Banalités et quotidien [Pado]

La vie à Port Ponant suivait son cours depuis des mois et des mois, pour le jeune Pado. Depuis la mort de son maître, l'apprenti à la formation magique incomplète alternait son temps entre le travail à l'auberge est les apprentissages divers, le laissant, à la fin des longues journées monotones, éreinté. La ville n'était tendre avec personne ; il ne gagnait sa couche que lorsqu'il n'était plus capable que de s'y effondrer, goûtant à la lourde paix de ceux qui s'endorment d'épuisement. Pas de temps à lui. Ou si peu.

- Eh ! Tu rêves !

La voix sèche du tenancier arracha Pado à ses pensées et le ramena à la triste réalité du balais qu'il tenait négligemment en main. Le jour pointait doucement, jetant par les fenêtres une lumière grisâtre et décourageante. La nuit avait été courte, après une soirée interminable à jouer les videurs. Le nettoyage de la taverne fini, il aurait enfin une journée de repos.

Après une dure journée de labeur, Pado avait enfin fini de nettoyer toute l'auberge.
"Quand je deviendrai un puissant archimage, cet aubergiste serait alors réduit en esclavage et il nettoiera mon chateau", dit-il tout-bas.

Pado jeta le balais dans son placard et se dirigea vers sa chambre miteuse pour étudier les sorts de son grimoire. Bien sûr, il ne laissait pas ce précieux ouvrages en vue dans sa chambre. Il le cachait sous le lit mais sous sa paillasse, sa lanterne sa tente et son sac à dos contenant le reste de ses objets.

"Quel sorts pourrais-je bien préparer aujourd'hui?"

Il mémorisa prestidigitation, détection de la magie, lecture de la magie, image silencieuse et frayeur.

Pado se dirigea ensuite vers les rues de Port-Ponant pour relaxer, une chose qu'il fesait rarement.

[Note, niveau chronologie, nous sommes en début de journée]

Quartier des docks. Loin d'être le mieux famé de la petite ville marchande, si tant est qu'il existait réellement un lieu bien famé à Port Ponant, alors que toute la hiérarchie sociale n'était qu'un jeu de marionnette dont les Masques tiraient une bonne partie des ficelles.

Lorsqu'il sortit, sous l'oeil inquisiteur du tavernier inspectant le travail de nettoyage, le jour était levé, mais promettait de rester morne et sombre, plus encore au sein des ruelles étroites et tortueuses. L'odeur du sel et de poissons rappelaient la proximité du port et de son quasi sempiternel marché. L'endroit idéal pour se fournir tout et n'importe quoi.

Mais d'autres quartiers de la ville pourraient s'avérer tout aussi intéressant, tout dépendait de ce que le jeune nain souhaitait faire de sa journée libre. Port Ponant fourmillait de vie et d'occupations diverses, même en cette heure matinale, il lui restait par conséquent tous les choix.

Soudain, Pado sentit son estomac gargouiller à la vue de délicieux poissons. Une idée lui traversa l'esprit.

"Mes sorts pourraient m'être utiles si je veux de ces délicieux poissons"

Pado s'approcha du marchand et attendit qu'il soit dos à lui pour lui lancer un sort de frayeur. Bien sur, Pado avait auparavant vérifier que le marchand n'avait pas de guerriers pour le protéger.

Si le marchand se sauve, il se saisit de trois ou quatre poissons et cours jusqu'à l'auberge pour les manger.