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 [Nouvelle] L'affaire du Collège Saint-André

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AuteurMessage
Rudash Garbrag
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Rudash Garbrag


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MessageSujet: [Nouvelle] L'affaire du Collège Saint-André   [Nouvelle] L'affaire du Collège Saint-André EmptyVen 18 Nov - 0:13

Voilà, c'est une nouvelle sur laquelle je bosse, malheureusement vous n'aurez que le chapitre un, le deux étant à l'état d'embryon et le reste attendant du temps libre :)

Enjoy :) Ah oui, et je suis ouvert à n'importe quel commentaire :P

Chapitre Premier : La rentrée



C'était un jour comme les autres. Ou peut-être pas, justement. Jean se promenait, nonchalamment, dans la cour de récréation encore vide. Pour quelques minutes. Bientôt, le concierge ouvrirait les portes, et un flot ininterrompu d'élèves envahirait le préau, attendant sagement le moment de connaître l'agencement des classes, et de retrouver des amis. Mais pour l'instant, la cour était vide. Ce vide résonnait comme un son creux dans l'esprit de Jean, mais il le ferma. C'était plutôt douloureux, si on n'y faisait pas attention. Et Jean ne voulait pas souffrir, à l'orée d'une nouvelle année scolaire.

Grand fracas. Déjà ? Oui, c'étaient bien les portes, cette fois-ci, il distinguait le bruit des élèves entrant en faisant tellement de bruits qu'on en croirait qu'une légion romaine envahissait Paris, et plus précisément le collège Saint-André. On n'en était pas là, heureusement, mais le bruit y ressemblait fort. Un petit sourire en coin, Jean se mêla aux premiers arrivants. Personne ne devinerait qu'il était interne. Pas comme ceux qui se lèveraient plus tard, et qui seraient alors mis à l'écart, pointés du doigt par les autres. Il ne voulait pas de cette distinction, il était comme les autres…Enfin presque.

Soudain, alors que toutes ces pensées se bousculaient sous son cuir chevelu, une espèce de pique traversa l'esprit du jeune garçon. Il se jeta à terre, faisant semblant de trébucher.

" Incroyable. Une sonde mentale, ici ? " pensa-t-il. " Qu'est-ce que ça veut bien pouvoir dire, ce coup de sonde ? Qui chercherait…Non, je ne sais pas. Faut que je trouve qui a fait ça. "

Se relevant, et affectant un air tout à fait de circonstance, Jean commença à sonder discrètement les environs. Vu la puissance du signal, soit le type était extrêmement puissant, soit il était très proche. Et à ce que ressentit Jean en le trouvant…Il devait y avoir un peu des deux.

Il se rapprocha doucement de l'homme, et l'aperçut mieux. Mal rasé, une grande veste grise, un homme plutôt commun. Mais ce qu'il faisait n'avait rien de commun, par contre ! Jean fut impressionné de voir que l'homme arrivait à sonder les alentours sans avoir l'air perdu, comme ce qui lui arrivait. Il lui tira la manche.

" Dis, dis, dis, monsieur, c'est quoi ton nom ? "

L'homme regarda Jean attentivement, et sourit. Pas un sourire malsain, non, plutôt même un sourire de soulagement. Il regarda le garçon dans les yeux, et le poussa doucement, mais en tenant fermement son bras gauche, vers un coin peu peuplé de la cour, encore à moitié remplie seulement.

" On m'appelle Christian. Toi aussi, tu m'appelleras comme ça. Je suis le nouveau surveillant… "

Le regard qui accompagnait cette phrase indiquait clairement qu'il n'y avait aucune contestation possible. Il serait donc employé dans le collège. Malgré sa barbe, il semblait effectivement plutôt jeune.

" Je sais qui tu es, Jean.
- Vous avez réussi à sonder mon esprit ? Mais je l'avais fermé !
- Hmmmm…Tu apprendras que l'expérience apporte certains moyens de forcer les défenses des autres. Surtout quand eux sont inexpérimentés. Tu as le Pouvoir, Jean, enfin, c'est ainsi que nous l'appelons. Si tu veux bien…Rejoins-moi ce soir. Trop de passage ici. "
Christian sortit alors un bloc-notes et un crayon, et commença à griffonner quelques mots sur une des pages. Il l'arracha et la tendit à Jean.

" Chambre…
- Pas ici ! Tais-toi, et retournes parmi les élèves maintenant.
- Mais…
- Tu verras. Allez, file ! "

Un peu choqué par le comportement de l'adulte, Jean retourna toutefois dans la foule. Le temps qu'il se retourne, Christian avait bien entendu disparu.

Il regarda alors autour de lui. La cour se remplissait plutôt vite, et bientôt elle atteindrait la saturation, signe qu'il serait temps de disperser les élèves dans les classes. Des internes descendaient depuis les bâtiments où ils dormaient. Jean le voyait, ils étaient regardés un peu comme des animaux bizarres par les petits enfants qui étaient là avec leurs parents. Comme si l'internat était quelque chose de révoltant, d'étrange, de rare…Il pesta intérieurement contre ces fils à papa parisiens, qui avaient tout le confort de la maison tout en allant à ce collège réputé. Lui avait du faire un choix, ou plutôt ses parents avaient choisi pour lui. Jean avait été mis devant le fait accompli, et il n'en était que plus amer. Mais au fil du temps, il avait fait contre mauvaise fortune bon cœur, et avait accepté sa situation, pour ennuyeuse et gênante qu'elle lui paraisse.

La voix de stentor du directeur retentissait dans toute la cour, ce qui était un exploit, car il fallait couvrir le brouhaha de centaines de conversations. Il appelait pour l'instant les sixièmes. Entrant en quatrième, Jean avait un peu de temps. Il chercha un ami du regard, mais n'en trouva pas. Sans doute étaient-ils un peu partout dans la cour, à essayer d'écouter où en était l'appel.

Soudain, il entendit Mr Guillaume crier au-dessus du bruit ambiant quelque chose qui ressemblait à " Quatrième Un !!! ". Aux aguets, Jean s'approcha autant qu'il le pouvait de l'estrade où était massée l'équipe des professeurs et de direction.

L'appel continua. Son nom ne fut pas appelé, mais il reconnut deux anciens camarades de l'année dernière. Il ne s'entendait pas tellement avec eux, aussi ne fut-il pas trop troublé de cela.

" Quatrième Deux !!! "

Le directeur égrenait les noms, d'une voix monocorde mais forte. Jean commençait à s'endormir légèrement, quand il entendit son nom.

" Jean Temin ! "

Il monta alors sur l'estrade, et rejoignit ses nouveaux camarades. Il reconnut Anna Hersinger. Il essaya de lui faire un sourire. Raté, ça ressemblait à la grimace de celui qui a avalé une chaussette sale. Mais bon, au moins il l'avait fait rire…Non, elle ne riait pas. Tout raté. Il se rangea sagement derrière, en ruminant son échec amoureux. A dire vrai, ça ne le changeait guère de ce qui arrivait d'habitude. Jean pensa un moment que cette année scolaire ne changerait pas grand-chose à sa vie. Et puis il se reprit. Ce qu'il avait découvert l'été même allait peut-être améliorer quelque peu sa condition. Ce qui lui donna une idée.

" Si je n'arrive pas à savoir ce que pense Anna en lui parlant, peut-être qu'en utilisant ce que ce type appelle le " Pouvoir ", j'arriverai à… "

Il ne finit pas sa pensée, et la projeta plutôt vers la jolie jeune fille en jupe bleu sombre qui était en rang avec sa meilleure amie, quelques mètres devant. Soudain, il ressentit une vive douleur, et l'image de Christian se forma dans son esprit, aussi nette que s'il voyait l'homme en face. Il pouvait distinguer chaque poil de la barbe de ce dernier. Mais ce qui l'inquiéta plus, ce furent les paroles qu'il entendit.

" Pas de ça ! Tu vas te faire repérer, imbécile ! Attends ce soir, nom de nom ! "

Arrêtant immédiatement sa tentative de contact, Jean réintégra son corps, quelque peu secoué. Il leva les yeux sur son voisin, qui n'était autre que Jacques Sannier.

" Ca va, Jean ?
- Ouais…T'inquiètes pas pour moi. J'ai juste une petite migraine. Absolument rien de grave ! Et toi, ça va ?
- Oh, on fait aller…C'est la rentrée, donc pour ce qui est de se sentir au mieux de sa forme…
- Je comprends, va. Moi ça fait trois jours que je suis ici, j'ai cru que j'allais devenir fou !
- Ah, j'oubliais…
- Pas grave. Hé, ils s'en vont ! Allez, on y va Jacques ! "

La classe se mit en mouvement, tel un serpent paresseux, et commença à monter les escaliers du bâtiment A, le plus vétuste. Jean fit la moue, et Jacques aussi : ils détestaient le bâtiment A. C'était là qu'ils " purgeaient " leurs heures de colles, et ils en récoltaient suffisamment pour avoir pris complètement en grippe leur prison…

De plus, leur professeur principal n'était autre que Mr Morin, un agrégé de lettres contemporaines qui dictait plus vite que la lumière. Pour une rentrée, on aurait difficilement cauchemardé pire !

" T'as vu, Jacques ? On se paie Morin, deux années de suite ! A croire que c'est de l'acharnement !
- Ouais, y'a aussi de la bêtise, vu qu'ils persistent à nous mettre ensemble ! "

Les deux amis gloussèrent, mais pas longtemps : Mr Morin venait de sortir son trousseau de clés. Les cours auraient donc lieu en salle A 31.

S'installant au fond, comme à leur habitude, les deux compères commencèrent leur séance de commentaires sur la façon dont Mr Morin faisait son cours. Mais Jean n'y avait pas l'esprit. Il pensait à ce soir, et au papier qui restait sagement dans sa poche. Machinalement, il y plongea sa main droite, pour vérifier si ledit papier était toujours là.

Un frisson le parcourut : plus de papier. Où était-il ? Un peu affolé, le regard de Jean balaya la salle : pas de papier par terre. Il entendit Jacques ricaner, et se releva, légèrement soulagé.

" Allez, rends-le moi…
- Ha ha ha ! Pas question, non, pas question !
- Jacques…S'teuplaît. Fais pas ton gros malin !
- Mouais, bon. Allez, chuis grand prince aujourd'hui… "

Le papier changea de main, retrouvant son possesseur originel. Jacques n'avait même pas été effleuré par l'idée de lire ce qu'il y avait dessus. Jean était chanceux, aujourd'hui.

Le cours continuait, et les deux camarades s'ennuyaient ferme. Morin rabâchait des vérités générales sur la quatrième, sur le collège, sur le collège Saint-André, sur lui, sur le français, et sur tout un tas de choses diverses et variées. Sourires entendus des habitués de cet établissement, hochements de têtes approbateurs des nouveaux. Chacun à sa façon faisait semblant de suivre.

Enfin sonna la fin des cours du matin, après deux heures que Jean et Jacques crurent interminables, étirées plus que de raison. L'heure d'aller manger à la cantine pour les demi-pensionnaires et les internes, et de rentrer chez papa-maman pour les externes.

" Salut Jean, à cet aprèsm' !
- Mouais… "

Il redevenait maussade pendant deux heures, jusqu'à ce que les cours reprennent et que leur activité favorite, la critique du prof, puisse reprendre elle aussi.

L'après-midi s'étira, comme alangui, et dura aussi longtemps que s'ils avaient dix heures de cours au lieu des quatre effectives. Jean n'en pouvait plus, et il trouvait que si ça continuait, il allait piquer une crise en plein cours.

Heureusement, la sonnerie de fin des cours le délivra. Ruée des collégiens vers l'extérieur, petits saluts rapides, et voilà les internes seuls. Jean retourna dans sa chambre, et sortit le papier.

" Chambre C 412…Les chambres du personnel, ça. Ah, et à côté, qu'est-ce que…20 heures ? Après le dîner, donc. Je vais me faire tuer si on me prend à vagabonder là-bas en-dehors des cours, mais j'ai vraiment trop envie de savoir… "

Le dîner sembla fade, et dura longtemps, comme d'habitude. Dans un internat, tout ce qui est hors des cours prend du temps, à croire que tout se fait si lentement que le temps est comme accéléré, lui. Mais 20 heures arrivaient, et Jean se glissa hors du réfectoire pour aller vers le bâtiment C.

Dans les escaliers, il se permit un petit coup de sonde dans les environs : personne, parfait. Il monta jusqu'au quatrième étage, et trouva la 412. Avant même qu'il ait toqué à la porte, il " sentit " Christian lui dire d'entrer.

Il referma vite la porte sur son passage.

" Tu es venu, c'est bien. A présent, je t'apprendrai à faire moins de " bruit " quand tu lances un simple coup de sonde…On a l'impression que tu veux faire imploser un tank tellement c'est bruyant ! "

Jean lança un regard de franche incompréhension à son interlocuteur.

" Ne me regarde pas avec ces yeux de merlan frit. Tu n'es absolument pas discret dans l'utilisation de ton Pouvoir, et c'est très mauvais. Tu croyais être le seul à en disposer ? Au contraire ! Il existe même des " bons " et des " mauvais " ! Alors, un conseil, évites de te faire remarquer en restant les yeux dans le vide chaque fois que tu veux faire coucou à ta copine Anna, parce que sinon on ne va pas y arriver… "

Christian avait parlé très vite, sans laisser le temps au garçon de le comprendre.

" Bref. Tu veux savoir pourquoi je suis ici, hein ? Pas pour toi. Il se trouve que l'un de nos devins a eu une espèce de prémonition, qui lui disait que des crimes rituels se dérouleraient ici. "

Jean frissonna, alors qu'il faisait chaud. Des crimes rituels, à Saint-André ? Décidément…Cette année allait être bien différente des autres !

" Je peux vous aider ?
- J'y compte bien, Jean…En tant qu'élève, tu entendras certaines choses qu'un surveillant comme moi ne peut saisir. Et moi, je serai au courant de tout ce qui est administratif. Donc à nous deux, je ne doute pas que nous résolvions cette affaire…Tu es prêt à m'aider, vraiment ? Tu sais que cela va inclure une certaine prise de risques de ta part, risques auxquels je ne pourrai pas forcément te soustraire.
- Oui, je sais, et je vais vous aider, qu'on empêche ces crimes d'arriver !
- Bon garçon… "

Un léger sourire amusé vint se jouer des lèvres de Christian.

" A présent, écoutes-moi bien. Pour ne pas faire de bruit, il faut essayer de se replier sur soi-même au moment où on utilise le Pouvoir. Le bruit que l'on crée sera alors étouffé, difficilement localisable, et presque indétectable. Chaque soir, tu me contacteras par la pensée, et tu me diras ce que tu as appris. Ah, oui, pour ne pas avoir les yeux vides quand on sonde, il suffit de fixer quelque chose avant de se lancer. Tu es d'accord ?
- Et comment ! Comptez sur moi, Christian ! "

Sur ce, l'homme raccompagna Jean à la porte, sonda lui-même les environs, et le fit sortir.

" Allez, Jean, va dormir maintenant. Bonne chance. Et merci de ton aide, je sens qu'elle ne va pas être superflue… "

Après un instant, où on pouvait sentir qu'il hésitait, l'homme rajouta encore :

" Au fait…Appelles-moi Chris. "

Le cœur léger, Jean en négligea presque le petit coup de sonde. Il essaya la technique de Chris. Aucun changement sensible pour lui, mais ça devait marcher comme ça…Heureusement, il avait effectué cette vérification : il s'aperçut que le concierge venait dans le coin ! Après s'être réfugié dans les toilettes pour handicapés, le jeune garçon attendit sagement que l'adulte passe son chemin. Puis, soulagé, il repartit vers son propre dortoir, où personne ne dormait.

" Suis allé aux toilettes... ", commença-t-il, en guise d'explication.
" Mouais. Une pause pipi d'un quart d'heure, faut le faire, Jean ! Tu connais plus les lieux, ou quoi ? ", répliqua un jeune de sa chambre, qui était en troisième.
" Je te demande si ta mère est hémostatique, à toi ? De quoi j'me mêle ? ", répondit d'un ton acide Jean, ce qui coupa court à toute discussion.

Ce soir-là, Jean dormit sur ses deux oreilles. Il en avait bien besoin, au vu de ce qui l'attendait le lendemain, de bonne heure…
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