La Fouille du Tombeau

[Un autre topic ça sera plus simple]

Les nomades avaient traînés Xar dehors, dans le désert. Evidemment ces gros malins n'avaient pas vérifiés si il était vraiment mort, encore un travail mal fait, mais après tout Dixis s'en moquait pas mal. Il était appuyé contre un mur du donjon, fixant le sombre avec un regard pensif. Fouram lui tapait sur les nerfs, à croire qu'il croyait vraiment avoir la situation entre les mains ! C'était presque drôle ! Il oubliait peut-être qu'il ne vivait que parce que les Zenth le tolérait, il n'était qu'un pion, aisément remplaçable !

Tout comme Ombresort lui même, pour le moment... Le prêtre dirigera l'échiquier un jour, c'était certain.

Dixis attendit que Fouram revienne, il lui fit un geste de la main, un sourire en coin invisible à travers la pénombre.

"Vous êtes l'expert, je vous en prie passez devant."

*Connard "docteur" dongeon ! Si tu finis empalé par un piège je crois que je m'arrêterais plus de rire tant ça serait drôle !*

Hélas Ombresort se doutait que c'était peu probable, quoiqu'il pouvait toujours glisser mais cela ne serait pas très stratégique en fait, il valait mieux le garder pour l'instant car de toute façon Dixis n'était pas sûr d'avoir l'aval du Zentharim pour le plomber.

Fouram lui jeta un regard méprisant.

"Pour vous avoir dans le dos? La blague! Bougez votre cul ou sortez de là!"

Décision sans appel. Un long couloir sombre tendait les bras à Dixis. Avec un peu de chance ce serait facile, et ils pourront reparler de ça une autre fois. Car sinon, le bainite ne pourrait compter sur aucune espèce d'aide. Et même que le nomade pourrait sciamment le laisser marcher sur un piège!

Le visage de Dixis vira au rouge sanguin, l'autre nomade commençait vraiment à lui taper sur les nerfs ! Si il prenait la moitié du butin ramassé c'était bien pour faire quelque chose : S'occuper des pièges et de la direction à prendre dans le tombeau, pas se mettre à l'arrière et attendre que les choses se passent ! Cela devenait n'importe quoi ! Excédé le prêtre répliqua d'un ton mortellement froid :

"Vous vous foutez de ma gueule ? Pourquoi on vous paye à votre avis ? C'est peut-être bien parce que vous vous y connaissez en piège non ? Alors arrêtez de faire l'enfant et faite votre travail ! Que la part qui vous ait reservée soit méritée !"

Ca suffisait les conneries pour aujourd'hui, ce nomade devait faire son job, c'est pour ça qu'il était payé. Ombresort s'écarta, son arme toujours à la main, et fit signe à Fouram de passer, son visage exprimait la lassitude et l'énervement...

"Qu'on y passe pas la nuit, l'expert."

Fouram le défia du regard. Lentement, un des autres nomades descendit dans le trou à son tour, armé d'une grande barre métallique. Le chef lui lança un ordre bref dans son dialecte, et pris la tête. Dixis se retrouva ainsi encadré, Fouram devant lui et un type dont il n'avait pas retenu le nom derrière. Une lampe à huile à la main, il s'enfoncèrent dans les entrailles de la terre.

Réflexion faite, "s'enfoncer" n'était pas vraiment le terme approprié, vu que le sol était toujours de niveau. Fouram birfuqua une fois à droite et deux fois à gauche. Il n'avait pas vraiment l'air d'être pressé d'expliquer le pourquoi de ses actions. Enfin, ils arrivèrent à un petit escalier descendant deux mètres plus bas dans une salle rectangulaire d'environ quinze mètres par dix. Elle était vide, et il était impossible de dire à quoi elle avait pu servir autrefois. A peine quelques éclats de poterie en jonchaient-ils le sol, couvert de poussière.

Sans se presser, Fouram en fit le tour, semblant chercher quelque chose qui n'y était pas. Finalement, il fit trois grandes enjambées depuis le mur pour se retrouver au centre de la pièce. Faisant signe à son acolyte d'approcher, il lui montra un point sur le sol. L'autre hocha la tête, et enfonça la barre à mine qu'il avait emporté entre deux pavés.

Après plusieurs longues minutes d'effort, ils avait retiré plusieur pierres du sol, révèlant une sorte de plancher. Ils leur fallu presque une heure pour enlever d'autre pierres et déclouer les planches, libérant un passage pour un homme. Sous les pavés et les planches : il y avait un autre escalier.

"C'est maintenant que ça devient intéressant"

Toujours en suivant Fouram, Dixis se retrouva à emprunter un étroit couloir qui suivait les escaliers cachés. L'arrivée était à la hauteur de ses espérances : malgrés la poussière qui recouvrait tout, l'or luisait avec une force qui l'éblouissait. La salle dans laquelle ils arrivèrent était nettement plus grande que la précédente. Une sorte de pont enjambait un fossé profond de trois mètres, qui avait dû contenir de l'eau autrefois. Sur la plateforme de l'autre côté, trois autels surélevés soutenaient d'impressionants trésors.

Le premier présentoir soutenait des statuettes d'or et des bijoux, le second de l'or cash en pièce et des lingots de platine, et le troisième se qui était convenu d'appeler à Château-Zenthil de la "vaisselle de paladin"; soit tout une sorte de service en argent incrustés de petits rubis : coupes à vin, plats, et autre bols assortis.

Fouram sorti alors ce que Dixis reconnu comme étant un sac sans fond, un gadget bien pratique dans cette situation. Précautionneusement, les deux nomades se mirent en devoir de vider les pots en argiles contenants les pièces d'or et de platine à l'intérieur.