Sur le pont du navire devant l'amener à un port de la côté des épées, ses cheveux blonds descendant jusqu'à ses épaules se débattaient dans le chaos du vent déferlant sur la mer des épées. On pouvait apercevoir à l'horizon les contours de la terre ferme.
*En voilà une île qu'elle est grande... moi, Elee Ashymir, vais écrire ma propre histoire qui restera dans les mémoires.*
Sa grande cape assez longue pour descendre jusqu’à ses chevilles était portée par le vent fort qui poussait le navire. Une cape blanche avec une collerette noire dépassant la hauteur de ses oreilles, une reliure dorée est apparente sur chacune des parties de la cape. Au centre de la cape, une rose derrière laquelle part deux branches de chêne, l’emblème de la déesse Mère, semblable à celui de Chauntéa, à la différence près qu’il s’agit de deux branches de chêne et non deux germes de blé. Elee se tenait à une rambarde de bois qui entourait le pont du navire. Elle passa la main dans ses cheveux d'un geste souple du poignet. De taille normal pour une adulte, vous lui donneriez un âge approximatif de 18 ans car elle a les traits jeunes et son visage doux est symétrique. Une belle taille pour une humaine gracieuse, peut-être une cinquantaine de kilos. Regardant de lointaines contrées dont elle ne connaît que des noms et des desseins ainsi que quelques lignes, scrutant de ses yeux d'un vert émeraude profond, presque envoûtant, des lignes de plus en plus visible à l'horizon.
Elle détourne quelques instants son regard pour vérifier où se trouvait son lourd sac à dos... ce dernier était plus loin, posé contre la cloison de l'unique cabine où dormaient un vieux marin et un jeune homme, deux voyageurs tout comme elle. Vêtue d’un haut de cuir brun foncé, laissant son ventre à l'air libre. Elee alla prendre son sac sur lequel tenait en équilibre son long bâton d’ébène taillé, qui semble n'être utilisé que pour la marche. Alors qu'elle se rapprochait de son sac, le bateau tangua et un objet vint heurté sa cuisse, en effet elle porte sa lyre de simple qualité accrochée par un morceau de ficelle en lin à sa ceinture sur le côté de sa cuisse gauche. Elle porte aussi un pantalon de tissu blanc surmonté d’une jupe du même cuir que son haut. Accrochées a sa jupe, plusieurs petites sacoches étaient fermement attachées par une deuxième ceinture au dessus de la première, la deuxième plus grande penchant légèrement sur le côté.
Elee s'accroupit près de son sac, écartant la paillasse accrochée dessus dégageant ainsi l'ouverture du sac dans laquelle elle plongea le bras et en retira une gourde et bu une lampée de son contenu, de l'eau douce. Puis elle reposa le tout et revint près du bord de l'embarcation. C'est alors qu'elle leva son menton d'un air digne avec le visage empereur, mais ne put tenir la pose pas même une dizaine de secondes et elle se mit à sourire comme a son habitude. Un sourire doux plein de compassion, et dans ses yeux, un regard comme ceux qu'ont les enfants devant une sucrerie.
*Voyager n'est pas l'aventure ! Périples, me voilà !*