Drôles de rencontres

"Aïe ! Là, c'est un problème... Pourquoi est-ce qu'elle me raconte sa vie ? Un plan... Vite un plan... Si elle fait sa pauvre petite victime, je sens que c'en sera fini de ce tête à tête cochon..."

Tout en cherchant, Ïndak bégaya alors comme s'il était pris au dépourvu.

"Ah ! Euh... C'est assez surprenant ce que... vous... venez de me dire..."

"Bordel ! Mais qu'est-ce que tu fais ? Cette cochonne était en chaleur et toi t'es en train de la refroidir."

Cette pensée lui vint alors et cela l'aida à se ressaisir et c'est d'une voix sûre qu'il reprit.

"Eh bien... Vous pourrez vous considérer ici comme chez vous le temps que vous le souhaiterez ! Comme ça, vous aussi aurez un toit à vous."

"Hé hé hé ! Ïndak, t'es vraiment le plus fort ! Maintenant, elle va sûrement te montrer toute la gratitude en te sautant au cou et si ça se trouve, ce sera sûrement la meilleure occasion pour l'embrasser. Bientôt tu vas conclure, chouette !"

Tandis que la voix dans sa tête lui énonçait son plan, Ïndak regardait la dame avec un air malicieux tout en lui souriant, il ne fallait pas qu'elle découvre ses véritables motivations. Oh non ! Si elle voyait que ce n'était qu'un pervers, c'était quasiment sûr qu'elle s'enfuirait en courrant. Prudence est mère de sûreté, à présent, il fallait faire d'autant plus attention.

* Oh ! Mais quel idiot ! Mais quelle proposition mièvre et pleine de bons sentiments ! Ca me donne envie de vomir ! Et je suppose que cela passe pour de la séduction dans là tête de cet abrutit. Il va donc même falloir jouer le jeu. Grande Déesse, demander ta pitié ne serait qu’hérésie, mais maudit cet imbécile qui cent fois l’a mérité. *

- Oooww ! C’est vraiment trop gentil ! Vous ne savez pas à quel point cela me touche ! Merci beaucoup !

Klaerla lui fit un grand sourire et un visage radieux. Ensuite, elle se rapprocha rapidement d’Indak, passa ses bras autour de son torse, pressa sa tête contre son torse et le serra contre elle, en prenant bien soin de mettre ses courbes féminines en avant.

* Surtout ne pas perdre une occasion de faire bouillir son sang ! Et puis, maintenant, il faut le tenter encore ! On lève la tête et on le regarde dans les yeux. Et c’est à celui des deux qui embrasse le premier, mais ça ne sera pas moi ! *

Laissant passer quelques secondes, elle releva la tête pour le regarder, tout en gardant son sourire qui exprimait le bonheur et sans reculer d’un centimètre. Elle plongea ses grands yeux noirs dans les siens et lui dit, à la manière d’un chuchotement intime sans en être un :

- Je me sens bien avec vous…

Ce que fit Klaerla dépassa toutes les espérances du roublard et tandis que sa "proie" lui faisait les yeux, de nombreuses pensées lui vinrent en tête.

"Bon sang ! Ïndak, t'es vraiment garni ! A ce stade, non seulement tu vas conclure mais en plus tu vas pas dormir tout seul ce soir ! Regarde-la coller ses miches contre toi, miam ! Si jamais tu rates un coup en or comme celui-là, je ferai en sorte de te le rappeler pour le restant de tes jours, compris ?"

Cette pensée menaçante lui remit les idées en place et put se retenir de baver.

A présent, la jeune femme le fixait droit dans les yeux et pendant une seconde, Ïndak se sentit désemparé, rougissant comme une pivoine et souriant rêveusement. Il se demandait s'il devait l'embrasser mais il se disait qu'il pourrait peut-être la chauffer encore un peu plus. Mais n'était-ce pas un jeu risqué ?
Puis Klaerla lui annonça qu'elle se sentait bien avec lui et de nouveau, la voix dans la tête d'Ïndak refit surface.

"Quoi ?! Elle se sent bien avec toi ? Allez réveille-toi abruti ! Tu veux attendre jusqu'à ce qu'elle te dise qu'elle veut se caser avec toi, que tu lui fasses tout pleins de mioches pleins de morves et que tu ne dois pas la tromper même si elle devient grosse, moche et vieille ? Pas question, t'es déjà allé trop loin ! Embrasse-la, passe la nuit avec elle et après tu te barres ! La vie, c'est un long voyage, il y a beaucoup de choses à découvrir alors si tu t'arrêtes à la première fille, tu ne vaux rien ! Allez grouille-toi !"

Se ressaisissant, le roublard regarda la jeune femme dans les yeux et avec un sourire, il murmura.

"Moi aussi, je me sens bien avec vous..."

Son visage s'approcha doucement de celui de la femme et tandis que ses lèvres rencontrèrent les siennes pour l'embrasser, la voix dans sa tête se fit plus agréable et moins pressante.

"Bien, tu gères la situation comme un grand... Maintenant, au lit et demain tu te réveilles avant elle pour te barrer. Elle comprendra."

* Si il rougit encore un peu, il sera réellement de couleur pourpre. Il est à ma merci, je le tiens. Il hésite, mais il ne peut plus reculer. Le voila d’ailleurs qui approche…*

Lorsque leurs lèvres se rencontrèrent, Klaerla ferma les yeux pour ne pas avoir à regarder l’abruti devant elle et lui rendit son baiser. Elle se laissa fondre contre le corps de l’homme, comme si elle s’abandonnait à lui.

*S’en serait presque agréable si je ne savais pas quel niai il est. Mais il ne faut pas le laisser aller plus loin que ce baiser ! Cela sera sa récompense lorsqu’il aura accompli sa mission de vengeance ! Et ma façon à moi de tenir la carotte devant son nez, de continuer de le mener à la baguette, de le motiver à agir et à se corrompre. Et surtout lui faire croire qu’il m’intéresse réellement, et qu’il m’aura lorsqu’il aura fait ce que je veux. Et en plus, c’est vrai, je le ferai, puisque cela le cèlera à moi.*

L’embrassant avec chaleur, elle attisait son désir. Se pressant contre lui, elle lui donnant un petit avant goût de ce qu’il pourrait avoir en lui faisant comprendre que cela serait encore bien mieux. Et puis soudain, ses lèvres se détachèrent des siennes et ses mains quittèrent son dos pour venir se placer à plat sur son torse et elle s’écarta un peu de lui. Elle semblait avoir le souffle légèrement coupé par le baiser et être troublée et triste.

- Oh, Ïndak, j’aimerai ! J’aimerai le croire, mais comment pourrais je ? Vous étiez éprit de Dilonia il y a si peu de temps, et voila que maintenant vous vous éprenez de moi et moi de vous ? Oui, je ne peux le nier, je suis éprise de vous. J’aimerai croire que vous ne vous jouez pas de moi, mais prouvez moi que vous ne pensez plus a Dilonia. Prouvez moi que vous ne l’aimez plus, que vous la haïssez pour ce qu’elle vous a fait. Vengez vous d’elle !

Baissant la tête, gardant cette air triste et confus, elle fit encore un pas en arrière, mettant clairement fin au moment d’intimité qu’ils avaient échangés, lui indiquant clairement qu’elle ne voulait pas recommencer dans l’immédiat. Elle avait presque l’air éplorée lorsqu’elle ajouta :

- Je n’arrive pas à comprendre comment on peut pardonner à quelqu’un qui nous condamne à une éternité de supplice et de tourments après la mort. Et c’est ce qu’elle vous a fait, mon tendre ami. Saviez vous que des diables des neufs enfers eux même sont autorisés par Kelemvor de venir torturer les âmes perdues ?

Le baiser se termina et Ïndak regarda son amante d'un regard qui se voulait charmeur. Il voulait aller plus loin mais evidemment, il fallait qu'il tombe sur un os.
Ne l'écoutant qu'à moitié, il retenut toutefois "je me suis éprise de vous". A cela, il se contenta de sourire. La petite voix dans sa tête se mit alors à rouspéter.

"Ouais... Bon, elle t'aime, bla, bla, bla... Bordel ! Elle peut pas arrêter de piailler comme une pie ? Je sais que c'est une femme mais quand même... Après un baiser comme ça, c'est un sacrilège de couper un moment comme celui-là ! N'empêche, qu'est-ce qu'elle embrasse bien... Autant l'autre avec son elfe était pas mal mais là, tu peux carrément l'oublier c'te cruche ! Avec une telle nana, on dirait que j'ai gagné le gros lot..."

Et la voix continua encore, commençant même à s'imaginer à quoi ressemblerait Klaerla sans ses vêtements et sela allait jusqu'à lui donner des positions toutes plus excitantes les unes que les autres.
Ïndak, qui se contentait de hocher bêtement la tête pour faire signe qu'il écoutait tout ce qu'elle disait, se retenait de baver à toutes ces descriptions suggérées par son côté pervers mais il parvint à se ressaisir et tenta de remettre à sa place ce dernier.

"Bordel ! Tu veux pas te la fermer ? Déjà que son petit monologue est à moitié en train de m'endormir alors si toi aussi tu t'y mets, je risque de faire une gaffe et tout le plan tombera à l'eau..."

Pas de réponse, le roublard prit une inspiration mentale et parvint à comprendre la dernière partie de ses arguments et fut alors prêt à répondre.

Tout d'abord, il se sentit gêné et fut pris d'un fou rire embarassé.

"Hum... Euh... Ne le prenez pas mal mais je n'arrive pas trop bien à comprendre ce que des démons pourraient me faire... Bon, c'est vrai que d'un autre côté, si ça m'arrivait... Euh... M'enfin, vous n'êtes pas sérieuse, hein ? Des diables ou des démons ou des bestioles horribles ne vont pas venir me chasser quand même, hein ? Moi, j'y crois pas trop..."

"Tu parles que t'y crois pas ! T'es carrément en train de pisser dans ton froc !" Répliqua la voix.

"... M'enfin en même temps, si c'est vrai. Faudrait que je puisse me venger. Pour l'elfe, je sais où mettre un coup de pied là où ça fait mal, histoire de l'empêcher d'avoir une descendance. Le problème, c'est Dilonia, je sais pas trop quoi faire avec elle. Je ne vais quand même pas aller la tuer, hein ?"

Ïndak regarda Klaerla avec un doute dans le regard et lui redemanda d'une petite voix embarassée.

"... Ôtez-moi d'un doute. Tuer quelqu'un, c'est immoral, vous croyez pas ?"

* Hin hin hin, alors tu n’y crois pas ? Pour une fois que je dis la vérité ! Et voila que tu envisages enfin de tuer cette catin. On avance, on avance. Maintenant, il faut jouer serré, car naïf comme il est, il sera effarouché par le meurtre. Il faut donc dépénaliser le crime à ses yeux. Et puis, tutoyons le, cela fera plus intîme.*

Elle pris quelques secondes avant de lui répondre, durant lesquelles elle le regarda avec tristesse et un peu de pitié.

- Mais si, mon tendre. Je te dis bien la vérité, les diables viendraient te torturer. Et c’est pour cela qu’il faut absolument que tu te venges. D’une part parce qu’elle t’aurait condamné à une éternité de souffrance, mais d’autre part car si tu veux faire partie intégrante du culte d’Ibrandul, il faut te venger de manière proportionnelle à l’offense. Mais Ibrandul n’est pas Tyr ou Séluné. Il demande la vengeance pour les tords causés, mais il n’a que faire des lois de tel ou tel pays, qui changent d’un pays à l’autre de toute façon. Et Ibrandul n’a que faire de la pitié et de la compassion pour ceux qui ont causé du tord, car ils ne la méritent pas.

Elle fit une pause, eu l’air d’hésiter, eu un air un peu gênée. Finalement, elle poursuivit.

- Je ne peux pas connaître la volonté de mon, de notre Dieu, bien sur. Mais il me semble que dans le cas présent, la mort de Dilonia serait un châtiment correct et proportionnel à son offense. De plus, puis qu’elle vénère un Dieu et que celui-ci ne l’a probablement pas abandonné, elle ira simplement dans le royaume de son Dieu pour y vivre éternellement. Ce n’est pas si terrible.

* Merci, Ô ma Déesse, de me donner l’inspiration pour corrompre cette âme stupide et faible. Certes, il ne fera pas ton meilleur serviteur, mais il pourra malgré tout affaiblir Sunie en venant vers toi. Et si il refusait, il mourra en ton nom ! … Quel jour sommes nous ? Ah ! Je dois faire mon rapport aux Prêtres du sanctuaire ce soir ! Il faut que j’y aille, dès maintenant pour ne pas arriver en retard ! *

Klaerla eu soudain l’air de se rappeler de quelque chose (et c’était le cas). Ses yeux s’agrandirent et elle mit une main sur sa bouche. Elle lui dit ensuite, très vite :

- Il faut absolument que j’y aille ! J’avais complètement oublié. Je suis désolée ! J’ai un rendez-vous très important, que je ne peux absolument pas rater.

Elle se dirigea rapidement vers la porte. Lorsqu’elle l’atteignit, elle s’arrêta, et revint sur ses pas. Elle prit la tête d’Ïndak entre ses mains et l’embrassa, goulûment mais brièvement, puis lui dit :

- Je reviendrai ici pour te retrouver demain matin. Soit là, mon tendre, s’il te plait. Et promet moi de réfléchir à ce que je t’ai dit. C’est très important pour toi, mais pour moi aussi. Fait attention à toi mon chéri !

Elle lui fit un sourire radieux puis disparut par la porte, une ombre dans la nuit tombante.

[HRP: ce post marque la fin de notre petite aventure à deux, et le début de la masterisation de Skaron et de l'aventure à trois. Je reviens la semaine prochaine, désolée.]

[HRP : tatatsaaaan! c'est moi le géant vert, et à partir de maintenant ça va ch... euh, on reprend les choses sérieuses.]

Alors qu'Indak prenait le frais devant sa planque, il entendit une voix l'interpeller. Pas la voix de sa libido, mais une voix grave un peu rauque qui ne lui était pas inconnue.

"Alors ma poule, on rêvasse?"

Le roublard se retourna, interloqué, vers un rouquin maigre enveloppé dans un vieux manteau gris. Dilkins! Dilkins Cornebouc, un vieux camarade de frappe. Voilà un petit moment qu'Indak ne l'avait pas vu. Certainement un séjour au bloc plus long que prévu. Indak n'avait pas souvent travaillé en équipe, mais Dilkins s'était révélé un appuis fiable les quelques fois où il avait essayé.

"Je ne pensais pas te trouver ici. Alors ça roule? Dit donc, c'est qui la mignonette qui viens de sortir de chez toi? Tu t'emmerde pas, on dirait?"

Tiré de ses pensées, Ïndak se retourna et reconnut après quelques secondes de réflexion ce cher Dilkins Cornebouc.

Un sourire apparut sur le visage du roublard qui avait envie de se changer les idées. Pour sûr, son vieil ami tombait bien.

"Qu'est-ce tu me racontes que tu ne pensais pas me trouver ici ? Port Ponant est mon territoire. Hé hé hé !" Rétorqua-t-il en bombant le torse fièrement.

"Ca roule comme une bille en bois. Je vois que t'as vu la beauté fatale qui vient de sortir. Un sourire fier arbora son visage avant de continuer. Eh bah t'as raison, j'm'emmerde pas du tout, c'est mon amante et elle aime tellement ce que je lui donne qu'elle revient tous les jours. Que veux-tu, mon charme les fait toutes tomber."

Tout en se vantant ses compétences encore jamais utilisées devant son vieux pote, une idée lui vint.
S'il pouvait refourguer Klaerla à quelqu'un, fini les problèmes, retour à la vie tranquille et à la rigolade. Par contre, il tenait quand même à faire des trucs cochons avec la prêtresse et pour cela, il fallait qu'il trouve un moyen de rouler cette pauvre femme dans la farine pour qu'il se "venge" sans tuer l'elfe et Dilonia.

"Sinon, tu tombes bien. Je cherchais justement quelqu'un pour un coup. Ca te tenterait ? Je te file la moitié et un petit extra. Qu'est-ce t'en dis ?"

Si tout marchait bien, alors il avait peut-être une chance de se sortir de ce merdier. Son vieux pote Dilkins était le gars idéal pour se sortir de n'importe que quelle galère alors il ne s'en faisait pas vraiment pour lui. Au pire, s'il était d'accord pour le boulôt, il lui expliquerait une fois que ce serait terminé que son extra était une tarée obsédée pour aider les gens à massacrer les autres. S'il refuse, il aura toujours ses pièces d'or en consolation.

"Et à part ça, qu'est-ce tu deviens ? Ca fait un moment que j't'avais pas vu. Tu t'es fait choper ou bien ?"

Dilkins lui répondit avec un ricanement de vieux filou. Il n'avait pas les yeux dans sa poche.

"Ah oui, elle bien foutue. Elle a un peu un gros cul quand même, enfin, c'est pas une raison pour cracher dans la soupe. T'as du bol avec ta gueule d'ange, on te donnerai l'Elysée sans confession."

A l'évocation des souvenir, il eu l'air un peu gêné.

"Chopé, non. Mais j'ai dû me mettre au vert. Le vieux Stourf a réussi à me faire avaler un de ses plans foireux. Je savais que j'aurai pas dû écouter ce gros crevard! Enfin, je ne suis pas fâché de revenir à Port-Ponant, les vaches et les bouseux, c'est définitivement pas mon truc."

De retour dans les affaires donc! Et probablement avec plus un rond en poche.

"Un coup tu dit? C'est marrant, je venais te voir pour la même chose. Mais vas-y commence!"

Ïndak sourit en entendant parler d'un boulot venant d'un de ses rares collègues. Cela montrait qu'outre le fait qu'il soit plutôt beau gosse, on lui reconnaissait d'autres qualités tout aussi "respectables".

Bon, je t'avoue, ce n'est rien d'un gros coup qui en mettra plein la vue. J'ai repéré deux guerriers, un elfe et une femme. A première vue, ils ont l'air d'être assez forts mais vu que la femme n'a pas su résisté à mon charme naturel. Il se mit à glousser nerveusement. On pourra les approcher plus facilement. Ce que je te propose, c'est de leur faire leur poches. La seule condition serait de faire croire à la fille que t'as vu sortir tout à l'heure que ces gugusses sont morts. Ne me demande pas pourquoi elle ouhaite les voir six pieds sous terre, je n'en ai pas la moindre idée moi-même. Tout ce que je sais, c'est qu'il y a de quoi se faire les poches et en prime pour toi, le petit extra que tu auras dans les deux jours qui suivront. Ca te tente ?

Le petit extra était bien entendu Klaerla mais le roublard n'avait pas l'intention de la céder sans tater la marchandise au préalable.

Après avoir fait sa proposition, Ïndak se fit plus sérieux et plus intéressé. Il était sûr que pour que Dilkins vienne lui demander de lui filer un coup de main, son coup devait rapporter gros voire même un peu plus de prestige et ça, le jeune homme ne pouvait pas vraiment y résister.

Et toi ? C'est quoi ton coup ?

Dilkins se gratta derrière l'oreille.

"Elle veux les voir morts? Ah, elle paye combien? Je connais un mec qui fait ce genre de boulot. On peut lui refiler l'adresse contre commission. Comme ça, pour nous c'est zéro effort et double bonus. Les morts se foutent biens qu'on leur pique leur pognon."

Le rouquin se laissa aller à un sourire satisfait.

"Moi j'ai un autre coup. Peut-être un peu plus risqué, mais si on se démerde bien, on se fera les couilles en or. "

Il se pencha en avant, comme pour confier un grand secret.

"Je sais de source sûr qu'un type à fait entrer une cargaison de kolshisine hier. C'est un truc qui pousse dans les cavernes. Pour la plupart des gens, ça sert à que dalle, mais les magicien s'en servent pour leurs trucs. Et ça coûte super cher! Si on fout la main dessus, on pourra le revendre à la guilde des mages. Même à moitié prix, y'a de quoi se faire un paquet. Mais faut pas traîner. Le chargement ne devrait pas transiter plus de deux jours en ville, et on pourrait se faire doubler si ça s'apprend."

"Avoir les couilles en or"... Ca, c'était l'xpression qu'Ïndak avait toujours rêvé d'entendre. Rien que le fait de se savoir avec des sous dans les poches, Ïndak pouvait déjà sentir l'odeur des femmes à gogo, de la grande baraque de bourgeois plein de fric et de la grande gastronomie. C'est donc avec un intérêt beaucoup plus grand encore qu'il répondit.

"Tu sais que je risque de te rouler une galloche dans les minutes qui vont suivre ? Bon, t'es loin d'être mon genre mais avec des arguments comme ça, tu as toutes tes chances !"

Il se mit alors à rire puis il prit son camarade par l'épaule avant de rajouter sur un ton plus sérieux.

"J'suis partant. Viens avec moi dans la baraque et explique moi ça plus en détails. Faudrait pas que quelqu'un nous entende."