Les malheurs de Rincevent

Rincevent avait été envoyé chez son oncle, Dimbar -au grand dam de celui-ci- pour l'aider dans son travail. Dimbar habitait dans la campagne de Velprintalar, en vue des grandes murailles de la cité. Ainsi, depuis quelques jours, Rincevent était fort occupé à aller retrouver des poules égarées, à traire les vaches, à s'occuper de l'âne Balthazar... Mais son oncle ne lui donnait jamais de tâche trop importante, de peur qu'une catastrophe se produise. Pour l'instant, cela avait fonctionné, puisque le garçon n'avait cassé qu'un broc à lait, deux chaises et fait s'effondrer le plafond du poulailler en grimpant dessus. Des broutilles, en somme.

Ce jour était radieux, le soleil brillait, les oiseaux chantaient, les bêtes paissaient paisiblement dans la prairie. Rincevent, qui avait été chargé de tuer un poulet pour une dame du village, se trouvait derrière la maison en bois de Dimbar, là où était le poulailler. Alors, il entendit des éclats de voix provenant de l'autre côté, là où la baraque donnait sur la rue. Parmi ces voix se distinguait celle de son oncle, quasiment couverte par celles d'une ou deux autres personnes.

-Rincevent! Entendit appeler le garçon. "Rincevent!" L'oncle appelait à l'aide.

Rincevent se trouva en proie à un dilemne affreux: choisir entre agir ou fuir. Ce qui lui permis de faire son choix fu la vue de son oncle à terre, il aurais pu l'abandonner là mais il étais de la famille.

Rincevent réfléchis rapidement à la meilleure technique à adopter, regrettant de ne pas avoir préparé de sort adéquat il dégaina sa vieille et fidèle dague rouillée priant Tymora un bref instant avant de charger l'homme au gourdin dans un mouvement mal assuré.


[attaque avec charge: +0,+2 -> +2]

[Charge de Rincevent: 12 = réussite; Dégâts: 1
Initiative Rincevent: 14, contre voleur 7]

L'homme entendit trop tard Rincevent qui arrivait dans son dos, et celui-ci lui planta sa dague quelque part dans l'épaule. La blessure n'était pas très profonde, mais terriblement douloureuse pour le voleur, qui hurla. Du sang gicla lorsque le jeune homme retira son arme. Il n'eut pas le temps de faire quoi que ce soit alors que Rincevent, à la rapidité étonnante, était déjà prêt à attaquer de nouveau. Il fallait faire vite, car le brigand avait l'air fort, et un coup de gourdin de sa part pourrait faire de gros dégâts... La bosse sur le front de l'oncle était là pour en attester.

Rincevent s'étonna lui-même de réussir à toucher son adversaire et dans l'euphorie du moment (il réussissait enfin quelque chose) il se surprit à être le plus rapide, tentant de blesser à nouveau le brigand, armant au sommet de son bras sa dague rouillée, espérant que cela suffirais à le mettre hors d'état de nuire.

[Attaque à la dague: +0]

[Attaque de Rincevent: 14= réussite; Dégâts: 1
Attaque du voleur: 10= échec]

Alors que le brigand se retournait, la dague de Rincevent siffla dans l'air, et fit une profonde entaille verticale sur sa joue gauche. Il regarda les gouttes de sang qui coulaient sur ses vêtements, l'air hagard, et poussa un grognement de rage avant d'envoyer son gourdin à la face de Rincevent. Par un réflexe miraculeux, le jeune homme se baissa à temps, évitant le choc d'un cheveu.

-Craps'! appela le brigand d'un air affolé vers la masure de l'oncle. "Grouille-toi!"

Rincevent poursuivi sur sa lancée, trop heureux d'éviter un coup et de toucher au but à chaque tentative, Tymora a du entendre sa prière c'est certain, continua de frapper tentant d'en finir avec cet homme.

[attaque: +0]

[Attaque de Rincevent : 10= échec
Attaque de voleur 1 : 2= échec
Bousculade voleur 2 : 9= échec]

Rincevent tenta un coup de taille que le brigand dut esquiver en reculant d’un pas. Il riposta sur la défensive, mais le coup fut si maladroit qu’il n’inquiéta même pas le jeune homme. Rincevent se trouvait alors devant l’encadrement de la porte. Tout à coup, le second malfrat surgit en lui fonçant dessus pour mettre son complice hors d’atteinte. Grâce à ses réflexes aiguisés depuis des années, Rincevent n’eut qu’à faire un pas en arrière pour éviter le choc. Le voleur passa juste devant, mais repris son équilibre et se retourna. Dans ses mains, il tenait un chandelier en argent massif appartenant à l’oncle, et une bourse remplie de quelques pièces.

Plan du combat

Rincevent resta une fraction de seconde stupéfait ne sachant que faire dans une telle situation. Son instinct de survie lui commandait de fuir à toute jambe mais il ne pouvait pas laisser son oncle aux mains de ces brigands. Si encore il s'agissait d'une vague connaissance il aurait sauvé sa peau en priorité mais la c'était pas pareil déjà qu'on ne l'aimait pas beaucoup il ne pouvait pas en plus se permettre de se mettre la famille à dos.

Rincevent prit donc son courage à demain, faisant là un exploit personnel hors du commun étant donné que ses jambes le poussaient à courir dans le sens opposé tandis que son cerveau tentait de raisonner son bras armé pour frapper un de ses adversaires.

C'est donc les jambes tremblantes mais le bras résolu que Rincevent tenta de frapper le premier brigand dans le but avoué de l'achever espérant que cela ferais fuir le second, il frappa donc non sans une pensée pour Tymora qui jusque là l'avait plutôt aidé.

[ Attaque: +0 ]

[Attaque de Rincevent: 14= réussite; dégâts: 2]

Rincevent se rua sur le brigand aux gros bras, sa dague rouillée pointée sur la poitrine. Surpris, l'homme dut se protéger avec ses bras. Mal lui en pris: La lame s'enfonça profondément, pénétrant entre les deux os, allant même jusqu'à ressortir de l'autre côté. Les dégâts furent d'autant plus importants quand le fil irrégulier ressortit. Hurlant de douleur, le malfrat lâcha son gourdin, et fit volte face pour s'enfuir. Le second ne se montra pas plus brave, et s'enfuit lui aussi à toute jambe en gardant en mains son butin.
En lui tournant le dos, ils offraient à Rincevent une nouvelle occasion de les poignarder...

Grisé par sa victoire, un fait nouveau dans sa vie, Rincevent remercia encore une fois Tymora qui semblaient pour la première fois se soucier de lui avant de lever un bras rageur voulant frapper le brigand au butin. Chose qu'il n'aurait jamais faite avant mais voila, il avait réussi à mettre en fuite deux hommes et dans l'euphorie tenta donc de récupérer le butin dans un coup cherchant à faire lâcher prise au brigand.


[Attaque: +0 ]

[hrp: A la 3eme personne les verbes se terminent le plus souvent par un "t", pas un "s". Attention dans tes prochains posts ;) hrp]

[Attaque de Rincevent : 1 = échec critique; dégâts: 1]

Il fallait bien que la chance tourne... Et visiblement, Tymora venait de laisser tomber le pauvre Rincevent: Voulant arrêter le voleur d'un coup de dague, il calcula mal son coup et la lame passa à une bonne vingtaine de centimètres de son dos. Mais elle ne s'arrêta pas là, et termina sa course dans la cuisse du jeune magicien ! Sous la douleur, sa jambe droite le lâcha et il s'étala par terre. Heureusement, aucun des deux fuyards ne l'entendit, bien trop occupés à détaler de toutes leurs jambes. Un filet de sang commençait à couler le long de sa jambe, mais apparemment rien de grave n'avait été touché. C'était un comble, ce n'était pas ses adversaires qui avaient blessé Rincevent, mais lui même!

Quand il releva les yeux, un paysan du nom de Mourgram accourait, revenant des champs. Rincevent le connaissait comme quelqu'un d'honnête et sympathique.

-Par Chauntéa, qu'est-ce qui s'passe par ici ? Dimbar! Il se pencha sur l'oncle, et lui donna des petites claques. L'oncle poussa un petit gémissement, il commençait à reprendre connaissance. "Dimbar! Et toi mon pauv' Rincevent, t'es blessé! Bouge pas j'vais aller chercher d'l'aide!"

Rincevent ne fut presque pas surpris de sentir sa propre lame s'enfoncer dans sa cuisse l'habitude de la malchance sans doute. Beshaba s'était rappelé de lui et une fois de plus Rincevent jouait de malchance. Tymora devait être restée dans les parages puisque qu'aucun des deux bandits ne pris la peine de se retourner. Rincevent étais fier de lui, il avait réussi encore une fois à en réchappé sain et sauf et à sauver son oncle par-dessus le marché!

Mais il souffrait de la jambe il resta à terre pressant sa plaie qui le faisait souffrir, soupirant de soulagement tout de même en voyant Mourgram arriver mais surtout en voyant son oncle revenir à lui.

Rincevent repris un peu son souffle et ses esprits avant de répondre à Mourgram de sa voix fluette:

- Des bandits ont attaqué mon oncle je sais pas comment j'ai fais mais ils se sont enfuis. Merci, je reste la... Rincevent se pencha alors sur son oncle lui aussi à terre

- Ca va mon oncle? Pas blessé au moins? Son visage mélangeant douleur et fierté

L'oncle Dimbar, allongé aux côtés de Rincevent, le regarda d'un air vide: Il était encore un peu sonné.

-Non, non ça va. le rassura t-il en se massant le front. "Alors c'est toi qui les a fait fuir... A vrai dire, j'ai du mal à le croire. Mais tu as de quoi être fier, ce n'est pas tout le monde qui agirait comme toi! Et encore moins qui réussirait à deux contre un. Vraiment, j'en r'viens pas!"

Pendant ce temps, Mourgram le fermier était parti en courant chercher de l'aide. L'oncle tenta de se relever en s'appuyant sur ses coudes, mais il s'affaissa aussitôt. Pourtant, Dimbar n'était pas un faible, mais l'âge commencait à se faire sentir et il lui faudrait quelques heures pour récupérer. "Hmmph... Il tape fort ce type. Je les avais jamais vus avant, sûrement des bandits de grands chemins venus faire un tour chez les plus modestes... Quels lâches! Et ils t'ont blessé en plus. Comme si on avait b'soin d'ça."

Pendant qu'il marmonnait des jurons contre les voleurs, le fermier Mourgram revint, accompagné de sa femme Nara, une Damarienne grande et fière, à la beauté encore resplendissante. Elle s'accroupit à côté de Rincevent, et entreprit de panser sa blessure à l'aide de linges propres.

Pendant que Nara continuait de panser doucement la blessure, le fermier aidait Dimbar à se remettre sur ses pieds. Elle sourit chaleureusement au jeune homme, qui en oublia sa douleur.

-Tu penses pouvoir marcher ? demanda t-elle avec son accent que Rincevent appréciait tant. "Il faut que tu ailles chez Moriata, ta plaie risque de s'infecter. Elle s'occupera de toi."

Cette perspective était bien moins attirante: Moriata était une vieille dame vivant à l'écart du village, avec des talents de guérisseuse certes, mais à la laideur insoutenable.

Rincevent était désormais seul au monde avec la belle Nara, rien ne pouvait lui détourner les yeux d'elle et c'est tout naturellement qu'il répondis à sa question, le cœur vaillant:

- Oui bien sur que je peux me lever.

Il se levant alors tentant de contenir la douleur et de cacher la grimace qu'il ne manqua pas de faire en prenant appuis sur sa jambe blessée. Puis, à l'énoncé du nom de Moriata, Rincevent eut un frisson, un voile de dégoût pouvait se lire dans ses yeux.

- Tu es sur que c'est nécessaire, je ne voudrais pas la déranger pour rien.

Rincevent avait dis cela avec une moue significative tentant par l'a d'attendrire Nara et qu'elle s'occupe encore de lui.

Nara fronça les sourcils aux paroles de Rincevent.

-Tu me tutoies maintenant ? En effet, même si elle était encore magnifiquement belle, la Damarienne était depuis longtemps une femme, contrairement au jeune homme au sortir de l'adolescence. Ainsi, il lui devait plus de politesse, bien qu'ils se connussent depuis des années. Elle saisit la dague rouillée et ensanglantée à côté de Rincevent. "Oui, il faut que tu y ailles. Avec une arme pareille tu pourrais bien attraper la maladie de la rouille..."

La douleur était forte, mais il pouvait marcher sans encombres les deux cents mêtres qui le séparaient de la maison de Moriata. Cependant, Nara s'apprêtait à l'aider en le soutenant, un bras sous son épaule.

Rincevent rougit encore plus si tant est que cela est possible, visiblement la situation lui avait fait oublier les convenances.

- Heu désolé je suis sous le choc...

Rincevent avait dis cette phrase en bredouillant n'en menant pas large. Il fit aussi la moue quand Nara insista pour qu'il aille chez Moriata. Il finit par se résigner, conscient qu'il ne devait pas non plus tenter la mort, elle lui courrait déjà assez après.

Il se fit naturellement aider par Nara même s'il aurait pu se déplacer seul mais la présence de cette délicieuse femme à ses côtés adoucissais sa douleur.

Ils prirent donc la route de la maison de Moriata, laissant derrière eux l'oncle et le fermier Mourgram. Ils mirent plusieurs minutes pour y arriver, mais elles passèrent très vite pour Rincevent, collé tout contre Nara qui le soutenait. Il fallait gravir un chemin en légère pente, bordé de pierres, avant d'accéder à une colline au sommet de laquelle trônaient un arbre mort et la fameuse demeure. Du sang coula en un mince filet jusqu'à sa cheville, mais il ne s'en aperçut même pas. Les murs de torchis de la masure de la vieille femme étaient troués par endroits, et sur le toit de chaume poussaient des herbes et des chardons. Aucun bruit ne provenait de l'endroit.

-Et bien, je te laisse ici, dit Nara. "Bon courage."

Elle s'éloigna, descendant doucement le chemin.

Rincevent allait faire marche arrière, lorsqu'il entendit un bruit sur sa droite. C'était la vieille guérisseuse qui rentrait chez elle, portant un lourd fagot de bois sur le dos. Elle toisa Rincevent, le dévisagea d'abord, puis son regard descendit jusqu'à sa blessure à la cuisse. Pendant ce temps, le jeune homme ne pouvait que constater avec dégoût les cheveux hirsutes, gras et emmêlés de Moriata, son visage parsemé de verrues portant un air de folie et la peau desséchée et flétrie qui couvrait son corps rachitique.

-Entre, ordonna t-elle simplement.

L’intérieur était composé d’une seule pièce où l’on marchait à même la terre. Un petit chaudron se tenait au milieu, suspendu au dessus d’un feu éteint. Des plantes séchées étaient accrochées aux murs croulants, et un grand désordre de pots, d’ingrédients de toutes sortes et d’ustensiles était étalé sur des étagères. Parmi ce foutoir, Rincevent vit un gros rat en train de fureter, qui tourna vers lui ses petits yeux rouges et malsains. Heureusement, à en juger par la petite chaîne qu’il avait au cou, il était domestiqué.
Sur les indications de Moriata, qui ne lui avait posé aucune question quant à sa blessure, il s’assit sur le lit de paille qui occupait une bonne partie de la maison. Rapidement, elle alluma le feu avec le petit bois qu’elle venait d’amener. Elle fit chauffer de l’eau dans le chaudron, à laquelle elle ajouta des herbes. Puis, elle prépara une mixture dans un petit bol de bois. Tout en s’affairant, elle marmonnait des imprécations que Rincevent ne comprenait pas.

Lorsqu’enfin ce fut prêt, elle s’approcha de Rincevent allongé sur la paillasse, retroussa son pantalon miteux, et appliqua la pâte verdâtre sur sa plaie. Il ressentit une douleur cuisante pendant à peine cinq secondes, puis une sensation de chaleur qui semblait remonter le long de sa jambe… En fait, il avait rarement ressenti quelque chose d’aussi agréable et particulier. Nonchalamment, Moriata servit dans un bol crasseux un peu du liquide qu’elle avait préparé, qu’elle lui demanda de boire. Il dégageait cependant une odeur atroce, encore pire que la mixture curative qui sentait déjà très fort.

Alors qu'il buvait, la vieille lui banda la jambe avec un morceau de tissu sorti d'un coin poussiéreux. Puis sans crier gare, elle s'en fut. Rincevent aurait juré l'avoir entendu ricaner. Quand il se mit en position assise, la tête lui tourna un peu, sans doute à cause du sang qu'il avait perdu, mais c'était peut-être aussi dû aux étranges substances utilisées par Moriata. Quoi qu'il en soit, il ne saignait plus et sa jambe ne le faisait plus souffrir, c'était le principal.

Rincevent était à présent seul, à part le vieux rat qui le regardait de ses petits yeux sadiques en remuant le museau.

[Tu récupères ton pv]