venir à Lunargent ? Tu m'as l'air assez sobre et digne, comme si les futilités de l'existence n'avaient aucune importance pour toi. Alors pourquoi venir chercher la gloire dans cette compétition ?

Hivirel appuya sa question d'un sourire amical, l'individu l'intriguait mais il était conscient de poser des questions qui pouvaient être perçues comme indiscrètes...

Les sourcils du jeune guerrier se haussèrent avec élégance. Il ne sembla pas offusqué du brusque tutoiement d'Hivirel, pas plus que par cette question incisive. Ou alors il ne le montra pas.

"Venir à Lunargent? Je n'en ai pas besoin, je suis né ici."

Effectivement, Uriel leur avait dit tantôt que les Roseblanches étaient l'une des plus vieille famille de la ville. Cyril haussa les épaules, comme s'il ne voyait pas d'autre explication :

"On ne peut dire si un pont est solide, tant que l'on n'a pas marché dessus. Comment puis-je évaluer mon travail, si je n'aie rien pour l'éprouver? L'expérience est la seule chose qui puisse nous remettre en question et nous faire avancer. Quand à la gloire, ah! La gloire n'est rien. Elle va, elle viens à son gré. Souvent, elle vous auréole un jour, et vous quitte le lendemain. Seuls les fous et les orgueilleux lui courent après, car un homme sage n'a pas besoin d'être illuminé par les autres pour trouver son chemin. Il sait se servir de sa propre lumière."

Hartanis s'impatientait. Ces longs discours sonnaient creux à son oreille, surtout depuis qu'il savait que des orcs se tenaient dans le Boislune.

-Soit eh bien l'ami, je propose que l'on cesse de t'importuner. Tes renseignements nous ont été d'une grande utilité, et je prie Moradin et Clangeddin Barbedargent, afin qu'ils benissent tes prouesses lors de ce tournoi.

Le nain avait sorti ces paroles toutes faites alors que dans son esprit il n'y avait de place seule que pour l'envie d'en découdre avec les monstres qui terrorisaient le Boislune.

Interpellé par ces paroles pressées, le demi-elfe posa un regard d'un calme étonnant sur Hartanis. L'expression de son visage arracha un frisson au nain malgré lui. C'était un peu comme s'il avait connaissance de ce qui allait se passer, mais qu'il ne pouvait rien faire pour l'en empécher. Cyril Roseblanche tira un peu sur le col de sa chemise pour le remettre en place. Visiblement, quelque chose le gênait.

"A votre guise. Je m'en vais prendre congé moi aussi."

Hartanis bouillait d'impatience. Hivirel savait que la précipitation n'était pas forcément une bonne chose. Quoi qu'il adviendrai, l'un des deux aurait tort

(Vous pouvez prendre la route pour le Boislune dès maintenant, si vous le souhaitez)

Hartanis retournait les doutes dans son esprit, si tant est que ceux-ci aient pris une place plus importante que la perspective des orcs morts à ses pieds.

-Le Boislune n'est pas très loin, mais nous ne savons pas ce que nous allons y trouver, et surtout quel acceuil nous y atend. néanmoins je propose d'y aller séance tenante, après avoir pris quelques rations dans une taverne, on ne sait jamais.

[L'épisode des rations pourra peut-être faire l'objet d'une ellipse ? Sans çà bah on est parti.]

(Si Hivirel n'y vois pas d'objection, vous pouvez continuer ici)